dimanche 5 novembre 2017

LA CHANSON DE LA GUERRE (BERCEUSE)

LA CHANSON DE LA GUERRE
 (BERCEUSE)

Version française – LA CHANSON DE LA GUERRE (BERCEUSE) – Marco Valdo M.I. – 2017
Chanson italienne – La canzone della guerra (ninna nanna)Blind Fool Love2011



Comme tu le sais, Lucien l’âne mon ami, on chante le soir aux petits enfants, aux bébés, aux enfants – les adolescents et les enfants adultes regardent la télévision – des chansons particulières qu’on appelle en français « berceuse » et en italien, plus communément, « ninna nanna ». Je dis plus communément, car en italien le mot « berceuse » s’utilise aussi mais dans un usage plus strict, de « composition musicale ». Comme on l’a déjà vu précédemment, en Italie, ce genre de chanson – la « ninna nanna » – a été détourné de son objectif initial pour en faire un genre adapté à la protestation ou à la dénonciation politique ou sociale.

Certainement que je sais tout cela, Marco Valdo M.I. mon ami, et je me souviens fort bien de notre récent dialogue à ce sujet lors de notre présentation de la chanson « Ninna nanna ai Settecento », qu’on avait finalement traduite sous le titre de « Complainte des 700 ».

Eh bien, dit Marco Aldo M.I., voici encore une ninna nanna, qu’une fois de plus, j’aurais du mal à définir comme une berceuse, si ce n’est par antiphrase. Car elle est bien dure, terrible même, cette « Chanson de la Guerre », mais, ninna nanna, elle est. Cependant, Lucien l’âne mon ami, il faut remarquer que de façon générale, une chanson qui procède de la même manière – sans toutefois être une ninna nanna, une berceuse ou rien du genre –, une chanson qui en quelque sorte détourne une chanson antérieure, s’appelle une parodie. Pour le reste, la chanson parle d’elle-même.

Une parodie, fort bien ! Dérive et détournement sont les deux mamelles du situationnisme. Ainsi, comme les nanas, comme les niñas, font font font les ninna nannas, trois petits tours et puis s’en vont comme les guerres faire une ronde autour du monde en semant de-ci, de là de jolis chapelets de bombes immondes, conclut Lucien l’âne. Face à l’interminable guerre, face à cette guerre qui toujours saute d’un bout de la terre à l’autre, il nous faut Marco Valdo M.I., reprendre notre tâche et tisser le linceul de ce vieux monde belliqueux, criminel, absurde et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane



Du ciel tombent des bombes.
Cache-toi en vitesse parce que,
Si c’est la fin du monde,
Je vomis de rage sur toi !
BOUM !
Je t’arrache des sourires forcés,
Au côté d’un mort avec toi !
Tu confonds les enfants et les soldats,
Je vomis rage sur toi !

Tu devras souffrir, pourquoi ?
Tu devras souffrir, pourquoi ?
Même le sang et la douleur
Sont doux, mon cœur !
BOUM !

Tu devras souffrir,
Pourquoi ?
Tu devras mourir,
Pourquoi ?
Dis-moi pour quoi… parce que !
Parce que !

Lève la tête dans le ciel noir
Une bombe arrive pour toi !
Lumière tamisée du soir !
Le moment est venu pour toi !

Tu devras souffrir,
Pourquoi ?
Tu devras mourir,
Pourquoi ?
Dis-moi pour quoi… parce que !
Parce que !

Ninnananna ninna oh !
Cet enfant à qui
Je le donne ?
Ninnananna ninna oh !
Je le donnerai à l’homme noir qui
Le gardera une année entière…
BOUM !
Une année
Entière ! Une année !

Le soleil revient
Et tu devras mourir
Le soleil revient
Et tu devras mourir,
Mourir !

Dis-moi
Pourquoi !


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