Version
française – SOCIÉTÉ JE TE HAIS !
– Marco Valdo M.I. – 2015
Je hurle ma rage et sais que j’exaspère Comme la puce folle sur le cou de la panthère. Mais il me reste la colère seulement À vomir dans le cou des gens. |
Déposée
aux
Archives
Prolétariennes
Internationales
de Milan, fondées
et tenues
par
Santo Catanuto, Société
je te hais
doit probablement sa survie au
Canto
anarchico in Italia
Chant
anarchiste
en Italie du même Catanuto et de Franco Schirone, où
elle a été insérée dans l’édition
de 2009 à
la
page 353. Ce
doit
être une des premières chansons écrites par
le
très jeune Alessio Lega, inspirée d’une célèbre chanson d’un
autre qui était très jeune en 1974,
Renaud. Mais si pour Renaud la « société ne l’aurait pas
eu », Alessio Lega âgé de vingt ans ou un
peu
plus déclarait même tout sa haine à la société elle-même.
Si, sûrement, il ne nous est pas donné de savoir quels et combien de dommages Alessio a procuré à « Caritas », ce qui peut-être est à regretter un peu est que cette chanson primordiale dans sa production n’en ait pas provoqués en tant que chanson en soi, perdue qu’elle est dans un volume et absolument inconnue au grand Réseau jusqu’aujourd’hui. Nous cherchons donc à remédier, aussi parce que – disons-le franchement – on ressent beaucoup le manque de fiers « détestateurs » de la Société, de ses ordres constitués et de ses composants « spirituels ». [RV]
On ne peut pactiser avec ta violence,
Il y a quelque chose de pourri dans ton existence
Et je ne m’accorderai jamais avec ce que tu as fait,
Car, cela dit entre nous, société, je te hais.
Il n’y a pas moyen de s’entendre entre nous ;
Quand je hurle ma douleur, tu me traites de fou.
Ce contrat entre nous, je ne l’ai jamais signé
Et jusqu’à mon dernier souffle, société je te haïrai.
Si, sûrement, il ne nous est pas donné de savoir quels et combien de dommages Alessio a procuré à « Caritas », ce qui peut-être est à regretter un peu est que cette chanson primordiale dans sa production n’en ait pas provoqués en tant que chanson en soi, perdue qu’elle est dans un volume et absolument inconnue au grand Réseau jusqu’aujourd’hui. Nous cherchons donc à remédier, aussi parce que – disons-le franchement – on ressent beaucoup le manque de fiers « détestateurs » de la Société, de ses ordres constitués et de ses composants « spirituels ». [RV]
On ne peut pactiser avec ta violence,
Il y a quelque chose de pourri dans ton existence
Et je ne m’accorderai jamais avec ce que tu as fait,
Car, cela dit entre nous, société, je te hais.
Il n’y a pas moyen de s’entendre entre nous ;
Quand je hurle ma douleur, tu me traites de fou.
Ce contrat entre nous, je ne l’ai jamais signé
Et jusqu’à mon dernier souffle, société je te haïrai.
Tu aimes les uniformes : les tenues, les costumes ;
Si dessous, il y a un fauve, tu ne vas pas y voir.
Je hais ton soldat, je hais ton gendarme ;
J’aimerais le voir pendre aux drapeaux noirs !
Je suis sanguinaire ! Je suis imparfait !
Mais lui se croit viril… et ce n’est même pas un homme !
Société… je te hais !
Tu te débarrasses en vitesse de celui qui te rejette ;
À le cataloguer « clochard » ou « drogué », tu es toujours prête.
Puis quand sous ta « civilisation », tu les as écrasés ?
Tu donnes le coup de grâce de ta pitié,
Société, je te hais !
Et préviens tes bonnes sœurs et préviens tes curés,
Car ce seront les premiers à être égorgés !
Nous rendrons ainsi la « charité chrétienne »
Eux « fils de dieu », nous « fils de pute ! »
Société, je te hais !
Ne nous dites pas que « famille et travail » sont pour l’homme,
Ni ce vide dédain qu’on appelle« décorum ».
Nous ne voulons pas de maîtres, nous ne voulons pas de prophète ;
Nous fracasserons au sol toutes vos comètes
Et votre asphyxiant secours qu’on dégueule,
Nous vous le rabattrons sur la gueule.
Société, je te hais !
Je ne cherche pas mes barreaux, je ne veux pas vivre en travaillant ;
Les cages sont des cages, même les cages d’or !
Vous exploitez mon esprit, vous exploitez mon corps,
Mais si je ne sers plus,
Mais si je ne sers plus… vous débranchez le courant
Société, je te hais !
Si je trouve encore des paroles qu’elles soient dures et sourdes ;
Si vraiment je dois claquer, je sauterai sur les cordes
Pour trouver ma voix, avoir l’illusion
De pouvoir vous renverser d’une chanson.
Société, je te hais !
Je hurle ma rage et sais que j’exaspère
Comme la puce folle sur le cou de la panthère.
Mais il me reste la colère seulement
À vomir dans le cou des gens.
Pour aller au-delà de la mascarade
De la « société », chercher ce que nous sommes :
Amis… frères… camarades,