jeudi 7 juillet 2016

MICHÈ

MICHÈ

Version française – MICHÈ – Marco Valdo M.I. – 2016
Chanson italienne – MichèNobraino – 2014







Le journaliste brésilien Vladimir Herzog, suicidé en prison par pendaison dans l'État de Sao Paulo au Brésil en 1975.









La prison est un lieu où l’on est souvent suicidé. En la matière, la tradition est bien établie en Italie (et ailleurs), à commencer par Gaetano Bresci  – pendu lui aussi, contre son gré.




J’y étais moi cette nuit 
ils ont tué Michè.
Dans cette prison, on n’a pas dormi,
Car, de cette cellule, montaient les derniers cris;
La plainte d’un homme suicidé
Qui pleura et fut enterré
Par amour de Marì
Par amour de Marì.

Mais moi qui étais là,
Je vous dis l’histoire de cet homme-là;
Michele non, Michele ne se suicida pas.
Je peux vous jurer 
Que la corde au cou de Michè
Fut serrée, mais pas par la gravité.

Il faisait sombre, le silence brisé par le rythme
De pas qui marchaient dans l’obscurité
De la cellule, on montait un tumulte
Bruits sourds, jurons hurlés
Bousculades, la rage et les crachats

De celui qui sait qu’il mourra,

Mais moi qui étais là,

Je vous dis l’histoire de cet homme-là;
Michel non, Michel ne se suicida pas.

Je peux vous jurer 
Que la corde au cou de Michè 
Fut serrée, mais pas par la gravité.

« Quand ils ont ouvert le mitard,
C’était déjà trop tard.
Avec le cou serré,
Michè pendait glacé.

Chaque fois qu’il m’arrive
D’entendre un coq qui chante
Toujours à cette nuit, je pense,
Où Michel glissa dans le silence.

Mais moi qui étais là,
Je vous dis l’histoire de cet homme-là;
Michel non, Michel ne se suicida pas.

Je peux vous jurer 

Que la corde au cou de Michè 
Fut serrée, mais pas par la gravité.

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