L’Enterrement
Chanson
française – L’Enterrement
– Ricet Barrier – 1965
Paroles :
Ricet Barrier – Bernard Lelou
Musique :
Ricet Barrier
Lucien
l’âne mon ami, aujourd’hui, je vais te faire connaître, si ce
n’est déjà fait, une chanson qui raconte un enterrement et même
celui du chanteur en l’occurrence, l’excellent et drôle Ricet
Barrier.
Oh,
Marco Valdo M.I. mon ami, te voilà bien sombre à me parler
d’enterrement.
Pourtant,
Lucien l’âne mon ami, quand tu auras pris connaissance la canzone,
m’est avis que tu changeras d’avis. Car la mort vue comme ça,
c’est plutôt une bonne nouvelle ou disons, une façon sympathique
d’aborder cette phase de la vie, par ailleurs, pour les ânes comme
pour les hommes, inévitable. Car la mort se présente sous la forme
d’une amoureuse compagne, tout à fait heureuse de tenir compagnie
à son soupirant. C’est une mort athée et amoureuse qui tiendra
compagnie joyeux défunt aussi longtemps que durera le temps. C’est
Byzance ; plus jamais sel et avec une personne éternellement
jeune. Et à chacun sa mort, c’est fabuleux. Une mort qui vous
soigne aux petits oignons et puis, elle au moins, elle est certaine
et au rendez-vous. Elle pose pas de lapin, cette fille-là.
C’est
assez réjouissant comme perspective et comme tu le dis, l’avantage
sur les racontars fols des religieux et de leurs idoles nébuleuses
et, extra-terrestres, c’est une certitude.
C’est
du moins ce qui ressort de la chanson de Ricet Barrier, le même qui
s’extasiait sur le cul de la patronne et sans doute, est-ce la
patronne qui le rejoint et qui, on ne peut en douter, le gardera bien
au chaud dans son lit.
Ah
oui, dit Lucien l’âne, en tressautant de rire, je m’en souviens
de cette chanson, avec ce refrain extraordinaire :
« Il
est beau le cul le cul le cul de la patronne
Un cul pareil à Waterloo
Et les Anglais l’avaient dans le dos
Il est beau le cul le cul le cul de la patronne
Si on l’avait comme drapeau
On serait tous des héros !!
Taratatatata !!! »
Un cul pareil à Waterloo
Et les Anglais l’avaient dans le dos
Il est beau le cul le cul le cul de la patronne
Si on l’avait comme drapeau
On serait tous des héros !!
Taratatatata !!! »
Cela
dit, tu disais que c’était une chanson athée et en effet, c’est
une chanson où il n’est en aucune façon question de Dieu ou de
dieux. Ce qui me réjouit, car à vrai dire, ces ectoplasmes ne me
paraissent pas crédibles, ni croyables. Ce sont des ombres chinoises
ou des fantaisies platoniciennes qui viennent s’agiter sur les murs
de la caverne. J’en profite pour évoquer une autre camarde
qu’évoquait le bon José Saramago. Tu sais, celle qui envoyait des
lettres de faire-part violettes et anthumes aux intéressés, afin
qu’ils puissent mettre en ordre leur succession et qui un jour se
refuse à l’expédier à un homme dont elle tombe amoureuse.
Cela
dit, Lucien l’âne mon ami, des morts et des enterrements, on en
trouve à tous les tournants dans la chanson et par exemple, juste
pour amorcer la réflexion :
L’Enterrement
de Cornélius : Bécaud ; Le Moribond : Brel ;
Les Funérailles d’Antan : Brassens. D’ailleurs, la mort et
toutes les pompes et cérémonies qui y sont liées me paraît être
un thème parfait pour un parcours dans les Chansons contre la
Guerre. Mais concluons
Restons-en
là, en effet. Écoutons Ricet Barrier et reprenons notre tâche qui
consiste à tisser le linceul de ce vieux monde guindé, croyant,
crédule, religieux, idolâtre et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Je
suis mort, je suis bien mort.
