Ne Vous Mariez pas les Filles
Chanson française – Ne Vous Mariez Pas Les Filles – Boris Vian – 1958
Paroles:
Boris
Vian
Musique:
Alain
Goraguer
Avez-vous vu un homme à poil... |
Alors,
Marco Valdo M.I. mon ami, te voilà à nouveau avec une chanson de
Boris Vian…
Oui,
bien sûr, une chanson de Boris Vian. Il y a beaucoup de chansons de
Boris Vian, mais celle-ci m'est revenue en mémoire en traduisant la
canzone de Carmen Consoli
« La
signora del quinto piano » [[48851]],
qui raconte un féminicide… Un de plus, car comme on peut le
constater le féminicide est un sport fort développé. Il se
pratique individuellement, en groupe, en famille ou même, de façon
quasi-rituelle dans certains coins du monde.
C'est,
en effet, une pratique courante chez les humains, dit Lucien l'âne
en raclant le sol d'un sabot aussi noir que rageur, ou l'inverse.
Dans
le cas de la chanson de Carmen Consoli, on peut même préciser qu'il
s'agit d'un uxoricide, si je ne m'égare pas dans mes souvenirs
langagiers.
De
fait, vérification faite, « uxoricide » est le terme
exact et depuis longtemps, selon moi, au moins déjà du temps de
François Ier. Je parle évidemment du grand roi de France ; je
te rappelle qu'il mesurait 1,99 m et qu'on le désignait par toute
une série de sobriquets tels que : le Père et Restaurateur des
Lettres, le Roi Chevalier, le Roi Guerrier, le Grand Colas, le
Bonhomme Colas ou encore François au Grand Nez.
Pour
en revenir à mon propos, à la chanson, à Boris Vian,à Carmen
Consoli, à la dame du cinquième étage, assassinée comme il est
dit par son mari, lors même que la police s'en tamponnait le
coquillard, se voulait rassurante, elle m'était revenue cette
chanson de Vian où le grand Boris conseillait aux demoiselles, aux
filles et à tout ce qui porte jupon, de ne pas se marier. Je me suis
dit qu'il avait raison ; du moins, éviterait-on les uxoricides.
Évidemment, comme toujours avec Vian, il convient de garder en tête
le plaisir d'humour. Même si, ces derniers temps, certains individus
ont largement démontré leur incapacité à penser le monde et la
vie . L'acide comique décape les croyances, c'est là, un de ses
graves défauts.
Alors,
déversons des tonnes d'acide comique, d'acide ironique, d'acide
rigolique sur la terre et ses habitants, ça les rafraîchira et les
débarrassera de bien des miasmes prophétiques. Et puis, reprenons
notre tâche et tissons avec le sourire le suaire de ce vieux monde
uxoricide, homicide, assassin, meurtrier, massacreur et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Avez-vous
vu un homme à poil
Sortir soudain de la salle de bains
Dégoulinant par tous les poils
Et la moustache pleine de chagrin?
Avez-vous vu un homme bien laid
En train de manger des spaghetti
Fourchette au poing, l'air abruti
Sortir soudain de la salle de bains
Dégoulinant par tous les poils
Et la moustache pleine de chagrin?
Avez-vous vu un homme bien laid
En train de manger des spaghetti
Fourchette au poing, l'air abruti
La
sauce tomate sur son gilet
Quand ils sont beaux, ils sont idiots
Quand ils sont vieux, ils sont affreux
Quand ils sont grands, ils sont feignants
Quand ils sont petits, ils sont méchants
Avez-vous vu un homme trop gros
Extraire ses jambes de son dodo
Se masser le ventre et se gratter les tifs
En regardant ses pieds l'air pensif?
Ne vous mariez pas, les filles, ne vous mariez pas
Faites plutôt du cinéma
Restez pucelle chez votre papa
Devenez serveuse chez un bougnat
Élevez des singes, élevez des chats
Levez la patte à l'Opéra
Vendez des boîtes de chocolat
Prenez le voile ou le prenez pas
Dansez à poil pour les gagas
Soyez radeuse avenue du Bois
Mais ne vous mariez pas, les filles
Ne vous mariez pas
Avez-vous vu un homme gêné
Rentrer trop tard pour le dîner
Du rouge à lèvres sur son col
Du flageolant dans la guibole
Avez-vous vu au cabaret
Un monsieur qui n'est plus très frais
Se frotter avec insistance
Sur une petite fleur d'innocence
Quand ils sont bêtes, ils vous embêtent
Quand ils sont forts, ils font du sport
Quand ils sont riches, ils garent l'artiche
Quand ils sont durs, ils vous torturent
Avez-vous vu à votre bras
Un maigrichon aux yeux de rat
Friser ses trois poils de moustache
Et se redresser, l'air bravache.
Ne vous mariez pas, les filles, ne vous mariez pas
Mettez vos robes de gala
Allez danser à l'Olympia
Changez d'amant quatre fois par mois
Prenez la braise et gardez-la
Cachez la fraîche sous vos matelas
Quand ils sont beaux, ils sont idiots
Quand ils sont vieux, ils sont affreux
Quand ils sont grands, ils sont feignants
Quand ils sont petits, ils sont méchants
Avez-vous vu un homme trop gros
Extraire ses jambes de son dodo
Se masser le ventre et se gratter les tifs
En regardant ses pieds l'air pensif?
Ne vous mariez pas, les filles, ne vous mariez pas
Faites plutôt du cinéma
Restez pucelle chez votre papa
Devenez serveuse chez un bougnat
Élevez des singes, élevez des chats
Levez la patte à l'Opéra
Vendez des boîtes de chocolat
Prenez le voile ou le prenez pas
Dansez à poil pour les gagas
Soyez radeuse avenue du Bois
Mais ne vous mariez pas, les filles
Ne vous mariez pas
Avez-vous vu un homme gêné
Rentrer trop tard pour le dîner
Du rouge à lèvres sur son col
Du flageolant dans la guibole
Avez-vous vu au cabaret
Un monsieur qui n'est plus très frais
Se frotter avec insistance
Sur une petite fleur d'innocence
Quand ils sont bêtes, ils vous embêtent
Quand ils sont forts, ils font du sport
Quand ils sont riches, ils garent l'artiche
Quand ils sont durs, ils vous torturent
Avez-vous vu à votre bras
Un maigrichon aux yeux de rat
Friser ses trois poils de moustache
Et se redresser, l'air bravache.
Ne vous mariez pas, les filles, ne vous mariez pas
Mettez vos robes de gala
Allez danser à l'Olympia
Changez d'amant quatre fois par mois
Prenez la braise et gardez-la
Cachez la fraîche sous vos matelas
À cinquante
ans, ça servira
À vous
payer des beaux petits gars
Rien dans la tête, tout dans les bras
Ah, la belle vie que ça sera
Si vous ne vous mariez pas, les filles
Si vous ne vous mariez pas
Rien dans la tête, tout dans les bras
Ah, la belle vie que ça sera
Si vous ne vous mariez pas, les filles
Si vous ne vous mariez pas
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