mercredi 28 juin 2017

L’AUTRE, C’EST MOI

L’AUTRE, C’EST MOI


Version française – L’AUTRE, C’EST MOI – Marco Valdo M.I. – 2017
Chanson italienne – L’altro sono ioErica Boschiero – 2016

Chanson réalisée pendant les ateliers de citoyenneté tenus par la chantautrice Erica Boschiero dans 12 écoles de l’Alto Friuli (Haut Frioule) au printemps 2016
Le but de ces ateliers était de réfléchir aux thèmes de la diversité, du préjugé, des minorités et d’approfondir cette réflexion.
Chaque groupe a relevé des stéréotypes et des préjugés relatifs à un groupe particulier marginalisé, et approfondi les réels vécus par les membres de ce groupe.






On dit qu’ils sont étranges, qu’ils ont perdu la raison,
Qu’ils sont fols et qu’ils observent la vie derrière un balcon.
Ils serrent une poupée depuis toujours contre leurs corps ;
Les fous font des rêves et protègent un trésor.

On peut les voir là, dormir dans la gare ;
On peut penser « ceux-là ne sont plus des personnes »,
Mais si on leur parle, ils offrent de nouveaux regards
Pour comprendre le monde, le temps et le sens des choses.

On la voit là sur le trottoir à demi nue,
On pense, c’est une débauchée, quelle chose honteuse.
Ensuite, on la voit pleurer, on s’approche :
Elle, dans son corps esclave, est une enfant encore.

Au village, on dit que ce sont des sales nègres ;
Toujours à manger dans les auberges, toujours aux cellulaires,
Mais personne ne pense à ces nuits au milieu de la mer,
Tous sur un canot, serrés par la terreur du naufrage.

L’AUTRE, C’EST MOI ; NOUS, LES AUTRES.
REGARDE MES YEUX, LES TIENS S’Y TROUVENT.

Je le sais que Mario a un roc au fond de l’âme,
Il verse du vin dans son verre et puis, oublie,
Mais si on le regarde comme ça,
Mario laisse son tourment et son verre et s’en va.

Tous lui disent « Tu es gros, arrête de manger !
Tu ne te vois pas, tu es un ballon, laisse-moi passer ! ».
Comme pour juger un livre sur sa couverture,
Feuillette ses pages et commence à la première

L’AUTRE, C’EST MOI ; NOUS, LES AUTRES.
REGARDE MES YEUX, LES TIENS S’Y TROUVENT.

Hier place du Dôme, j’ai vu un homo quon insultait ;
O
n disait : Va te confesser, tu me dégoûtes, regarde comme tu es !
Voilà pourquoi il cache sa différence tout au fond de soi :
Pour ne pas s’
entendre dire : tu es malade, tu n’es pas comme moi.


Tant de grands pensent que nous ne pouvons pas comprendre,
Que nous sommes petits et qu’il vaut mieux ne rien dire,
Mais nous voulons pouvoir dire ce qu’on pense,
De cette planète qui semble si étrange.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire