jeudi 24 septembre 2020

CHANSON POUR LES CHASSEURS

 

CHANSON POUR LES CHASSEURS


Version française – CHANSON POUR LES CHASSEURSMarco Valdo M.I. – 2020

Chanson italienne – Canzone per un cacciatoreZauber – 2002

 

 

 


 

L'Angoisse des Chasseurs



Dialogue Maïeutique

 

La chasse ou « De l’assassinat considéré comme un divertissement », dit Marco Valdo M.I., car dans ce monde, il en est pour considérer la chasse comme un sport, la chasse comme un loisir.

Oui, dit Lucien l’âne, moi, je vois ça d’ici. Un loisir, un sport et pourquoi pas, un art ?, pour reparaphraser Thomas de Quincey et son « De l’assassinat considéré comme un des beaux-arts ». Mais enfin, quand même, imagine ce qui se passerait « Si les lapins avaient des fusils ».

En effet, dit Marco Valdo M.I., je te suggère d’en rester à cette proposition. Dans la chanson, c’est le chasseur lui-même qui est passé au crible et sa personnalité est décrite sans fard. Et c’est pas beau à voir le mental de ces Tartarins.


Oui, dit Lucien l’âne, je ne peux même pas m’imaginer en train de tuer pour le plaisir des êtres désarmés et a fortiori, s’ils sont plus faibles que moi. Et ils le sont tous forcément puisque c’est le chasseur qui tient le fusil.


Avant de te laisser conclure, Lucien l’âne mon ami, j’ai une proposition à leur faire à ces tueurs. Si au lieu de chasser le faisan, le lapin, le lièvre ou le canard, ils s’entendaient entre chasseurs pour se chasser eux-mêmes entre chasseurs. Ce serait la chasse aux chasseurs. Du coup, ils n’ennuieraient plus aucun autre animal.


C’est une bonne idée, dit Lucien l’âne, mais je doute fort qu’ils la trouvent à leur goût. En attendant leur réponse, tissons le linceul de ce vieux monde stupide, assassin, lâche, criminel et cacochyme.


Heureusement !


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.




Chez vous, tout n’est pas rose.

Votre vie est un peu ennuyeuse ;

Peu d’argent, des fleurs sans pétale,

Les journées toutes égales.

Sacrifices, déceptions,

Économies et frustrations

Sont à l’ordre du jour,

C’est votre pain de toujours.


Mais le dimanche matin,

La roue tourne enfin.

C’est l’heure de votre érection.

Avec votre fusil à l’épaule,

Dressé comme une gaule,

Avec vos chiens et votre collation,

Sur les lièvres et les faisans,

Vous vous vengez maintenant.


Tirez vite, tirez ! Tirez à nouveau, tirez !

Tirez sur tout ce que vous voyez !

Avec cette arme en somme,

Oui, vous êtes vraiment un homme.

Et qu’importe si demain,

Vous retournerez à vos misères,

Aujourd’hui, vous êtes craint,

Le lapin vous fuit dans le pays.


Merles, moineaux et hiboux,

Rouges-gorges et faucons,

Tirez, tirez, et tous apprendront

Quel grand homme vit en vous !

Le dimanche est passé.

Vous êtes las, mais sans peine,

Car dans votre carnassière pleine,

Repose votre virilité.

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