jeudi 11 mai 2017

LE PLEUR DE L’ÂNE

LE PLEUR DE L’ÂNE

Version française – LE PLEUR DE L’ÂNE – Marco Valdo M.I. – 2017
Chanson italienne – Il pianto dell’asinoSkassapunka – 2017





Dans silence de la nuit, dans l’obscurité complice de l’homme, un pleur déchire les tympans endormis d’une ville qui dort. Nous venons d’un quartier de la périphérie nord de Milan, qui le jour montre un visage souriant, bien-pensant et de nuit se cache, en faisant place au braiment d’un âne qui, vraiment, presque tous les soirs parcourt les rues du village, comme s’il criait de douleur pour ses conditions et celles du monde dans lequel il vit. Notre ville est aussi le domicile de beaucoup de travailleurs, étant une zone industrielle, une classe ouvrière poussée à la recherche de l’embourgeoisement, au refus de son état, bombardée de centres commerciaux les plus gros du monde et des cochonneries de l’EXPO, rendue docile et domestiquée par le moralisme du moyen âge du vingt et unième siècle. L’âne est la métaphore de cette classe, Notre classe, car ils pensent que nous sommes des stupides, têtus, de rustres animaux de somme utiles au travail et juste bons à être battus par les patrons à chaque tentative de révolte.



Comme une déchirure, un tympan troué,
Un cri dans la nuit, le viol d’un sourire,
Entends-tu la plainte ? Un cœur s’est réveillé
De trop d’os cassés, les larmes sur le visage.

Les rues vides, le monde dort ;
La cage est un lit muet, l’obscur est désormais le maître ;
Les yeux ouverts, on lève la tête.
Dans cette merde, je sens ma révolution.

Le monde pleure, il sent la mort
Dans les décombres d’une fausse bonté ;
Le monde crie toujours plus fort ;
Un poing fermé serrera la liberté.

Il y a celui qui résiste, celui qui reste dans le troupeau
Et même, te laisse le poids sur le dos.
Fils de tous les rebelles sans temps,
Même le souverain tremble, il y a un pleur qui résonne ;
Les esclaves ne naîtront pas dans la révolution.

Le monde crie toujours plus fort
Houuuuuuuu !
Car cette fleur qui ne se rend pas,
Le poing fermé, la liberté serrera.

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