NOUS NE VOULONS PAS DE GUERRE
Version
française – NOUS NE VOULONS PAS DE GUERRE – Marco Valdo M.I. –
2019
Chanson
allemande – Wir
wollen keinen Krieg – Paul Burmann & AGB Band – 2014
Parfois,
disons-le franchement, on se demande s’il existe encore des
« chansons contre la guerre », les simples, les
pacifistes, les qui disent non à la guerre, qui disent oui à
l’amour qui entoure la Terre (! ! !), avec les peuples et
le « Non à la guerre ! ». La réponse est oui :
il y en a encore. Un exemple nous vient d’Allemagne, avec cette
chanson de Paul Burmann et de son « band » : une
chanson contre la guerre absolument classique, sans chichis, avec le
vidéo qui s’ouvre sur l’enfant qui tend à son père musicien le
formulaire d’appel aux armes et la scène dans un (authentique)
cimetière de guerre, avec la jeune veuve qui pleure et jette les
fleurs sur la tombe, et l’enfant blond devenu orphelin de père. À
dire cependant que, dans ce contexte résolument « classique »,
cette chanson dit au moins une chose absolument vraie et importante,
et elle insiste : la guerre fomentée et incitée par les
mensonges des « médias », de plus au temps des « réseaux
sociaux » et autres choses du genre. Il en a toujours été
ainsi, et il en sera ainsi toujours et les « peuples d’Europe »
ne la refuseront pas du tout, semble-t-il, la guerre. Ils ont
périodiquement du besoin de leurs stupides nationalismes, de
l’« ennemi », des « frontières » et de la
« sécurité », et donc par les mensonges des médias
toujours plus sophistiqués et capillaires, ils se laissent prendre
joyeusement. Bienvenue, alors, même une chanson « classique »,
naïve, directe qui, évidemment, ne servira absolument à rien comme
toutes les autres. [RV]
Dialogue
maïeutique
Tu
vois, Lucien l’âne mon ami, cette chanson dans sa présentation
originelle et avec sa traduction italienne de la main de Riccardo
Venturi, traînait dans ma liste de versions françaises « à
faire ». Il y en a d’ailleurs des centaines. Mais voilà, je
ne sais trop comment, ni pourquoi, je suis retombé dessus l’autre
jour et je me suis dit, il faut vraiment que je la fasse, cette
version.
Oh,
dit Lucien l’âne, mieux vaut tard que jamais.
Mais
elle n’est dans mes réserves que depuis 2018, autant dire hier,
répond Marco Valdo M.I., et il y en a de bien plus anciennes, qui
attendent, qui attendent et peut-être même, attendront toujours.
Car, c’est inévitable, il y en a toujours de nouvelles qui
arrivent. Et comment faire ? Quel critère, l’ancienneté ?
En fait, c’est comme ça tombe. Pas vraiment le hasard, mais un
sursaut, un clin d’œil, que sais-je ? Toujours est-il que
j’ai fait celle-ci ; peut-être pour son affirmation
péremptoire ou pour le commentaire de Riccardo Venturi, que je m’en
vais te commenter à mon tour.
Oui,
j’ai vu son commentaire et je suis fort curieux de ce que tu vas en
dire, dit en riant Lucien l’âne. Personnellement, je trouve qu’il
n’a vraiment pas tort de mettre les choses au point en ce qui
concerne la guerre et les illusions populaires.
De
fait, Lucien l’âne mon ami, j’allais commencer ainsi à
reprendre un peu son argumentation afin de l’agrémenter de
quelques réflexions supplémentaires. D’abord, il est vrai que
cette chanson fait partie d’une espèce qui était plus en vogue,
il y a déjà quelques temps : la chanson pacifiste naïve,
diront certains, directe, diront d’autres. Moi, je dirais directe
et naïve et même, directe, parce que naïve. Mais il me faut
m’expliquer, je le vois à ton œil papillonnant. Le qualificatif
« directe » ne suscite sans doute pas de controverse ;
c’est le mot « naïve » qui pose problème, car
d’aucuns y verront une sorte de dédain, une forme d’ironie ou
une tentative de déconsidération. Rassure-toi, il n’en est rien,
c’est une pure description, sans arrière-pensée. Tout comme en
peinture, je n’ai rien contre le « naïf ». Cependant,
nous savons ici, toi et moi et d’autres, que la guerre est un
phénomène complexe et en grande partie, récurrent. En ça, la
conclusion « pessimiste » de Riccardo Venturi est tout à
fait pertinente ; si l’on n’y prend garde et si on laisse
monter les populismes et les nationalistes, les discours haineux, les
tirades patriotiques, on va tout droit à la guerre militaire, à la
guerre directe, brutale, méchante et somme toute, « naïve »
elle aussi.
Je
le pense également, dit Lucien l’âne. À voir les discours
imbéciles et les positions de matamore de certains, on pourrait y
avoir droit. Mais, je t’en prie, poursuis.
