La Maman Des Poissons
Chanson française – La Maman Des Poissons – Boby Lapointe – 1969
La maman des poissons, elle est bien gentille ! |
On
se souviendra, mon cher ami Lucien l'âne, qu'on s'était promis et
qu'on avait promis d'insérer ici-même deux chansons dans le
bestiaire, suite à la version française des Animaux
que j'avais proposée.
Bien
sûr que je m'en souviens et tu avais même dit – je cite de
mémoire, mais de mémoire d'âne (la Comtesse, vers 1860, y avait
d’ailleurs consacré tout un livre, aux mémoires d'un âne ;
ah oui, la comtesse, la bonne âme, avait d'ailleurs eut l'honnêteté
d'écrire : « Vous verrez enfin que lorsqu’on aura lu ce
livre, au lieu de dire : Bête comme un âne, ignorant comme un âne,
têtu comme un âne, on dira : De l’esprit comme un âne, savant
comme un âne... »). Donc, de mémoire d'âne :
« Moi,
elle m'a remis en mémoire deux chansons que j'aime beaucoup et qui
trouveraient place elles aussi dans un bestiaire des chansons contre
la guerre : l'une est une sorte de zoo à elle toute seule, elle
s'intitule Les Éléphants et l'autre, à laquelle – comme on le
découvrira – il est fait allusion dans la version française
ci-dessous, s'intitule « La Maman des Poissons ».
et
j'y répondais :
« Moi
aussi, je les aime beaucoup les nouvelles chansons que tu annonces et
j'espère qu'elles seront bientôt dans le bestiaire des Chansons
contre la Guerre... »
Comme
tu confirmes la chose, insérons, insérons. Cependant, mon bon
Lucien l'âne mon ami, il est de coutume de trouver une justification
au moment de l'insertion d'une chanson nouvelle dans ce site. Notons
qu'on en a déjà une : on avait promis et nous, on tient nos
promesses. Imagine le lecteur lointain, tout seul la nuit, attendant
que nous lui présentions les chansons promises. D'accord, il en a
déjà reçu une : Les
Éléphants , qui jouèrent aux chars d'assaut dans la
Rome antique. Ce n'est cependant pas une raison pour le priver de la
seconde, qui est précisément cette « Maman des Poissons ».
Une deuxième raison, outre le fait que l'auteur en est Boby
Lapointe, natif de Pézenas, comme Molière, il y a que c'est une
chanson très pacifique et surtout, qu'une fois qu'on l'a entendue,
il y a de fortes chances qu'on ne l'oublie jamais. Pour ce qui est de
trouver une raison raisonnable, on reprendra celle qu'avançait
Raymond Queneau pour « justifier » le titre de ce très
curieux roman de Boris Vian : « L'Automne à Pékin »
en déclarant à peu près ceci : c'est un titre logique, vu que
le roman se passe ni en automne, ni à Pékin. De la même façon,
dans son apparence, cette maman des poissons ne dit strictement rien à propos de la guerre –
ni contre d'ailleurs. Cependant, on l'a déjà dit ici, les
meilleures chansons contre la guerre par nature n'en parlent pas, car
la guerre est une situation qu'elles traitent par le mépris.
En
effet, les meilleures chansons contre la guerre sont forcément des
chansons de paix. Et puis, pour faire court, je suggère une maxime
pour les CCG : « Une bonne chanson vaut mieux qu'une bonne
guerre » et il en va de même, pour les mauvaises chansons…
Alors, ayant ainsi sacrifié aux rite et coutume locaux, reprenons
notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde guerrier,
militarisé, uniformisé et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Si
l'on ne voit pas pleurer les poissons
Qui sont dans l'eau profonde,
C'est que jamais quand ils sont polissons,
Leur maman ne les gronde.
Quand ils s'oublient à faire pipi au lit,
Ou bien sur leurs chaussettes,
Ou à cracher comme des pas polis,
Elle reste muette.
La maman des poissons, elle est bien gentille !
Elle ne leur fait jamais la vie,
Ne leur fait jamais de tartine,
Ils mangent quand ils ont envie,
Et quand ça a dîné, ça redîne.
La maman des poissons, elle a l’œil tout rond ;
On ne la voit jamais froncer les sourcils ;
Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
Et moi, je l'aime bien avec du citron.
La maman des poissons, elle est bien gentille !
S'ils veulent prendre un petit vers,
Elle les approuve de deux ouïes,
Leur montrant comment sans ennuis,
On les décroche de leur patère.
La maman des poissons, elle a l’œil tout rond ;
On ne la voit jamais froncer les sourcils ;
Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
Et moi, je l'aime bien avec du citron.
Qui sont dans l'eau profonde,
C'est que jamais quand ils sont polissons,
Leur maman ne les gronde.
Quand ils s'oublient à faire pipi au lit,
Ou bien sur leurs chaussettes,
Ou à cracher comme des pas polis,
Elle reste muette.
La maman des poissons, elle est bien gentille !
Elle ne leur fait jamais la vie,
Ne leur fait jamais de tartine,
Ils mangent quand ils ont envie,
Et quand ça a dîné, ça redîne.
La maman des poissons, elle a l’œil tout rond ;
On ne la voit jamais froncer les sourcils ;
Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
Et moi, je l'aime bien avec du citron.
La maman des poissons, elle est bien gentille !
S'ils veulent prendre un petit vers,
Elle les approuve de deux ouïes,
Leur montrant comment sans ennuis,
On les décroche de leur patère.
La maman des poissons, elle a l’œil tout rond ;
On ne la voit jamais froncer les sourcils ;
Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
Et moi, je l'aime bien avec du citron.
La
maman des poissons, elle est bien gentille !
S'ils veulent être maquereaux ,
Ce n'est pas elle qui les empêche
De se faire des raies bleues sur le dos
Dans un banc à peinture fraîche.
La maman des poissons, elle a l’œil tout rond ;
On ne la voit jamais froncer les sourcils ;
Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
Et moi, je l'aime bien avec du citron.
S'ils veulent être maquereaux ,
Ce n'est pas elle qui les empêche
De se faire des raies bleues sur le dos
Dans un banc à peinture fraîche.
La maman des poissons, elle a l’œil tout rond ;
On ne la voit jamais froncer les sourcils ;
Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
Et moi, je l'aime bien avec du citron.
Si l'on ne voit pas pleurer les poissons
Qui sont dans l'eau profonde,
C'est que jamais quand ils sont polissons,
Leur maman ne les gronde.
Quand ils s'oublient à faire pipi au lit,
Ou bien sur leurs chaussettes,
Ou à cracher comme des pas polis,
Elle reste muette.
La maman des poissons, elle est bien gentille !
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