LE FOU QUI RIT
Version française – LE FOU QUI RIT – Marco Valdo M.I. – 2016
Chanson
italienne – Il
pazzo che ride – Litfiba
– 2000
Vois-tu,
Lucien l’âne mon ami, en faisant la version française de ce « fou
qui rit », il m’est venu à l’esprit que Victor Hugo avait
écrit – il y a de cela bien longtemps sans doute, un roman
gigantesque intitulé : « L’Homme qui rit », dont
je n’ai certes pas l’intention de te raconter l’histoire, si la
chose t’en dit, il te suffit de trouver le livre et de lire. Lire
Hugo n’est certes pas une perte de temps.
Alors,
Marco Valdo M.I. mon ami, pourquoi me parles-tu de Hugo et son
« Homme qui rit » ?
D’abord,
comme je te l’ai signalé, par l’étrange similitude, la curieuse
proximité des deux titres. Ensuite, comme tu me connais, simplement
pour dire quelque chose, car, comme toi, je cause, je cause, c’est
tout ce que sais faire. Cependant, j’ai des raisons plus précises
de le faire. Les deux personnages se ressemblent ; tous les deux
sont des mutilés de la société, marqués par un destin terrible.
Et tous les deux affrontent le malheur avec
l’irrésistible envie de vivre.
C’est,
en effet, le meilleur et le seul moyen d’y faire face. Il me semble
toutefois que tu avais toi aussi, il y a déjà un certain temps,
conté l’histoire d’une personne atteinte de ce haut mal. Tu sais
bien cette femme qui criait « Hou ! Hou ! » ;
moi, j’ai toujours sa détresse au cœur.
Oh,
Lucien l’âne mon ami, tu as de la mémoire, une mémoire d’âne
antique, une mémoire immémoriale.
J’avais
bien écrit une chanson à propos de Clara
la folle et en effet, elle s’intitulait Hou
hou ! » et j’ai fait quelques versions
françaises de chansons italiennes parlant de fou,
d’enfermement, de folie… Et des chansons sur ce thème, les CCG
en recensent plus d’une centaine… On a dû créer un parcours à
part, spécialement dédié à ce sujet : Les
camps des fous : la guerre des asiles.
J’irai
en faire le tour un de ces jours. Maintenant, il nous faut reprendre
notre tâche et tisser le linceul de ce vieux monde fol, affolant,
affolé, foutu et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
J’entends
les voix
Je vois les couleurs, mais,
Mais tu ne me crois pas
Je voudrais m’expliquer, je voudrais...
Et te faire comprendre… Mais
Quelqu’un me liera.
Je vois les couleurs, mais,
Mais tu ne me crois pas
Je voudrais m’expliquer, je voudrais...
Et te faire comprendre… Mais
Quelqu’un me liera.
Nous faisons la fête,
Arrive un nouveau malheur.
En plaisantant tu le nieras
Et l’antéchrist
Vêtu en docteur
Certainement le soignera.
Je suis le fou qui rit
Qui dit seulement des menteries.
Le navire appareille,
Il transporte la terreur… Pourtant,
Personne ne l’arrête.
Je rirai… Il est tard maintenant.
J’ai l’air d’un prophète,
Prophète de malchances
Certainement tu m’éviteras
Mais peu importe,
Il faut qu’on les arrête,
Peut-être, quelqu’un m’écoutera.
Je suis le fou qui rit
Qui dit seulement des menteries.
L’indifférence
Cache la terreur… Pourtant,
Personne ne l’arrête.
Je rirai… Il est tard maintenant.
Je
suis le fou qui rit
Qui dit seulement des menteries.
L’inconscience,
Cache la terreur…Pourtant,
Personne ne l’arrête.
Je rirai… Il est tard maintenant.
Qui dit seulement des menteries.
L’inconscience,
Cache la terreur…Pourtant,
Personne ne l’arrête.
Je rirai… Il est tard maintenant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire