LA
CHANSON DE LA GUERRE
(BERCEUSE)
Version
française – LA CHANSON DE LA GUERRE (BERCEUSE) – Marco Valdo
M.I. – 2017
Chanson
italienne – La
canzone della guerra (ninna nanna) – Blind
Fool Love – 2011
Comme
tu le sais, Lucien l’âne mon ami, on chante le soir aux petits
enfants, aux bébés, aux enfants – les adolescents et les enfants
adultes regardent la télévision – des chansons particulières
qu’on appelle en français « berceuse » et en italien,
plus communément, « ninna nanna ». Je dis plus
communément, car en italien le mot « berceuse »
s’utilise aussi mais dans un usage plus strict, de « composition
musicale ». Comme on l’a déjà vu précédemment, en Italie,
ce genre de chanson – la « ninna nanna » – a été
détourné de son objectif initial pour en faire un genre adapté à
la protestation ou à la dénonciation politique ou sociale.
Certainement
que je sais tout cela, Marco Valdo M.I. mon ami, et je me souviens
fort bien de notre récent dialogue à ce sujet lors de notre
présentation de la chanson « Ninna nanna ai Settecento »,
qu’on avait finalement traduite sous le titre de « Complainte
des 700 ».
Eh
bien, dit Marco Aldo M.I., voici encore
une ninna nanna, qu’une fois de plus, j’aurais du
mal à définir comme une berceuse, si ce n’est par antiphrase. Car
elle est bien dure, terrible même, cette « Chanson de la
Guerre », mais, ninna nanna, elle est. Cependant, Lucien l’âne
mon ami, il faut remarquer que de façon générale, une chanson qui
procède de la même manière – sans toutefois être une ninna
nanna, une berceuse ou rien du genre –, une chanson
qui en quelque sorte détourne une chanson antérieure, s’appelle
une parodie. Pour le reste, la chanson parle
d’elle-même.
Une
parodie, fort bien ! Dérive et détournement sont les
deux mamelles du situationnisme. Ainsi, comme les
nanas, comme les niñas, font font font les
ninna nannas, trois petits tours et puis s’en vont comme les
guerres faire une ronde autour du monde en semant
de-ci, de là de jolis chapelets de bombes immondes, conclut Lucien
l’âne. Face à l’interminable guerre, face à cette guerre qui
toujours saute d’un bout de la terre à l’autre, il nous faut
Marco Valdo M.I., reprendre notre tâche et tisser le linceul de ce
vieux monde belliqueux, criminel, absurde et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Du
ciel tombent des bombes.
Cache-toi en vitesse parce que,
Si c’est la fin du monde,
Je vomis de rage sur toi !
BOUM !
Je t’arrache des sourires forcés,
Au côté d’un mort avec toi !
Tu confonds les enfants et les soldats,
Je vomis rage sur toi !
Cache-toi en vitesse parce que,
Si c’est la fin du monde,
Je vomis de rage sur toi !
BOUM !
Je t’arrache des sourires forcés,
Au côté d’un mort avec toi !
Tu confonds les enfants et les soldats,
Je vomis rage sur toi !
Tu
devras souffrir, pourquoi ?
Tu devras souffrir, pourquoi ?
Même le sang et la douleur
Sont doux, mon cœur !
BOUM !
Tu devras souffrir, pourquoi ?
Même le sang et la douleur
Sont doux, mon cœur !
BOUM !
Parce
que !
Lève
la tête dans le ciel noir
Une bombe arrive pour toi !
Lumière tamisée du soir !
Le moment est venu pour toi !
Une bombe arrive pour toi !
Lumière tamisée du soir !
Le moment est venu pour toi !
Parce
que !
Ninnananna
ninna oh !
Je le donnerai à l’homme noir qui
Le gardera une année entière…
BOUM !
Une année
Entière ! Une année !
Je le donnerai à l’homme noir qui
Le gardera une année entière…
BOUM !
Une année
Entière ! Une année !
Dis-moi
Pourquoi !
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