VALISES
DE CARTON
Version
française – VALISES DE CARTON – Marco Valdo M.I. – 2015
Texte de Nuccio Ambrosino
Musique
de Giampiero Borella
Valises de vieux carton, Liées d'un bout de ficelle. |
Encore
des valises ?, dit Lucien l'âne en riant de toutes ses dents.
Eh
oui, mon ami l'âne Lucien, dit Marco Valdo M.I. en clignant les
yeux. Encore… Ainsi l'autre jour, je disais :
La
valise, la valise, s'il y a bien un objet qui illustre l'immigration,
c'est la valise. La vieille valise, sans roulettes, généralement en
carton, enfin, celle qu'on porte à bout de bras. En découvrant
cette valise de La Tresca, il m'est revenu à la mémoire, outre les
histoires racontées par les immigrés, une autre chanson italienne
où il était question de « la valise », dont j'avais
fait une version française, il y a quelque temps déjà. C'était
une chanson de Gianni Rodari. Puis j'ai un peu cherché dans le
labyrinthe et j'en ai trouvé d'autres encore sur le même thème :
J'ai
donc pris la peine de les mettre en français, puisque l'une renvoie
à l'autre et inversement.
Depuis,
il y en a une nouvelle qui s'est ajoutée :
Moi,
dit Lucien l'âne, j'en
suis toujours à me demander s'il y a autant de valises dans les
chansons en d'autres langues que l' italien. Qui donc pourra
éclaircir ce mystère ? Enfin, reprenons notre douce tâche et
tissons le linceul de ce vieux monde plein d'émigrants, d'émigrés,
d'exilés, de fugitifs, de cadavres et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Valises
de vieux carton,
Liées d'un bout de ficelle.
Tant de gars aux yeux précoces,
Tant de faces brûlées par le soleil,
Tant de choses laissées au pays,
Tant de soleil sur les murs décrépis,
Un curé qui prie le seigneur
Et la terre que le soleil a brûlé.
Liées d'un bout de ficelle.
Tant de gars aux yeux précoces,
Tant de faces brûlées par le soleil,
Tant de choses laissées au pays,
Tant de soleil sur les murs décrépis,
Un curé qui prie le seigneur
Et la terre que le soleil a brûlé.
Allez Salvatore !
Tu es un manœuvre
Non spécialisé.
Cours travailler !
Prends le car !
Achète la carte !
Cours sur un chantier !
Pense à ta famille !
Gaffe à l'ingénieur,
Il peut te licencier !
Tu dois gagner !
Il faut épargner !
Tu dois épargner !
Baraques de vieux cartons usés,
Quel brouillard sur les carreaux embués !
Que de lits sur deux mètres carrés
Bénits par un autre curé.
Allez Salvatore !
Tu es un manœuvre
Non spécialisé.
Cours travailler !
Prends le car !
Achète la carte !
Cours sur un chantier !
Pense à ta famille !
Gaffe à l'ingénieur,
Il peut te licencier !
Tu dois gagner !
Il faut épargner !
Tu dois épargner !
Baraques
de vieux cartons usés,
Quel brouillard sur les carreaux embués !
Que de lits sur deux mètres carrés
Bénits par un autre curé.
Quel brouillard sur les carreaux embués !
Que de lits sur deux mètres carrés
Bénits par un autre curé.
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