jeudi 14 novembre 2013

VELDT

VELDT




Version française – VELDT – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne – Veldt – Fluxus – 1996


Paroles de Luca Pastore, le bassiste du groupe ainsi qu'imperturbable documentariste depuis les années 80 et un réalisateur italien des plus intéressants de cette première partie du troisième millénaire.
Musique de Fluxus
Tiré de l'album intitulé « ne pas exister »










VELDT est l’interminable et uniforme savane sudafricaine...



Veldt
Ce désert d'émotions
Un vide plus total que toute charge morale
Un caporal sans espérances ni passions
Grand projet guide post industriel
C'est la démence
Nouvelle frontière de la science perverse
Jamais si diverse
Dans les modalités et dans les formes de la manipulation
Des faits
De l'histoire
De ta mémoire

Veldt
La vie coule toujours égale
Dans le désert de sable de l'orgueil national
Insectes de gomme
Blagues de carnaval
Malade en phase terminale
Dernière scène dans le splendide désert
Qui brille maussade comme un égout à ciel ouvert
Pour ainsi dire
En parlant avec respect
De la vie dure qu'ils nous offrent

Chariots de métal dans le supermarché
Personne ne les pousse
Tout est consommé
Par un vent froid
Vent de renouvellement
Lente érosion de l'instinct
Doux cafard
Écrasé par une brique d'argent
Qui n'est pas moins létale
Que le plomb gris de la voix du patron
De la qualité totale de millions de personnes.

CANTACRONACHE : TOUTE UNE AVENTURE

CANTACRONACHE : TOUTE UNE AVENTURE



Version française – CANTACRONACHE : TOUTE UNE AVENTURE – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne – Cantacronache, che fu?‎ – Fausto Amodei – 2013






Une récente poésie sous forme de chanson avec laquelle Amodei offre un bilan de l'expérience fondamentale des « Cantacronache »…

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« Cantacronache », toute une aventure
Qui a cherché à répondre par la rime
À ceux qui alors usaient des strophes et partitions
Pour imposer une chanson dans la ligne.




On était peu, mais on voulut donner l'exemple,
Bien décidés à faire triompher notre intention
De chasser tous les marchands du temple,
Du temple dédié à la chanson.




Nous composions des vers, des musiques, des chansons
Dans le but un peu blasphématoire,
De donner voix à des personnages et des situations
Qui jamais à Sanremo n'étaient au répertoire.




Ce fut ainsi que, peu à peu, à nos alentours
Se forma une galerie de types étranges,
D'ouvriers, de pêcheurs et de vautours,
De soldats, de partisans et de petites vieilles.




Ce fut ainsi que nous donnâmes mélodie et voix
Aux privations des mineurs de Sicile
Et aux cinq que tua la police
En soixante, sur une place à Reggio Emilia.




On était peu, moins encore étaient les lires ;
Il arriva cependant, à force de chanter,
Que ceux qui venaient nous entendre,
Restaient presque tous à nous écouter.




Et il arrive qu'on nous demande encore maintenant,
Si nous avons été les pères spirituels
De certains chantauteurs importants
Qui s'inspirent d'idéaux aux nôtres tout pareils.




Je ne sais pas s'il en est ainsi, mais il me plaît,
Tout en courant le risque de me tromper,
D'affirmer que, grâce à nous, la glace s'est brisée
Et qu'on est très contents de l'avoir fait.