Version
française – LES MACS DE LA MORALE – Marco Valdo M.I. – 2013
Ô
grands moralisateurs, ô prêcheurs immenses, ô Père la Pudeur, Ô
Pontifex maximus... Rentrez sous la terre d'où vous n'auriez jamais
dû sortir. Retournez aux enfers que vous avez inventés... L'homme
est trop bonasse qui vous laisse vivre et qui supporte vos exordes,
vos exhortations et vos homélies... Mais nous les ânes, on n'en a
cure... On vous connaît trop bien et depuis si longtemps... On vous
a vus quand vous dressiez vos bûchers et rôtissiez toute une
humanité, on vous a entendus quand vous prêchiez la croisade et
quand depuis des temps immémoriaux, vous appeliez aux meurtres... On
vous a connus bénissant les bannières, les chevaux et les canons.
Vous avez mis vos dieux dans tous les camps... Vous vendiez
l'indulgence et le paradis et vous le faites encore... Et vous osez
faire la morale aux hommes...Votre suffisance est incommensurable
Ainsi
Parlait Lucien Lane
Sans
hâte mais sans pause, comme la bruine
Depuis
la plus tendre enfance,
Ils
te fourguent leur pâtée :
« Si
tu ne manges pas ta soupe, tu ne grandiras pas... »,
« Si
tu te touches, tu deviendras aveugle... »
Ils
te troublent pour la vie en t'instillant la peur,
En
pêchant dans le flot louche du péché et de la vertu,
En
te faisant passer un chat pour un lièvre par le biais d'un credo
Qui
fabrique les pots cassés qu'on te fera payer.
Ils
sont la sauce de la farce
La
quintessence du mal
La
mèche de la suspicion
Le
feu de la peur
L'âme
de l’inquiétude,
De
la méfiance et de l'effroi.
Les
barbeaux de la menterie
Les
macs de la morale.
Ils
annoncent des apocalypses et se vantent d'être les sauveurs
Et
si on leur cède, on est perdu sans recours ;
Ils
manipulent nos rêves et nos peurs,
Ils
savent que la peur n'est jamais innocente.
Tu
dois les suivre en aveugle et leur être dévoué
Les
croire les yeux fermés et leur donner raison
Car :
« Celui qui ne se tient pas tranquille ne sera pas sur la
photo... »
« Pour
celui qui sort du troupeau,
Il
n'y a qu'exil et excommunication. »
Ils
sont la sauce de la farce
La
quintessence du mal
La
mèche de la suspicion
Le
feu de la peur
L'âme
de l’inquiétude,
De
la méfiance et de l'effroi.
Les
barbeaux de la menterie
Les
macs de la morale.
Sans
hâte et sans pause, ces vieillards
Organisent
leurs croisades contre l'homme libre
Responsable
plus ou moins de tous les maux
Car
il pense par lui-même,
Il
songe et le raconte.
Si
ces gens-là n'étaient pas si terribles, on en rirait.
Si
ces gens-là n'étaient pas si mauvais, on en aurait pitié
Car
comme les fantômes, sans hâte et sans pause,
Ils
ne sont rien si on leur arrache leur drap.
Ils
sont la sauce de la farce
La
quintessence du mal
La
mèche de la suspicion
Le
feu de la peur
L'âme
de l’inquiétude,
De
la méfiance et de l'effroi.
Les
barbeaux de la menterie
Les
macs de la morale.
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