dimanche 10 février 2019

COUVRE-TOI, PETIT (Deux berceuses)



COUVRE-TOI, PETIT (Deux berceuses)

Version française – COUVRE-TOI, PETIT – Marco Valdo M.I. – 2019
Chanson italienne (Emiliano modenese) – Quacet putèin (COPRITI PICCOLINO)Modena City Ramblers – 2016





Dialogue Maïeutique

Tu vois, Lucien l’âne, encore deux ninna nanna, encore deux berceuses (presque jumelles) et comme tu le sais ou tu l’imagines, la berceuse est par essence une chanson contre la guerre. Si tu la susurres à la guerre, la guerre s’endort en suçant son canon. Ce doit être pour cette raison qu’il y a plein de ninna nanna dans les Chansons contre la Guerre.

Oh, dit Lucien l’âne, je veux bien faire semblant de croire qu’elles endorment la guerre et même si ce n’est pas vrai, c’est une très belle idée.

En fait, Lucien l’âne mon ami, la vérité est que les berceuses sont très efficaces pour empêcher les guerres, mais jusqu’ici, on n’a pas vraiment utilisé cette arme secrète. Il y a pourtant un exemple, c’est Le Général dort debout.

Et même, Lucien l’âne mon ami, pour les généraux, il convient de savoir dormir au moment de la bataille, c’est sans doute la meilleure façon de vaincre, comme le pensait le maréchal à Austerlitz. (Le Sommeil tranquille de Koutouzov) et qui dans son songe, interpellait le tsar Alexandre. C’est du moins l’avis du grand pacifiste qu’était Léon Tolstoï, tel qu’il ressort de son roman, publié en français sous le titre de Guerre et Paix.

Alors, chantons des berceuses et des ninna nanna et tissons le linceul de ce vieux monde guerrier, énergique, efficient, stupide et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane




Couvre-toi petit !
Il souffle un mauvais vent,
Il y a un air transi
Qui fait claquer les dents.


Tourne le dos,
Maintenant, fais dodo,
Oublie ton chagrin
Jusqu’à demain matin.


Dans tes rêveries,
Sois un bandit
Qui vole des sourires
Pour ceux qui sont toujours aigris.


Sois un pirate
Même si ici il n’y a pas de mer.
Et prends toutes les larmes
De ceux qui pleurent


Berceuse, berceuse, berceuse,
À qui je donne cet enfant ?
Je le donnerai à sa maman
Pour qu’elle lui chante une berceuse.


Couvre-toi petit,
Car il fait noir dehors
Et dans tes rêves jolis,
Il ne t’arrivera rien, ce soir.


Tourne le dos,
C’est l’heure de dormir,
Pour ma chanson bientôt
Il est temps de finir..


Berceuse, berceuse, berceuse,
À qui je donne ce bandit ?
Je le donnerai à sa mamy
Pour qu’elle lui chante une berceuse.


Berceuse, berceuse, berceuse,
Ce pirate à qui je le donne ?
Je le donnerai à son papa
Qui doucement, cette chanson lui chantera.





LA FABLE DES YEUX FERMÉS

Version française – LA FABLE DES YEUX FERMÉS – Marco Valdo M.I. – 2019
Chanson italienne (Emiliano Modenese)La fòla ed la sira – LA FAVOLA DELLA SERA – Modena City Ramblers – 2004


Voici la comptine de la soirée
Pour te border et te bercer.
C’est la fable des yeux fermés,
Quand il fait sombre et que finit la journée.


Le vent souffle dans les arbres,
Il peigne les prés et l’herbe des champs
Et la fable va, circule et résonne
Dans toutes les maisons, pour tous les enfants.


Le vert est la couleur de tes yeux,
Le bleu du ciel dans les fossés se reflète,
Le rouge est la couleur des étincelles
Qui sautent et dansent dans le feu.


Le jaune, c’est le blé dans le pays
À la saison chaude et ensoleillée.
Par le noir, la berceuse est terminée,
Car le noir est la couleur de la nuit.


Ne vois-tu pas qu’est venue la nuit,
Qu’il n’y a plus personne, qu’on n’entend plus de bruit ?
Il est temps de conter des récits
Et de se tenir ici près du feu, assis.


Le soleil s’est caché,
Le vent a cessé de souffler,
La lune est arrivée en catimini,
Car c’est l’heure d’aller au lit.


Dors et ne pleure pas
Si des rêves t’agitent,
Car je suis ici et que je veille
Pour chasser les elfes.


Je tiendrai au loin les voleurs et les bandits,
Les tristes pensées et les mauvais esprits ;
Je te ferai faire de beaux rêves
D’or brillant et d’argent véritable.


Ne vois-tu pas qu’est venue la nuit,
Qu’il n’y a plus personne, qu’on n’entend plus de bruit ?
Il est temps de conter des récits
Et de se tenir ici près du feu, assis.


Le soleil s’est caché,
Le vent a cessé de souffler,
La lune est arrivée en catimini,
Car c’est l’heure d’aller au lit,
Car c’est l’heure d’aller au lit.