S’il vous plaît, ne pleurez pas sur mon sort !
Elle est enfin venue la femme que j’adore.
Elle suit mon corbillard, je la sens près de moi.
Son Rimmel fout le camp.
Qu’est-ce que suis content,
Tu es venue à mon enterrement,
Toi qui n’ venais jamais à mes rendez-vous de mon vivant.
Tu ne te promenais jamais en moto, seule avec moi.
Aujourd’hui c’est fête, nous voilà réunis dans le même convoi.
Tu m’as dit non toute ma vie,
Le jour de ma mort tu me dis oui.
L’amour auquel je ne croyais pas
Est né le jour de mon trépas.
Qu’est-ce que suis content,
Tu es venue à mon enterrement.
Hum ! Qu’elles sont belles tes fleurs,
Tu en as eu au moins pour quinze mille francs.
Toi qui dédaignais tous les bouquets de roses que je t’offrais,
Aujourd’hui, c’est toi qui m’apportes une couronne signée "Regrets".
Moi, j’ai pleuré toute ma vie,
Le jour de ma mort, tu pleures aussi.
Dommage que tu me dises "Je t’aime"
Dans le langage des chrysanthèmes.
Qu’est-ce que suis content,
Tu es venue à mon enterrement.
Moi qui voulais me foutre à l’eau,
À chaque fois que tu me disais "Nan !"
Je ne pouvais pas supporter l’idée de vivre sans toi,
Mais je me disais "Fais confiance au destin, ton heure viendra".
Fallait que je défonce un platane
Pour que tu veuilles bien devenir ma femme.
Tu verras comme ça sera coquin,
Tous les jours, ce sera la Toussaint.
Oh ben mince ! Vous pleurez vous aussi !
La mort n’est rien quand l’amour suit.
Elle est enfin venue, la femme que j’aime tellement,
Elle suit mon corbillard, je la sens près de moi.
Si j’avais su, je serais mort avant.
Je serais mort avant,
Oh oui, bien avant !
S’il vous plaît, ne pleurez pas sur mon sort !
Elle est enfin venue la femme que j’adore.
Elle suit mon corbillard, je la sens près de moi.
Son Rimmel fout le camp.
Qu’est-ce que suis content,
Tu es venue à mon enterrement,
Toi qui n’ venais jamais à mes rendez-vous de mon vivant.
Tu ne te promenais jamais en moto, seule avec moi.
Aujourd’hui c’est fête, nous voilà réunis dans le même convoi.
Tu m’as dit non toute ma vie,
Le jour de ma mort tu me dis oui.
L’amour auquel je ne croyais pas
Est né le jour de mon trépas.
Qu’est-ce que suis content,
Tu es venue à mon enterrement.
Hum ! Qu’elles sont belles tes fleurs,
Tu en as eu au moins pour quinze mille francs.
Toi qui dédaignais tous les bouquets de roses que je t’offrais,
Aujourd’hui, c’est toi qui m’apportes une couronne signée "Regrets".
Moi, j’ai pleuré toute ma vie,
Le jour de ma mort, tu pleures aussi.
Dommage que tu me dises "Je t’aime"
Dans le langage des chrysanthèmes.
Qu’est-ce que suis content,
Tu es venue à mon enterrement.
Moi qui voulais me foutre à l’eau,
À chaque fois que tu me disais "Nan !"
Je ne pouvais pas supporter l’idée de vivre sans toi,
Mais je me disais "Fais confiance au destin, ton heure viendra".
Fallait que je défonce un platane
Pour que tu veuilles bien devenir ma femme.
Tu verras comme ça sera coquin,
Tous les jours, ce sera la Toussaint.
Oh ben mince ! Vous pleurez vous aussi !
La mort n’est rien quand l’amour suit.
Elle est enfin venue, la femme que j’aime tellement,
Elle suit mon corbillard, je la sens près de moi.
Si j’avais su, je serais mort avant.
Je serais mort avant,
Oh oui, bien avant !
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