L’AUTRE, C’EST MOI
Version
française – L’AUTRE, C’EST MOI – Marco Valdo M.I. – 2017
Chanson
italienne – L’altro
sono io – Erica
Boschiero – 2016
Chanson
réalisée pendant les ateliers de citoyenneté tenus par la
chantautrice Erica Boschiero dans 12 écoles de l’Alto Friuli (Haut
Frioule) au printemps 2016
Le but de ces ateliers était de
réfléchir aux thèmes de la diversité, du préjugé, des minorités
et d’approfondir cette réflexion.
Chaque
groupe a relevé des stéréotypes et des préjugés relatifs à un
groupe particulier marginalisé, et approfondi les réels vécus par
les membres de ce groupe.
On
dit qu’ils sont étranges, qu’ils ont perdu la raison,
Qu’ils sont fols et qu’ils observent la vie derrière un balcon.
Ils serrent une poupée depuis toujours contre leurs corps ;
Qu’ils sont fols et qu’ils observent la vie derrière un balcon.
Ils serrent une poupée depuis toujours contre leurs corps ;
On
peut les voir là, dormir dans la gare ;
On peut penser « ceux-là ne sont plus des personnes »,
Mais si on leur parle, ils offrent de nouveaux regards
Pour comprendre le monde, le temps et le sens des choses.
On peut penser « ceux-là ne sont plus des personnes »,
Mais si on leur parle, ils offrent de nouveaux regards
Pour comprendre le monde, le temps et le sens des choses.
On
la voit là sur le trottoir à demi nue,
On pense, c’est une débauchée, quelle chose honteuse.
Ensuite, on la voit pleurer, on s’approche :
Elle, dans son corps esclave, est une enfant encore.
On pense, c’est une débauchée, quelle chose honteuse.
Ensuite, on la voit pleurer, on s’approche :
Elle, dans son corps esclave, est une enfant encore.
Au
village, on dit que ce sont des sales nègres ;
Toujours à manger dans les auberges, toujours aux cellulaires,
Mais personne ne pense à ces nuits au milieu de la mer,
Tous sur un canot, serrés par la terreur du naufrage.
Toujours à manger dans les auberges, toujours aux cellulaires,
Mais personne ne pense à ces nuits au milieu de la mer,
Tous sur un canot, serrés par la terreur du naufrage.
Je
le sais que Mario a un roc au fond de l’âme,
Il verse du vin dans son verre et puis, oublie,
Mais si on le regarde comme ça,
Mario laisse son tourment et son verre et s’en va.
Il verse du vin dans son verre et puis, oublie,
Mais si on le regarde comme ça,
Mario laisse son tourment et son verre et s’en va.
Tous
lui disent « Tu es gros, arrête de manger !
Tu ne te vois pas, tu es un ballon, laisse-moi passer ! ».
Comme pour juger un livre sur sa couverture,
Feuillette ses pages et commence à la première
Tu ne te vois pas, tu es un ballon, laisse-moi passer ! ».
Comme pour juger un livre sur sa couverture,
Feuillette ses pages et commence à la première
Hier
place du Dôme,
j’ai vu un homo
qu’on
insultait ;
On disait : Va te confesser, tu me dégoûtes, regarde comme tu es !
Voilà pourquoi il cache sa différence tout au fond de soi :
Pour ne pas s’entendre dire : tu es malade, tu n’es pas comme moi.
On disait : Va te confesser, tu me dégoûtes, regarde comme tu es !
Voilà pourquoi il cache sa différence tout au fond de soi :
Pour ne pas s’entendre dire : tu es malade, tu n’es pas comme moi.
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