Version
française – IL Y A LE DIABLE – Marco
Valdo M.I. – 2015
Chanson
italienne – Il
diavolo c'è - Sergio
Endrigo – 1993
Paroles et musique de Sergio Endrigo
Ah, ah, qu'est-ce qu'il y a ?
Tu peux être sûre que là,
Il y a le Diable.
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Voilà,
dit Lucien l'âne en riant tout en balançant la tête de haut en bas
ou de bas en haut selon le moment du tempo, une chanson qui en
effrayerait plus d'un et qui l'entraînerait à appeler au secours un
prêtre exorciste. Des exorcistes… au cours de mes périples, il me
fut donné d'en rencontrer plusieurs et tous me parurent un peu brin
de zinc ou brindezingue comme on voudra.
Oh,
j'aime bien ton brin de zinc, je trouve l'expression assez jolie,
même si dans le français authentifié, elle n'existe pas encore ;
ce qui ne saurait au reste tarder. Mais j'en arrive à l'effroi que
pourrait créer le titre de la chanson et peut-être chez les mêmes
personnes, la chanson entière – on voit de tout les côtés de ces
fanatiques, ces temps-ci et j'en profite pour leur lancer une de nos
antiennes : « Fanatiques de tous les pays,
calmez-vous ! ».
Donc,
l'effroi de certains… On ne saurait les en guérir pour la simple
raison que si effroi il y a, c'est parce qu'ils croient à
l'existence du Diable et la chose va de pair avec la croyance à
l'existence de Dieu, étant les deux faces du même ectoplasme. Et on
aura beau leur expliquer que le diable de la chanson de Sergio
Endrigo est en quelque sorte une figure, une image, une entité
symbolique, un objet rhétorique, ils n'en démordront pas. Disons
que chez Endrigo, cette entité symbolique en appelle à l'idée
qu'on se faisait du diable dans un Moyen Âge reculé en opposition
au dieu de ce temps, lequel dieu était censé être le bon et
le diable de son côté, assumait le rôle du mauvais, dans une sorte
de western œcuménique. Pour conclure, voici : le diable, c'est
le mal, le mauvais côté des choses et du monde. Dans la chanson, tu
peux – sans en aucune façon en occulter le sens – remplacer le
mot « diable » par le mot « mal ».
D'accord,
la messe est dite. Mais qu'as-tu d’autre à dire à propos de cette
chanson ? Car je vois à ton œil qui pétille que tu brûles de
me révéler une de tes étranges pensées, qui, je l'avoue, me
déconcertent souvent...
Et
tu n'as pas tort. Encore une fois, ce qui m'agite, c'est un souci de
traduction. Le texte italien dit : « Nella gente che... il
diavolo c'è ! », ce qui se traduit généralement par « Dans
les gens qui... », que normalment on convertit en « Parmi
les gens, chez les gens... », tout ce qu'on voudra sauf « Dans
les gens... », ce qui supposerait « dans les gens = à
l'intérieur des gens... » Cependant, à la réflexion, et me
remémorant le film italien « Il
piccolo diavolo »
(http://www.filmpertutti.co/il-piccolo-diavolo/), où un diable exilé
sur Terre (Benigni) s'introduit dans des personnes
(particulièrement, une grosse dame, un cardinal…) et où il
convient de faire appel à des exorcistes pour l'en extraire. La
suite à l'écran… Je me suis rendu compte que la bonne traduction
était véritablement dans, à l'intérieur des gens…
Alors
voyons avec Endrigo ce que le « diable » fait en entrant
dans les gens et reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce
vieux monde hanté, endiablé, rongé par le mal de diable et
cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Dans
les gens qui se croient toujours plus haut que toi,
Qui te traitent en esclave et se prennent pour les rois,
Pleins de la vanité, de la suffisance et de la superbe
Du paon gonflé et triomphant qui se croit on ne sait quoi,
Il y a le Diable,
Qui te traitent en esclave et se prennent pour les rois,
Pleins de la vanité, de la suffisance et de la superbe
Du paon gonflé et triomphant qui se croit on ne sait quoi,
Il y a le Diable,
Dans
les gens qui ne dépensent rien, ne donnent rien à qui n'a rien
Et confient tout leur bonheur à leurs biens,
Qui ont un trésor sous le lit et vivent en pauvreté,
Qui nous verraient crever de soif et n'offriraient pas un café.
Il y a le Diable,
Et confient tout leur bonheur à leurs biens,
Qui ont un trésor sous le lit et vivent en pauvreté,
Qui nous verraient crever de soif et n'offriraient pas un café.
Il y a le Diable,
Dans
les gens qui envient tout ce qu'on a
Peu ou rien peu importe, qui envient même nos tracas.
Ah, ah, qu'est-ce qu'il y a ?
On peut être sûr que là
Il y a le Diable.
Peu ou rien peu importe, qui envient même nos tracas.
Ah, ah, qu'est-ce qu'il y a ?
On peut être sûr que là
Il y a le Diable.
Dans
les gens qui ne font rien pour rien et ne font pas
Et qui passent leurs jours à bailler sur leur sofa,
Et s'écroulerait le monde qu'ils ne bougeraient même pas un doigt,
Qui prennent tout et ne donnent rien et ne se demandent jamais pourquoi.
Il y a le Diable,
Et qui passent leurs jours à bailler sur leur sofa,
Et s'écroulerait le monde qu'ils ne bougeraient même pas un doigt,
Qui prennent tout et ne donnent rien et ne se demandent jamais pourquoi.
Il y a le Diable,
Dans les gens qui prennent feu pour rien et s'enflamment de fureur,
Se fâchent, s’énervent et sont toujours prêts à exploser :
Des mèches allumées, des bombes en liberté.
Dans ces gens qui pour un rien tuent des gens, savez-vous ce qu'il y a ?
Il y a le Diable,
Dans
les gens qui se gavent comme s'ils étaient Gargantua
D'abord mangent leur part et puis veulent tout le plat.
Ah, ah, qu'est ce qu'il y a ?
On peut être sûr que là,
Il y a le Diable.
D'abord mangent leur part et puis veulent tout le plat.
Ah, ah, qu'est ce qu'il y a ?
On peut être sûr que là,
Il y a le Diable.
Dans tes jambes si élancées que des plus longues on n'en trouve pas,
Dans ta bouche si gentille qui ne dit jamais je ne veux pas,
Dans ta peau d'or comme les saints, comme les rois,
Dans tes aisselles mouillées qui parfument tes bras
Il y a le Diable,
Dans
les gens qui t’épient, te déshabillent, ne regardent que toi
Et ne veulent pas admettre que tu es seulement à moi
Ah, ah, qu'est-ce qu'il y a ?
Tu peux être sûre que là,
Et ne veulent pas admettre que tu es seulement à moi
Ah, ah, qu'est-ce qu'il y a ?
Tu peux être sûre que là,
Il
y a le Diable.
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