IMOLÉSINE
Version
française – IMOLÉSINE – Marco Valdo M.I. – 2014
Giuseppe Massarenti
Je suis né au pays de Massarenti
Souvenirs de Duilio Gnudi, il “Moro”:
Je
suis né au pays de Massarenti
[http://it.wikipedia.org/wiki/Giuseppe_Massarenti
et http://www.cooperazione.net/pagina.asp?pid=45&uid=122], dans
la maison Belpoggio, et j'ai toujours vécu à Molinella. Depuis
l'âge de 14 ans, j'ai toujours été journalier, métier que je fais
toujours. À la maison Belpoggio, se réunissaient toujours les
antifascistes et, quoique enfant, je me rappelle encore Massarenti,
Bentivogli, Calzolari, Bains et de beaucoup d'autres dirigeants
socialistes du temps.
Quand
les bandes fascistes commencèrent leurs violences contre les
coopératives et les syndicats, alors que j'avais à peine une
dizaine d'années, je fus envoyé plusieurs fois au centre pour
raconter ce qu'il arrivait. Dans les heurts avec la population, les
fascistes frappaient les vieux socialistes pour semer la terreur dans
la zone et pour préparer le terrain à de nouvelles violences.
Souvent les travailleurs socialistes réagissaient et la tension
croissait dans le pays. Ensuite, je me rappelle que les fascistes
arrivèrent avec un camion, descendirent avec la mitrailleuse et
pillèrent les coopératives de Marmorta et de Molinella.
Dans
mon village, même pendant le fascisme, la lutte populaire n'a jamais
cessé.
Je me rappelle que quand le fascisme imposa les travailleurs de s'inscrire dans leurs syndicats, une grande partie des Molinellais ne s'y inscrivit pas, même si ceci signifiait la misère noire.
Je me souviens que gamin, j'allais ramasser des herbes médicinales dans les vallons pour gagner quelques sous pour vivre. Je me rappelle même quand les fascistes, guidés par le hiérarque Augusto Regazzi, vinrent à Boira et matraquèrent beaucoup d'antifascistes ; ensuite, ils allèrent à la ferme Bosco, d'Ornar Talon, et là, ils tuèrent le jeune colon Pietro Marani, qui était antifasciste. En outre, de Molinella n'a jamais fait défaut la solidarité envers Massarenti, qui avait été enfermé par les fascistes dans un asile à Rome ; on rassemblait des petites sommes d'argent, malgré qu'il y avait une grande misère dans toutes les familles de travailleurs.
Je me rappelle que quand le fascisme imposa les travailleurs de s'inscrire dans leurs syndicats, une grande partie des Molinellais ne s'y inscrivit pas, même si ceci signifiait la misère noire.
Je me souviens que gamin, j'allais ramasser des herbes médicinales dans les vallons pour gagner quelques sous pour vivre. Je me rappelle même quand les fascistes, guidés par le hiérarque Augusto Regazzi, vinrent à Boira et matraquèrent beaucoup d'antifascistes ; ensuite, ils allèrent à la ferme Bosco, d'Ornar Talon, et là, ils tuèrent le jeune colon Pietro Marani, qui était antifasciste. En outre, de Molinella n'a jamais fait défaut la solidarité envers Massarenti, qui avait été enfermé par les fascistes dans un asile à Rome ; on rassemblait des petites sommes d'argent, malgré qu'il y avait une grande misère dans toutes les familles de travailleurs.
Le
25 Juillet 1943, quand le fascisme tomba, j'étais
soldat à Bologne, à l'Autocentro. Je revins immédiatement chez moi
et lorsque j'y arrivai à Marmorta, il y avait une manifestation
populaire avec camion et drapeaux rouges. Je m'unis aux manifestants.
C'est alors que j'ai commencé mon activité dans la Résistance.
