vendredi 9 décembre 2022

NOUS QUI DÉSIRONS SANS FIN

 



NOUS QUI DÉSIRONS SANS FIN


Version française — NOUS QUI DÉSIRONS SANS FIN — Marco Valdo M.I. — 2022

Chanson italienne — Noi che desideriamo senza fineFrancesco Pelosi — 2022

[2022]
Musique : Francesco Pelosi
Paroles : Francesco Pelosi
Inspirée de Raoul Vaneigem
Album : Cantata per Guido Picelli
(2022)



Nous qui désirons sans fin fait l’examen critique d’une société marchande en déclin et d’une société vivante appelée à la dépasser. Le capitalisme mondial n’est plus qu’un système parasitaire déterminant l’existence d’une bureaucratie ou le politique est aux ordres d’une pratique usuraire. Toute l’organisation sociale est ainsi menacée jusque dans sa contestation qui, ne cherchant d’autre solution en dehors de l’économie d’exploitation, se dégrade avec elle.


Le morceau d’ouverture original qui donne le coup d’envoi de la Cantata per Guido Picelli de Francesco Pelosi, le plus bel album en langue italienne publié en cette malheureuse année 2022, aussi malheureuse que ses nombreuses célébrations centenaires (de la naissance du fascisme en Italie), s’inspire de Raoul Vaneigem ; et ce n’est pas un hasard. Il y a plusieurs années, en 2010, un très jeune Francesco Pelosi est venu sur ce même site pour me demander des informations sur une pièce qu’il était en train de traduire pour la chanter : la pièce était La vie s’écoule, la vie s’enfuit. C’est à partir de ce retour à Vaneigem que l’histoire de Guido Picelli commence à se dérouler, remontant aux simples vers de l’Internationale, s’entremêlant avec une Patrie de plus en plus pauvre et remémorée parmi les vieux quartiers de Parme lors de promenades solitaires. Un chant qui, comme tous ceux contenus dans la Cantate, est un pont, un système de ponts traversant un Oltretorrente qui est l’Océan du présent. C’est à nous autres de faire en sorte que les Balbo d’aujourd’hui ne la franchissent jamais. [RV].


À propos de Guido Picelli et de Parme, voir le documentaire SI ERANO VESTITI DELLA FESTA ; pour les Barricades, voir Enrico Fereoli, “Barricate di Parma”









LA FUITE DES FASCISTESPARME 1922


Enrico Ferreoli — 1982






Nous avons vécu des siècles inquiétants

Les clartés de l’aube nous illuminaient.

L’hiver rêvait, lentement,

De ses cendres, le printemps renaissait

Chantant la chanson d’Orphée,

Apprenant les enchantements d’Orphée.


Une chanson pour nous

Qui désirons sans fin, sans fin, sans fin.

Une chanson pour nous

Qui désirons sans fin, sans fin.


Debout, les damnés de la terre !

Debout, les forçats de la faim !

Le sommeil de l’imaginaire

A généré ces monstres de la fin.

Peuple esclave, debout, debout !

Nous ne sommes rien, soyons tout.

Peuple esclave, debout, debout !

Nous ne sommes rien, soyons tout.


De Guido Picelli, j’aime me souvenir

De ces jours de Vingt-deux, encore.

Le printemps, quant à lui, tarde à venir ;

La chanson dit : « La liberté ou la mort ! »


Une chanson pour nous

Qui désirons sans fin, sans fin, sans fin.

Une chanson pour nous

Qui désirons sans fin, sans fin.


Une chanson pour nous

Qui désirons sans fin, sans fin, sans fin.

Une chanson pour nous

Qui désirons sans fin, sans fin.


Une chanson pour nous

Qui désirons sans fin, sans fin, sans fin.

Une chanson pour nous

Qui désirons sans fin, sans fin.