mardi 20 novembre 2018

MONSIEUR LE POLICIER

MONSIEUR LE POLICIER


Version française – MONSIEUR LE POLICIER – Marco Valdo M.I. – 2018
Chanson italienne – Signor PoliziottoManagement del dolore post-operatorio2012







Tout part d’une anecdote sur Léo Ferré. Il fut arrêté à la frontière, entre la France et l’Italie, à l’époque des Brigades Rouges. Et pendant que les policiers fouillaient dans la voiture et ne trouvaient rien, il dit : « Cons ! », « Les bombes ne sont pas où vous les cherchez, elles sont là, dans la tête ! ».
La chanson fondamentalement développe l’idée qu’il ne suffit pas d’attendre que le rêve vienne à toi. Il faut le chercher, travailler, vraiment te casser le cul pour n’importe quoi, n’importe quelle idée. Pour avoir raison, il faut se démener… c’est une souffrance immense, surtout pour celui qui n’est aidé par personne, même au niveau psychologique. L’idée que nos parents n’ont pas dû nous soutenir jusqu’ici. Nous ne devons remercier personne. Nous avons travaillé davantage lorsque ça allait mal, comme des fous, parce que la chose nous plaisait tant. Ça me fait penser que c’est bien que les choses aillent mal, un peu de temps en temps, peut-être parce que ça durcit l’estomac. Mon estomac me fait mal souvent, cependant ensuite d’autant plus je n’arrive pas à écrire, d’autant plus j’écris, et ça m’ennuie de le dire, parce que je voudrais que ce ne soit pas ainsi. Cependant, c’est peut-être précisément lorsque je suis mal que sort une phrase parfaite parmi un million d’autres qui sont à jeter.

Luca Romagnoli sur DLSO



Pour rêver, amour,
Il ne suffit pas de dormir.
On doit en avoir un terrible besoin,
Car le besoin est le père de chaque rêve.
Mourir de faim,
Mourir de soif,
En cherchant
à ne pas tomber dans leurs rets,
La route est
étroite,
La route est
angoissante,
On rit de nous, mais on est sur le bon chemin.

Et ils nous poursuivent ;
Ils nous regardent en face et puis, ils rient
Et quand ils peuvent inventer
Une nouvelle loi pour nous arrêter,
Ils le font.

Monsieur le policier,
Excusez-nous de gâcher la fête.
Les bombes
ne sont pas dans la valise,
Elles sont dans nos têtes.
Monsieur
le policier,
Excusez-nous de gâcher la fête.
Les bombes
ne sont pas dans la valise,
Elles sont dans nos têtes.

Halte, halte !
On est cernés.
Voilà, je le savais,
on est encerclés.
Regard
ons-les dans les yeux
Et cherch
ons à ne pas pleurer.
Non, pas esclaves,
Il ne faut pas pleurer
Pour
la peine qu’ils nous font,
Ce
sont de très mauvais exemples de normalité,
De normosit
é.

Pour rêver, amour,
Il ne suffit pas de dormir ;
I
l faut en baver,
Il faut gagner.
Ce n’est pas du tout facile,

Car ils nous poursuivent ;
Ils nous regardent en face et puis, ils rient
Et quand ils peuvent inventer
Une nouvelle loi pour nous arrêter,
Ils le font.

Monsieur le policier,
Excusez-nous de gâcher la fête.
Les bombes
ne sont pas dans la valise,
Elles sont dans nos têtes.
Monsieur
le policier,
Excusez-nous de gâcher la fête.
Les bombes
ne sont pas dans la valise,
Elles sont dans nos têtes.

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