NÉOS
NÉONS
Version
française - NÉOS NÉONS – Marco Valdo M.I. - 2019
d’après
la version italienne de Krzysiek Wrona
d’une
Chanson
polonaise – Neony – Bardziej
– 2019 (Texte
transcrit à l’oreille par Krzysiek Wrona)
Paroles
et
musique :
Bardziej , qui est
devenu Bardziej Plus ou,
plus brièvement, Bardziej pl, devenant pour l’occasion un
quintette :
Grzegorz
Dąbrowski – voix,
guitare
Paweł Korkuś – voix, guitare
plus:
Michał Jezierski - basse
Andrzej Leżoń - saxophone
Tobiasz Wawrzyniak - batterie
Paweł Korkuś – voix, guitare
plus:
Michał Jezierski - basse
Andrzej Leżoń - saxophone
Tobiasz Wawrzyniak - batterie
Dialogue
maïeutique
Comme
je l’ai souvent souligné, Lucien l’âne mon ami, l’univers de
la traduction est complexe et il n’y a pas une bonne manière de
traduire ; le mieux, comme on le sait est de s’en tenir à une
version et de laisser la porte ouverte à d’autres versions. C’est
à cette circonstance que notre ami polonais a été confronté.
Voici ce qu’il en dit :
« Comme
vous pouvez le voir, j’ai fait un truc "métis". Ce n’est
pas vraiment la traduction littérale, mais ce n’est même pas une
version chantable,
avec le bon rythme. J’ai
été entraîné
par les rimes faites un peu au hasard. C’est comme ça que ça
m’est venu ;-)
Cette
chanson est très belle. On pourrait
peut-être faire quelque chose d’un peu plus décent en
italien ? ».
Quant
à moi, comme il est dit, j’ai repris la
version italienne pour en faire une version française.
Soit,
répond Lucien l’âne, mais si tu me disais de quoi elle cause
cette chanson et si dans la foulée, tu m’expliquais cet étrange
titre.
Je
comptais bien faire tout ça, Lucien l’âne mon ami. D’abord,
ce titre de Néos Néons est une sorte d’écho, de prolongement de
la discussion sur le titre en polonais « Neony »
où, semble-t-il, par licence poétique, le
traducteur en italien aurait usé du mot « neon » et
aussi, une sorte de condensé de la chanson elle-même, où les
nouveaux néons viendraient éclairer la civilisation moderne.
Cependant, je
ne puis vraiment tenter une exégèse que de la version en langue
française et dès lors, mon explication, ma perception de ce que dit
la chanson et de ce que ça signifie est sujette à cette caution.
Pour caractériser cette chanson, je dirais
qu’il s’agit d’une sorte de chronique de notre temps, qui est
celui des villes tentaculaires, de la télévision et des néons. Il
est peuplé de foules qui se pressent à leurs activités multiples,
multiformes et mystérieuses. On ne sait où vont tous ces gens. Et
puis, pour le reste du monde, il y a la misère et la guerre, une
guerre sans doute interminable. Une guerre
dont le moteur est à deux temps : foi ancienne contre croyance
à la Babel moderne et télévisuelle.
Oh,
Marco Valdo M.I., on dirait une sorte de bulletin en provenance de la
Guerre de Cent Mille Ans et
ne te chagrine pas trop de ta glose,
car ce que tu en dis me paraît fort intéressant. J’apprécie
particulièrement cette confrontation de la foi – disons le mot,
religieuse, des superstitions
et de la croyance à la modernité, c’est-à-dire à tout le
clinquant de cette civilisation post-industrielle qui a édifié son
monde sur la croyance à sa propre
transcendance. On nage dans
l’absurdité, on dirait qu’Ubu s’est emparé du monde et on
a l’impression qu’on ne peut que compter les coups ; on
dirait qu’on vit avec en toile de fond un combat douteux de
guignols incohérents. En somme, le monde a perdu la boussole ou
selon Courteline et le fou de son commissaire, le monde « a une
araignée dans le plafond, une punaise dans le bois de lit, et un rat
dans la contrebasse. »
Ainsi,
répond Marco Valdo
M.I., la chose n’est pas nouvelle et
citation pour citation, ceux-là qui
prétendent mener le monde selon leur Livre, à tous ces vanteurs de
médecine universelle à base de foi et de croyance, le genre humain
tout entier demandera : « En
somme, docteur, je meurs guéri. »
Pour
ce que nous y pouvons, Marco Valdo M.I., tissons le linceul de ce
vieux monde crédule,
croyant, criminel et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Je
longe la rue
D’une
ville fourmillante,
Grouillant
d’hommes
À
l’orée de ce
millénaire
Neuf,
meilleur,
Qu’une
lueur éclaire ;
L’ignorance
et les horreurs
Sont
restées dans l’autre.
Je
regarde de la hauteur
De
mon humaine grandeur,
La
Terre entière
Et
même au-delà,
partout
En
bas, là, dessus,
dessous,
Il
y a la faim et les préjugés.
Je
regarde les gens
Et
j’entends
Un
bruit : je suis réveillé.
J’allume
la télé,
Car
que peut allumer
Un
homme prudent et avisé
Au
milieu de la nuit ?
Avec
sa voix mécanisée,
Dans
cette
luminescence
glacée,
L’écran
qui luit
Donne
des nouvelles du monde :
Un
souverain absolu,
immonde,
Affame
une nation ;
Des
hommes sont morts
pour la foi ;
D’autres
tuent en son nom
Et
cette sainte guerre
durera.
En
provenance du
front,
On
entend les derniers rapports :
Il
n’y a aucun accord.
Ce
n’est pas la Lumière,
Ce
sont les néos néons
Qui
éclairent
Les
superstitions.
Mais
je suis fier et content,
Moi,
l’homme du présent,
Que
l’idole face
à laquelle je
me prosterne
Soit
si magnifiquement moderne.
Ce
n’est pas la Lumière,
Ce
sont les néos néons
Qui
éclairent
Les
superstitions.
Mais
je suis fier et content,
Moi,
l’homme du présent
Que
l’idole face
à laquelle je
me prosterne
Soit
si magnifiquement moderne.
Ce
n’est pas la Lumière,
Ce
sont les néos néons
Qui
éclairent
Les
superstitions.
Mais
je suis fier et content,
Moi,
l’homme du présent
Que
l’idole face
à laquelle je
me prosterne
Soit
si magnifiquement moderne.
Ad
libitum
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