Version
française – LES PAUVRES N’ONT PAS DE PATRIE – Marco Valdo M.I.
– 2017
d’après
la version italienne « I POVERI NON HANNO
PATRIA » de Kiocciolina – 2008
Chanson
espagnole – Los
pobres no tienen patria – Los
Muertos de Cristo – 1999
Mon
ami Lucien l’âne, voici une chanson au titre très lourd de
signification qu’il s’agit de bien interpréter. C’est
d’ailleurs ce que fait la chanson. Elle s’intitule « Les
Pauvres n’ont pas de Patrie » et c’est tout à fait exact.
Les pauvres vivent toujours dans la patrie des riches et cela se
comprend dès qu’on élucide le sens de ce mot étrange de
« patrie », c’est-à-dire « domaine du père »
et là, on découvre de quoi il est exactement question. Car, si les
pauvres n’ont pas de patrie, c’est tout simplement que pour avoir
une patrie, encore faut-il que le père eût un domaine, une
propriété foncière, un fief, une terre qu’il domine, possède et
entend bien conserver (et même étendre) au besoin par la force. Et
comme on le devine, les seuls qui
possèdent, conservent et veulent étendre leurs possessions, ce sont
les riches. Dès
lors, les seuls à avoir une patrie sont les riches ; pour les
pauvres, il n’y a pas de patrie ou alors, c’est la patrie des
autres, celle des riches.
Alors,
dit Lucien l’âne, on en revient à la Guerre de Cent Mille Ans que
les riches font aux pauvres pour conquérir,
tenir, maintenir, étendre, développer leur domination et leurs
biens (les pauvres n’ont pas de biens, ils n’ont que des maux).
Les paléontologues datent la chose d’environ dix mille ans ;
ils disent que c’est en ces temps-là que sont apparus la
propriété, les chefs et les dieux. Raisons pour lesquelles nous les
ânes nous nous revendiquons sans patrie et cela va de soi, athées.
Quoi qu’il en soit, Marco Valdo M.I. mon ami, il nous faut
poursuivre notre tâche et tisser le linceul de ce vieux monde
propriétaire, hiérarchisé, religieux, nationaliste, patriotique et
cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Après
des siècles
et des siècles de
haine et de persécution,
La lutte brise le cœur blessé
Des hommes et des femmes qui doivent émigrer,
Âmes en peine, qui cherchent une maison.
La lutte brise le cœur blessé
Des hommes et des femmes qui doivent émigrer,
Âmes en peine, qui cherchent une maison.
Étrangers
à la terre,
Ils travaillent de l’aube au crépuscule,
Esclaves d’un paradis merveilleux,
Aussi illusoire que Dieu.
Ils travaillent de l’aube au crépuscule,
Esclaves d’un paradis merveilleux,
Aussi illusoire que Dieu.
Et
les guerres, qui doit les nourrir?
Et qui va dans les tombes ?
Ce sont pas les riches,
Ceux pour qui il nous faut mourir.
Et qui va dans les tombes ?
Ce sont pas les riches,
Ceux pour qui il nous faut mourir.
Je
ne crois pas aux
bannières
Qui défendent la nation,
Je ne crois pas aux frontières
Qui divisent la raison.
Qui défendent la nation,
Je ne crois pas aux frontières
Qui divisent la raison.
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