Ode à Jésus : Personne ne connaît ma joie
Ode à Jésus : Personne ne connaît ma joie – Marco Valdo M.I. – 2016
Mon
ami Lucien l’âne,
je suis très content de te dédier cette petite chanson joyeuse,
athée et impertinente. « Inspirée » par Jésus
lui-même, elle est une ode au bonheur de vivre – même mal. Il
existe d’ailleurs
d’autres chansons qui se réfèrent à Jésus comme porte bonheur ;
par exemple : la Jésus
Java et le Jésus
Tango.
Une
ode à la joie, Marco Valdo M.I. mon ami, voilà une bien grande
chose pour une chanson frivole, car elle m’a tout l’air d’être
une parodie cette chanson-là. Une ode à la joie, rien moins que ça,
comment y as-tu pensé ? Que peut-elle bien signifier ?
Laisse-moi
te dire, et c’est important, Lucien l’âne mon ami, même si tu
l’as compris – qu’il s’agit d’une chanson de paix,
c’est-à-dire – selon toute évidence – d’une chanson contre
la guerre. Mais il y a beaucoup d’autres choses à en dire. Et
d’abord, son origine et la façon dont elle m’est venue à
l’esprit et enfin, ce titre « beethovenien ».
J’ajouterais
une question : n’y a-t-il pas là aussi une réminiscence de
Jean-Sébastien Bach et sa cantate qui s’intitule : « Jésus
que ma joie demeure ! », du moins en français.
Évidemment,
il y a aussi de ça et plus qu’on peut le penser. J’ajoute, comme
tu pourras le constater en ce qui nous concerne, que c’est même la
pure vérité – je veux dire ce lien entre la joie et Jésus.
Cependant, comme pour toutes les chansons qu’il m’arrive de
faire, celle-ci est assurément polysémique. Donc, je reprends mon
commentaire. Son origine… Comme chanson, on ne peut passer sous
silence le fait qu’elle m’a été inspirée par Jésus lui-même,
un être qui me donne tant de tranquille joie tant il en diffuse
lui-même. Il suffit de le regarder, de s’asseoir près de lui, de
le caresser doucement, de lisser son poil… Il se met à s’étirer
et à ronronner. On baigne alors dans un instant de bonheur.
Ah !,
dit Lucien l’âne, il s’agit de Jésus. Tu m’as fait peur je
croyais que tu entendais rejoindre une secte ou l’autre. Mais s’il
s’agit de Jésus, notre Jésus, me voilà rassuré. Tu as raison,
il est très doux et il a une queue magnifique.
Je
reviens à la chanson et
à son origine qu’il faut chercher du côté de la musique
spirituelle : du baroque allemand au spiritual des Noirs
d’Amérique, y compris pour le texte, qui reprend la forme d’un
spiritual célèbre, qui peut d’ailleurs servir de base musicale
pour la chanson.
N’y
aurait-il pas, Marco Valdo M.I. mon ami, quelqu’impiété à
traiter ainsi de choses spirituelles ?
Je
suppose que oui, mais s’il en est ainsi, c’est purement
volontaire. Une bonne raison étant que de nos jours, il est de
mauvais vents qui tentent de réinstaurer le délit de blasphème et
par-delà, une théocratie larvée. Je te rappelle, quand même, que
le blasphème consiste à moquer, insulter, ridiculiser… (par le
geste, la parole, le dessin, l’écrit, le cinéma, la chanson…)
quelqu’un ou quelque chose qui n’existe pas. C’est à
l’évidence un délit absurde et totalitaire, qui ne tient aucun
compte de la réalité.
Vous
les humains, vous vivez vraiment dans un monde de fous. J’aime
mieux être un âne et le rester.
Sans
doute, Lucien l’âne mon ami, as-tu raison. Enfin, deux mots à
propos de l’Ode
à la Joie,
c’est évidemment une référence à Beethoven et à Schiller,
façon comme une autre d’insister pour
que l’Europe se débarrasse des relents de christianisme qui la
rendent si intolérante.
Il
est temps, en effet, d’y mettre le holà. Mais brisons ici et
reprenons notre tâche qui consiste à tisser le linceul de ce vieux
monde absurde, religieux, sectaire et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Personne
ne sait ce trouble en moi !
Personne
ne connaît ma joie !
Personne
ne connaît ce trouble en moi !
Sauf
Jésus le chat.
Parfois,
ça va ; parfois, ça ne va pas !
Ah
oui, madame !
Parfois,
je suis vraiment comme ça !
Mais
oui, madame !
Même
quand Jésus part au loin
Ah
oui, madame !
Toujours,
toujours, il revient.
Mais
oui, madame !
Si
Jésus part avant moi au fond du jardin
Ah
oui, madame !
Je
le rejoindrai un autre matin.
Mais
oui, madame !
Personne
ne sait ce trouble en moi !
Personne
ne connaît ma joie !
Personne
ne connaît ce trouble en moi !
Sauf
Jésus le chat.
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