d'après
la version italienne de Riccardo Venturi
d'une
Chanson
allemande – Frühling auf dem Mont Klamott – Wolf
Biermann – 1967/1968
(http://www.antiwarsongs.org/canzone.php?lang=it&id=45284)
On rendait grâce à Marx et à Dieu
Sur le Mont Klamott.
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L'hiver
reposait dans sa mort, nous vivions encore,
Des casernes de location, un brouillard chaud suintait
Les cheminées vomissaient leur grasse fumée jaune,
Et des arrières-cours une légère bouffée de printemps montait.
Avec la Grosse, j'allais cueillir là les premiers chatons
En dépit des municipales interdictions
Des casernes de location, un brouillard chaud suintait
Les cheminées vomissaient leur grasse fumée jaune,
Et des arrières-cours une légère bouffée de printemps montait.
Avec la Grosse, j'allais cueillir là les premiers chatons
En dépit des municipales interdictions
On
se traînait dans la broussaille et on marchait sur l'herbe,
Pour nous étendre, les prés étaient encore trop morts et trop humides.
Le grand soleil orange rutilait dans le gris-bleu,
Là nous étions si puissants et nous étions si faibles.
On se sentait de nouvelles forces, la sève coulait abondamment,
Nous étions encore ardents
Pour nous étendre, les prés étaient encore trop morts et trop humides.
Le grand soleil orange rutilait dans le gris-bleu,
Là nous étions si puissants et nous étions si faibles.
On se sentait de nouvelles forces, la sève coulait abondamment,
Nous étions encore ardents
On
s'embrassait en marchant, on s'embrassait sans cesse,
On voyait un tas de gens et eux aussi nous voyaient
On se roulait avec ma belle sur les pentes abruptes,
Elle criait et je riais, elle tombait, je la rattrapais.
C'était délicieux et nos baisers avaient, oui, mon gars,
Le goût de la compote d'ananas,
On voyait un tas de gens et eux aussi nous voyaient
On se roulait avec ma belle sur les pentes abruptes,
Elle criait et je riais, elle tombait, je la rattrapais.
C'était délicieux et nos baisers avaient, oui, mon gars,
Le goût de la compote d'ananas,
Et
quand on était en haut, la ville apparaissait lointaine et
basse,
Là, on échappait à toute la puanteur allemande.
Je mettais mes mains sur son ventre content
Et je disais : « Douce Grosse, sens-tu aussi le printemps ? »
Les pigeons et les moineaux, les premiers bourgeons surgissaient
Des décombres et de la ferraille,
Là, on échappait à toute la puanteur allemande.
Je mettais mes mains sur son ventre content
Et je disais : « Douce Grosse, sens-tu aussi le printemps ? »
Les pigeons et les moineaux, les premiers bourgeons surgissaient
Des décombres et de la ferraille,
Nous
étions assis sur le terril de la dernière guerre.
Ma Grosse parlait de paix, j'écoutais et je me taisais.
Jusqu'à ce que dans le lac de maisons, le soleil s'enfonce, assis à deux,
On regardait l'Ouest absorber la couleur rouge.
Sur les églises et sur les cheminées, les mêmes pattes rouges,
On rendait grâce à Marx et à Dieu
Ma Grosse parlait de paix, j'écoutais et je me taisais.
Jusqu'à ce que dans le lac de maisons, le soleil s'enfonce, assis à deux,
On regardait l'Ouest absorber la couleur rouge.
Sur les églises et sur les cheminées, les mêmes pattes rouges,
On rendait grâce à Marx et à Dieu
Sur
le Mont Klamott.