Je
commençai en participant à l'organisation des premières bases de
partisans dans la zone de Marmorta, de Fontana e d'outre-Reno. Il
était très difficile d'organiser la Résistance à Molinella car la
zone était en plaine et car aussi les vieux socialistes étaient
trop connus et très surveillés. Toutefois, nous réussîmes à
organiser un premier groupe d'une vingtaine de partisans, grâce à
l'aide des femmes et des rares familles qui avaient le courage de
nous recevoir. À la fin juin, en une seule nuit, les partisans
détruisirent les batteuses pour éviter que les Allemands
n'emportent le grain à peine récolté, qui devait servir pour
l'alimentation de la population. Une autre fois, ils endommagèrent
le chemin de fer, toujours pour éviter le pillage de denrées
alimentaires.
Le
11 Juillet 1944, les Allemands et les brigades noires firent un
ratissage dans la zone, car ils savaient que nous avions appuyé et
dirigé la grève des mondines du mois d'août. Ils ratissèrent la
zone mètre par mètre et nous eûmes un mort et un blessé. Nous
réussîmes toutefois à ne pas nous faire prendre et le jour après,
nous passâmes au travers des Allemands qui ne nous virent pas et
ensuite, nous nous sommes transférés, après quelques jours d'arrêt
à Medicina, à la 36ième brigade Garibaldi, opérant dans le haut
Appennin Toscoemilien.
J'entrai
à la compagnie de Guerrino, qui était basée à Le Spiaggie et avec
cette compagnie, je participai à la bataille de Capanna Marcone, où
nous mîmes en fuite les Allemands. Je participai également à la
bataille de Ca'de Guzzo où moururent en tout 31 partisans ; ce
fut un vrai miracle d'en sortir vivants, mais on y arriva. Avec un
groupe de seize de Ca'de Guzzo, nous nous partîmes vers Monterenzio,
on s'arrêta à Bolzino, et puis, on traversa la ligne minée le long
du fleuve Idice et on rejoignit, après huit jours sans manger, la
ligne américaine à Monterenzio.
Après
un jour de repos, nous participâmes à la libération de la commune
et à la reconstruction de la vie démocratique de la zone
entièrement détruite par la guerre. À Molinella, je rentrai peu de
jours après la libération du village et ce fut une chance de
retrouver mes proches encore vivants. »
Vivait
à Imola, pays de l'amour
Une fille jolie et pure
Elle avait des yeux profonds et azurs
Rino, le beau partisan, était son amour
Une fille jolie et pure
Elle avait des yeux profonds et azurs
Rino, le beau partisan, était son amour
Pour
l'habituelle chasse au traître
Elle l'accompagna pleurant de tout son être
Et dans la montagne, on entendit chanter ceci :
Elle l'accompagna pleurant de tout son être
Et dans la montagne, on entendit chanter ceci :
« Imolésine,
fille divine
Imolésine, tu appartiens à mon cœur
Tu seras toujours la douce enfant
De ce coeur, Imolésine »
Imolésine, tu appartiens à mon cœur
Tu seras toujours la douce enfant
De ce coeur, Imolésine »
Quand
à Imola, la brigade arriva
Avec le drapeau et un bandeau noir autour
Parmi les partisans qui firent retour
Rino n'était, hélas, n'était plus là.
Avec le drapeau et un bandeau noir autour
Parmi les partisans qui firent retour
Rino n'était, hélas, n'était plus là.
Moro
lui dit de déposer son malheur
« Au sommet de cette montagne, Rino est endormi »
Et pleurant, elle sentit se briser son cœur
Perdue dans sa douleur, elle s'entendit chanter ainsi :
« Au sommet de cette montagne, Rino est endormi »
Et pleurant, elle sentit se briser son cœur
Perdue dans sa douleur, elle s'entendit chanter ainsi :
« Imolésine,
fille divine
Imolésine, tu appartiens à mon coeur
Tu seras toujours la douce enfant
De ce cœur, Imolésine »
Imolésine, tu appartiens à mon coeur
Tu seras toujours la douce enfant
De ce cœur, Imolésine »