ÇA VAUT LA PEINE
Version française – ÇA VAUT LA PEINE – Marco Valdo M.I. – 2021
Chanson
italienne (en italien et espagnol) – Vale
la pena – Giulio
Wilson – 2021
Storie
vere tra alberi e gatti
L’ARBRE DE VIE
Gustav Klimt – 1909
La musique et les paroles racontent « un espoir infini appelé vie » : Vale la pena est bien plus qu’une chanson. C’est la rencontre de voix et de sons pour rappeler les rêves d’un peuple, des citoyens du monde. Une chanson qui résonne comme un hymne à la vie, véhiculant des messages de sérénité et d’espoir. Les flûtes de pan et les voix chorales d’Inti Illimani se marient parfaitement avec le chant de Wilson, donnant le jour à une chanson de caractère international, sans limite. « Unité » est le terme qui décrit le projet, qui retrace les intentions d’une musique qui voyage au-delà des frontières, en direction d’un monde dans lequel on peut – en nous rappelant les paroles du morceau – respecter la confrontation entre les hommes, le dialogue, la liberté humaine et la « vie comme une surprise ».
Dialogue maïeutique
Voici, Lucien l’âne mon ami, une chanson qui s’intitule « Vale la pena », qui en français se traduit communément par « Ça vaut la peine ».
Avec un titre pareil, dit Lucien l’âne, on dirait un écho à Beau Dommage et à La Complainte du Phoque en Alaska. Celle où le phoque chantait :
« Ça
ne vaut pas la peine
De laisser ceux qu’on aime
Pour
aller faire tourner
Des ballons sur son nez. »
Certes, dit Marco Valdo M.I., mais ici, c’est juste le contraire qui est dit. Quoique, quand on y réfléchit, au fond, c’est la même rengaine qui oppose – à juste titre – la vie quotidienne, telle qu’elle se vit au ras du monde et la vie fantasmée de la phoque frivole qui s’en est allée se perdre au monde des apparences ou celle des espérances brûlantes de Ça vaut la peine :
« Nos espérances brûlantes
Ont eu des déficiences,
Qu’il faut tenir en défiance.
On ne peut pas toujours tout choisir »
Je précise cependant qu’il te faut distinguer entre la futilité de la richesse, de la poursuite de la gloire ou des charmes indiscrets de l’apparence et la futilité comme distraction de la vie quotidienne, comme manière de respirer un peu de bonheur. La première est fondée sur la valeur, la valorisation des moindres gestes et des moindres choses et par conséquent, sujette à la commercialisation et à la dégradation ; la seconde, quant à elle, s’appuie sur le vent, le rien, l’air, le temps qui passe, elle est dans la gratuité, elle n’a d’autre valeur qu’elle-même et ne peut donc faire l’objet de commerce sous peine de s’annihiler. On ne saurait la quantifier, c’est ce qui fait précisément sa valeur. Un des exemples les plus clairs, c’est ce qui arrive à l’amitié ou à l’amour quand on essaye de les quantifier, de les commercialiser. La première est la lourdeur personnifiée ; pour elle, plus c’est lourd, mieux c’est ; la seconde est toute de légèreté vêtue.
On dirait, dit Lucien l’âne, que tu touches là au problème vital de l’espèce humaine, que tu mets à jour le cancer qui la ronge et qui pour nourrir ses apparences détruit la vie elle-même. Mais restons-en là, on n’est pas ici pour philosopher ; on n’est juste là que pour dire quelque chose à propos d’une chanson. C’est déjà beaucoup, je trouve. Alors, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde riche (trop riche), avide, arrogant, ambitieux, commercial et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Ça vaut la peine de cultiver les plantes,
De courir sur des collines abruptes,
D’ouvrir un livre, réfugié dans un grenier,
De se sentir bien, même en minorité.
Ça vaut vraiment la peine d’aimer,
De lâcher prise et cultiver la patience,
De marcher sans souci de la distance,
De se sentir bien, même en minorité.
Ah, le temps passe et puis s’en va,
Il fait grandir l’enfant en une fois
Puis, fait venir l’adulte tout droit.
Ça
vaut, ça vaut, ça vaut la peine.
Ça vaut, ça vaut, ça vaut, ça vaut la peine.
Nous
avons tous fait des vœux
Sur une étoile filante
Comme des bagages trop vieux
Nos espérances brûlantes
Ont eu des déficiences,
Qu’il faut tenir en défiance.
On ne peut pas toujours tout choisir,
Vaut mieux construire que détruire.
Ça vaut, ça vaut, ça vaut la peine.
Ça vaut, ça vaut, ça vaut, ça vaut la peine.
Ah le temps passe et puis s’en va.
Ne restez pas comme ça,
Vivez la vie comme elle sera.
Nous avons tous fait des vœux
Sur une étoile filante
Comme des bagages trop vieux
Nos espérances brûlantes
Ont eu des déficiences,
Qu’il faut tenir en défiance.
On ne peut pas toujours tout choisir,
Vaut mieux construire que détruire.
J’aime l’extravagant,
Les étudiants de ce mois de mai à Paris,
Qui parlaient avec le sentiment, aimaient avec l’esprit,
Et cultivaient un cœur conscient.
Qui rêve de voler vers Mars ou ailleurs,
Qui joue son propre rôle ici,
Donne un sens à sa douleur,
Qui de courage s’emplit
De sa vie est l’auteur.
Pour qui a donné et jamais pris,
Pour qui n’a jamais fléchi,
Pour qui cherche de tout cœur
À être un peu meilleur,
Il existe une espérance infinie :
Qui s’appelle la vie.
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