dimanche 25 avril 2021

SAMBA LANDÓ

 

SAMBA LANDÓ



Version française – SAMBA LANDÓ – Marco Valdo M .I. – 2021

Chanson chilienne (en espagnol) – Samba landóInti-Illimani – 1979

Chanson écrite par Patricio Manns, Horacio Salinas et José Seves, qui conclut le disque “Canción para matar una culebra”.


SAMBA




Inti-Illimani est un groupe chilien fondé en 1967, lié au courant « cultivé » (ayant étudié la musique) de la « nouvelle chanson latino-américaine ». Leur nom mélange le quechuan (“Inti”=soleil) et l’aymara (“Illimani”=le nom d’un sommet de la Cordillère des Andes).


« Que faisons-nous ce soir ? Je vais voir Inti-Illimani au Massenzio ». C’est ainsi que Nanni Moretti, dans « Ecce Bombo », donne le sens de ce que représentait ce groupe andin dans les années 70, lorsque l’engagement social était fort, au point de devenir une mode, et que le Chili était le symbole de l’oppression fasciste en Amérique du Sud.

Les Inti-Illimani sont depuis longtemps retournés vivre au Chili qu’ils avaient dû fuir en 1973 en tant qu’exilés politiques à la suite du coup d’État de Pinochet où ils ont recueilli les sons de la nouvelle avant-garde musicale latino-américaine, renouvelant leur sonorité typique. « Nous avons récupéré l’écho de notre continent – dit Salinas – surtout grâce à un long travail de recherche sur la musique populaire, la chanson et les nouveaux rythmes. Un panorama qui va du Pacifique au Mexique, de l’Afrique au Chili. ».




Sur le manteau de la nuit,

La lune scintille ;

De mille feux, elle brille

Pour établir un édit :

« Pour les Noirs, liberté !

Chaînes pour le négrier ».


Samba landó, samba landó

Qu’as-tu que je n’ai pas ?

Samba landó, samba landó

Qu’as-tu que je n’ai pas ?


Mon père si pauvre, si sage,

Laissa ce somptueux héritage :

« Pour ne plus jamais être traités

Comme des choses, disait-il plein d’esprit,

Prenez garde, mon ami,

Que ne reviennent les négriers ».



Les gens disent que c’est dommage

Que j’ai la peau noire,

Comme si j’étais une ordure,

Jetée sur le trottoir,

Ils ne savent pas la colère

Qui dans ma race mature.


Aujourd’hui, nous élevons nos voix

En une seule mémoire.

De Ayacucho à l’Angola,

Du Brésil au Mozambique

Il n’y a plus personne qui réplique,

Nous sommes une seule et même histoire.


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