Donc,
Lucien l’âne mon ami, quand on veut vraiment comprendre la guerre
et éventuellement, pouvoir s’en prémunir, il convient de la
regarder dans toute sa complexité, autrement dit, dans le cadre de
la
Guerre de Cent Mille Ans, celle que les riches font aux
pauvres pour assurer leur domination, protéger leurs privilèges,
accroître leurs richesses et renforcer l’exploitation. Dans cette
dimension, la guerre n’est pas que ce phénomène occasionnel où
des gens en armes tuent, envahissent, écrasent, liquident occupent,
etc. Celle-là, c’est la guerre « naïve », la guerre
« bête et méchante » que font les militaires ou les
para-militaires. Mais c’est un phénomène périphérique, c’est
un moment épisodique, c’est l’acmé de la guerre. C’est contre
cette forme virulente que s’élève notre « band »
naïf, mais à l’analyse, ces passages de crise sont l’arbre qui
cache la forêt. Les ravages de la guerre souterraine, de la guerre
qui se meut ornée du masque de la paix, sont de loin pires. Par
exemple, la Deuxième guerre mondiale a fait des dizaines de millions
de morts – arrondissons à cent millions ; c’était
certainement un bilan atroce. Mais la « paix », qui est
l’état ordinaire de la Guerre de Cent Mille Ans, depuis lors, a
tué énormément plus, terriblement plus par la faim, par la maladie
qu’on ne soigne pas jusqu’à ce que mort s’ensuive, par les
épidémies, par les inondations ou les sécheresses, par le
sous-développement des uns dû au surdéveloppement des autres, par
le racisme, par le mépris, etc. Cette guerre-là, cette forme-là de
la guerre est bien plus atroce ; elle est endémique ;
c’est la guerre silencieuse et permanente, qui rampe dans le corps
de l’humanité comme un cancer irrémédiable. Alors, cette façon
naïve de condamner seulement la « guerre naïve » est
une véritable impasse, pour ne pas dire un leurre, une tromperie –
sans doute, naïve, en ce qu’elle cache la vraie nature de la
« guerre ». Dans la Guerre de Cent Mille Ans, la paix est
la poursuite de la guerre par des moyens civils.
Soit,
dit Lucien l’âne, comme je vois la chose, c’est pareil pour le
climat, qui finalement n’est qu’un aspect de cette Guerre de cent
Mille Ans, dont tu parles tout le temps et puis quoi ? Que
faire ?
Oh,
Lucien l’âne mon ami, ce qu’il faut faire, est aussi complexe
que le phénomène. D’abord, je dis qu’on sait à quelles
conditions, cette guerre cessera, si évidemment, un jour elle cesse.
Il faut et il suffit que l’homme cesse de vouloir la richesse,
arrête sa course à la possession des choses, du monde, des autres
êtres, restreigne ses appétits et ses consommations, arrête de
s’arrêter aux apparences, abandonne ses ambitions, mette de côté
son orgueil, son racisme, sa bêtise et se contente de vivre et du
simple bonheur de la vie. Je précise toutefois que l’homme ici
doit être compris comme chacun, sans distinction de race, de sexe,
d’âge, etc. Autant te dire que c’est pas demain la veille que
cela se fera, mais chacun peut commencer à tisser le linceul de ce
vieux monde, à chaque geste de sa vie, à chaque heure de son
destin.
D’accord,
Marco Valdo M.I. mon ami, restons-en là et tissons, en effet, le
linceul de ce vieux monde avide, amer, ambition, avare, absurde et
cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Depuis
des décennies, les
guerres hantent la Terre.
Et se font toujours sous un faux prétexte,
Par les mensonges, suscitées et fomentées.
Et se font toujours sous un faux prétexte,
Par les mensonges, suscitées et fomentées.
Nous
ne voulons pas de guerre,
Levons-nous pour qu’il n’y en ait plus aucune.
Les peuples d’Europe refusent cette guerre,
Où tous perdent et personne ne gagne.
Levons-nous pour qu’il n’y en ait plus aucune.
Les peuples d’Europe refusent cette guerre,
Où tous perdent et personne ne gagne.
Nous
ne voulons pas de guerre,
Levons-nous pour qu’il n’y en ait plus aucune.
Les populations d’Europe refusent cette guerre,
Où tous perdent et personne ne gagne.
Levons-nous pour qu’il n’y en ait plus aucune.
Les populations d’Europe refusent cette guerre,
Où tous perdent et personne ne gagne.
Pas
de guerre ! Oh non !
Trompés
par les médias
et les commentaires,
On va aujourd’hui à nouveau vers la guerre,
Contre l’Iran, contre la Chine, contre la Russie,
Vous menez les peuples à la mort par votre folie.
On va aujourd’hui à nouveau vers la guerre,
Contre l’Iran, contre la Chine, contre la Russie,
Vous menez les peuples à la mort par votre folie.
Nous
ne voulons pas de guerre,
Levons-nous pour qu’il n’y en ait plus aucune.
Les peuples d’Europe refusent cette guerre,
Où tous perdent et personne ne gagne.
Levons-nous pour qu’il n’y en ait plus aucune.
Les peuples d’Europe refusent cette guerre,
Où tous perdent et personne ne gagne.
Nous
ne voulons pas de guerre,
Levons-nous pour qu’il n’y en ait plus aucune.
Les peuples d’Europe refusent cette guerre,
Où tous perdent et personne ne gagne.
Levons-nous pour qu’il n’y en ait plus aucune.
Les peuples d’Europe refusent cette guerre,
Où tous perdent et personne ne gagne.
Nous
n’irons jamais à la guerre,
Refusez-la, pour avoir la paix demain.
Tenons-nous ensemble par la main
Pour entourer ainsi d’amour la Terre.
Refusez-la, pour avoir la paix demain.
Tenons-nous ensemble par la main
Pour entourer ainsi d’amour la Terre.
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