TRANSPORT
Version
française – TRANSPORT – Marco Valdo M.I. – 2016
Chanson
allemande – Transport
– Manfred
Greiffenhagen – 1944
Texte
de Manfred
Greiffenhagen.
Theresienstadt-Auschwitz
|
Manfred
Greiffenhagen (1896-1945),
carbarettiste
berlinois, juif
allemand, comme la majorité des Juifs
prisonniers à Theresienstadt (dont environ 145.000 sont
morts : 35.000
sur place
et 90.000 en divers
camps d’extermination), fut transféré à Auschwitz par
un des derniers
« transport ». Il mourut – assassiné
– au camp de
Dachau en
janvier 1945.
Après un dur affrontement avec les éléments
L’esprit humain a remporté une fière victoire.
En reliant les continents
On n’a pas seulement aboli les distances.
On a confronté les forces par la concurrence
On exporte et on voyage d’un pays à l’autre,
Et n’ont pas seulement fleuri les affaires,
On se rapproche et on se congratule.
Transport, transport
De port à port,
Les véhicules, se déplacent sans arrêt,
Sans répit, de l’ouest à l’est,
Du sud au nord.
Transport.
Le
monde brûle, flambent les flammes,
La Terre s’éclaire d’une lueur macabre,
Craquant, elle s’effondre dans la fumée et les braises,
La Terre dont l’homme a fait son monde.
À quoi donc peut servir à la paix,
Maintenant qu’on consacre la force à la destruction,
À la lutte de vitesse entre les hommes et les machines
La guerre engendre plus de transport encore.
Transport, transport
Sur de longues distances,
Les wagons roulent, tonnent et portent
Des armées par millions d’une mer à l’autre,
Performance record !
Transport.
La Terre s’éclaire d’une lueur macabre,
Craquant, elle s’effondre dans la fumée et les braises,
La Terre dont l’homme a fait son monde.
À quoi donc peut servir à la paix,
Maintenant qu’on consacre la force à la destruction,
À la lutte de vitesse entre les hommes et les machines
La guerre engendre plus de transport encore.
Transport, transport
Sur de longues distances,
Les wagons roulent, tonnent et portent
Des armées par millions d’une mer à l’autre,
Performance record !
Transport.
Combien de fois, on a eu le mot à la bouche.
Combien on l’a évoqué avec inconscience,
Jusqu’à ce que pour tous, l’heure grave venue
Nous saisissions là son vrai sens .
On roule les couvertures, quelques baisers de départ,
Une poignée de main rapide, un dernier regard,
Un train prêt à partir attend dans le petit jour,
Et des rails vides attendent notre retour.
Connais-tu le mot, transport ? Transport ?
Connais-tu les wagons, écoute, une voix se plaint.
Tu comprends subitement, on siffle la fin,
Et ils sont loin.
Transport.
Mais
nous reste, nous reste jusqu’à la mort,
Le goût de vivre chevillé au corps.
Tout est alors pour nous épisode,
Et alors, alors la guerre finira.
Nous ne cherchons ni victoire ni défaite,
Nous demandons seulement, quand chez nous, on rentrera ?
Nous les Juifs, nous voulons la paix quotidienne
Et un modeste bonheur nous suffira.
Transport, transport
Sonne alors immédiatement !
Frères et sœurs, on reverra
À nouveau réunis, riant et pleurant
Se tombent dans les bras.
Transport ! !
Le goût de vivre chevillé au corps.
Tout est alors pour nous épisode,
Et alors, alors la guerre finira.
Nous ne cherchons ni victoire ni défaite,
Nous demandons seulement, quand chez nous, on rentrera ?
Nous les Juifs, nous voulons la paix quotidienne
Et un modeste bonheur nous suffira.
Transport, transport
Sonne alors immédiatement !
Frères et sœurs, on reverra
À nouveau réunis, riant et pleurant
Se tombent dans les bras.
Transport ! !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire