Les Amis de Georges
Chanson française – Les Amis de Georges – Georges Moustaki – 1974
Georges Brassens à 19 ans |
Cette
chanson qui est l’hommage que Moustaki a rendu à Georges Brassens,
mais aussi à toute une frange des amis de Georges Brassens, parmi
lesquels il se situait lui-même ; il faut faire une remarque
d’importance, à savoir que les gens qui appréciaient (et qui
apprécient) Georges Brassens ne se limitent pas à ceux que décrit
la chanson ; ils vont bien au-delà de ce cercle ici
circonscrit.
Cependant,
à mon sens, dit Lucien l’âne, la chanson trouve toute sa place
dans un site comme celui des Chansons contre la Guerre où sont
recensées 76 chansons de Georges Brassens et plus d’une vingtaine
de chansons de Georges Moustaki.
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Les
amis de Georges étaient un peu anars,
Ils marchaient au gros rouge et grattaient leurs guitares.
Ils semblaient tous issus de la même famille,
Timides et paillards et tendres avec les filles.
Ils avaient vu la guerre ou étaient nés après
Et s’étaient retrouvés à Saint-Germain-des-Prés,
Et s’il leur arrivait parfois de travailler,
Personne n’aurait perdu sa vie pour la gagner.
Ils marchaient au gros rouge et grattaient leurs guitares.
Ils semblaient tous issus de la même famille,
Timides et paillards et tendres avec les filles.
Ils avaient vu la guerre ou étaient nés après
Et s’étaient retrouvés à Saint-Germain-des-Prés,
Et s’il leur arrivait parfois de travailler,
Personne n’aurait perdu sa vie pour la gagner.
Les
amis de Georges avaient les cheveux longs,
À l’époque, ce n’était pas encore de saison.
Ils connaissaient Verlaine, Hugo, François Villon,
Avant qu’on ne les enferme dans des microsillons.
Ils juraient, ils sacraient, insultaient les bourgeois,
Mais savaient offrir des fleurs aux filles de joie,
Quitte à les braconner dans les jardins publics
En jouant à cache-cache avec l’ombre des flics.
À l’époque, ce n’était pas encore de saison.
Ils connaissaient Verlaine, Hugo, François Villon,
Avant qu’on ne les enferme dans des microsillons.
Ils juraient, ils sacraient, insultaient les bourgeois,
Mais savaient offrir des fleurs aux filles de joie,
Quitte à les braconner dans les jardins publics
En jouant à cache-cache avec l’ombre des flics.
Les amis
de Georges, on les reconnaissait
À leur manière de n’être pas trop pressés,
De rentrer dans le rang pour devenir quelqu’un,
Ils traversaient la vie comme des arlequins.
Certains le sont restés, d’autres ont disparu,
Certains ont même la Légion d’honneur – qui l’eût cru ?
Mais la plupart d’entre eux n’ont pas bougé d’un poil,
Ils se baladent encore la tête dans les étoiles.
À leur manière de n’être pas trop pressés,
De rentrer dans le rang pour devenir quelqu’un,
Ils traversaient la vie comme des arlequins.
Certains le sont restés, d’autres ont disparu,
Certains ont même la Légion d’honneur – qui l’eût cru ?
Mais la plupart d’entre eux n’ont pas bougé d’un poil,
Ils se baladent encore la tête dans les étoiles.
Les
amis de Georges n’ont pas beaucoup vieilli,
À les voir, on dirait qu’ils auraient rajeuni.
Le cheveu est plus long, la guitare toujours là,
C’est toujours l’ami Georges qui donne le la,
Mais tout comme lui, ils ne savent toujours pas
Rejoindre le troupeau ou bien marcher au pas.
Dans les rues de Paris, sur les routes de province,
Ils mendient quelquefois avec des airs de prince
En chantant des chansons du dénommé Brassens.
À les voir, on dirait qu’ils auraient rajeuni.
Le cheveu est plus long, la guitare toujours là,
C’est toujours l’ami Georges qui donne le la,
Mais tout comme lui, ils ne savent toujours pas
Rejoindre le troupeau ou bien marcher au pas.
Dans les rues de Paris, sur les routes de province,
Ils mendient quelquefois avec des airs de prince
En chantant des chansons du dénommé Brassens.
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