LA PENDUE
Version
française – LA PENDUE – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson
italienne – L'impiccata – Cesare
Basile – 2011
Stigma Diaboli - Clovis Trouille |
Folles,
pendues, brûlées [[8853]], âmes simples, hérétiques en tous
genres... Toutes au gibet, toutes au bûcher, car ce sont des
possédées, des filles de Satan...
Mais
que racontes-tu comme imbécillités , Marco Valdo M.I. mon ami ?
Des
imbécillités ? Mais ce sont des imbécillités assassines et
massacrantes prêchées par les moines, les missionnaires, les
prêtres et bien des représentants des autorités constituées
séculières ou célestes. Leurs inquisiteurs et leurs tribunaux
allaient jusqu'à chercher sur le corps de ces dames la « marque »
de Satan... M'est avis que tout cela se faisait car ils craignaient
grandement la popularité et les réels pouvoirs de ces femmes –
connaissance des simples et dans les deux sens du mot: hommes ou
plantes. Et puis, elles étaient les filles de Cro-Magnon... les
filles et les porteuses d'une civilisation ancienne et à éradiquer,
elles maintenaient les valeurs d'un autre monde, d'un monde où
femmes libres, elles vivaient parmi les hommes libres... Un monde où
le Dieu des puissants, leur Dieu, leurs prêchi-prêchas, leur
Pontifex maximus, leurs croisades et leur puissance temporelle
n'existait pas. Bref, elles venaient tout droit du monde qu'ils
avaient mis tant de temps et tant d'efforts à détruire... Sans
jamais y arriver. Elles en viennent encore aujourd'hui.
Aujourd'hui
encore, c'est leur ambition à ces dominateurs d'asservir tout le
monde. Ce sont des impérialistes, des catholiques comme ils se
nomment ; ils veulent dominer ( Domine?) le monde. Au nom de Dieu,
qu'ils disent... Mais personne n'a jamais pu le vérifier... Et pour
cause.
Bien,
je te rappelle quand même qu'ils ont fait école et qu'ils ont de
redoutables concurrents en ce domaine. Mais pour en revenir plus
précisément à la chanson, la pendue (le pendu...) a souvent été
une victime expiatoire, un bouc émissaire, en quelque sorte. Une
rassurance... Holà, j'aime bien ce mot, même s'il ne figure dans
aucun de nos dictionnaires contemporains … Sauf le DVLF
(Dictionnaire vivant de la langue française, publié sur Internet
par l'Université de …. Chicago), qui l'a repris de Littré, lequel
avait trouvé ce mot de « rassurance » chez Mirabeau.
Belle
référence !, dit l'âne Lucien en pliant le genou.
Certes,
mais revenons à notre rassurance... Pendre cette femme libre
d'esprit, c'est pendre la liberté de pensée, la liberté d'être.
Car si la liberté fait peur aux puissants et aux riches (j'entends
bien la liberté des autres, celle des pauvres...), il importe que
tout le monde ait peur de la liberté. Paura della libertà est le
fondement de tout pouvoir [[11043]]. Pour instiller cette peur, les
dieux, leurs histoires à dormir debout et leurs laudateurs [[7796]]
sont les marionnettes qui projettent des ombres sur les murs...
Pendre cette femme, c'est montrer à tous où mène la liberté, du
moins, quand les puissants n'en veulent pas, quand ils la
répriment... Par tous les moyens... Essayez un peu de critiquer, de
mettre en cause, de dénoncer, de ridiculiser... mettons un roi, un
président de République ou quelque chose d'approchant... Ou le Pape
aux grandes heures de la chrétienté ou que sais-je Allah en Iran ou
en Arabie... Tout cela se tient.
Raison,
raison, raison... Raison de plus pour reprendre notre tâche et
tisser sans relâche le linceul de ce vieux monde de religions, de
dieux, de fantômes, d'oppresseurs, de bûchers, de lapidations,
d'assassinats, de pendaisons et cacochyme.
Heureusement
!
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
L'hiver
est arrivé, la glace est venue
La nuit m'a faite horreur
Les fleurs ont pris mes odeurs
Je suis celle qui reste, je suis la pendue
La nuit m'a faite horreur
Les fleurs ont pris mes odeurs
Je suis celle qui reste, je suis la pendue
Pendue
par les pieds et les seins
Car j'étais la pire des chiennes
Qui se moquait de la joie
Montrant mon visage, me frottant à tous, me mariant à tous les coins.
Car j'étais la pire des chiennes
Qui se moquait de la joie
Montrant mon visage, me frottant à tous, me mariant à tous les coins.
Sans
vous déranger.
Exposée par les pieds et pour la sagesse
De sorte que je rende à la loi ce que je n'ai pas donné à ma race
Je suis la pendue, je suis celle que vous regardez.
Exposée par les pieds et pour la sagesse
De sorte que je rende à la loi ce que je n'ai pas donné à ma race
Je suis la pendue, je suis celle que vous regardez.
Vous
crachez à présent sur mon ventre renversé
Sur ce sacré cœur en émoi
Car je suis la dérision, pas la joie
Montrant mon visage, me frottant à tous, me mariant à tous les coins sans vous déranger
Sur ce sacré cœur en émoi
Car je suis la dérision, pas la joie
Montrant mon visage, me frottant à tous, me mariant à tous les coins sans vous déranger