mercredi 12 novembre 2014

LES PATRONS ÉPOUVANTAILS

LES PATRONS ÉPOUVANTAILS

Version française – LES PATRONS ÉPOUVANTAILS – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson italienne - Padroni ci volete spaventare - Franco Rusnati – 1979
Écrite et interprétée par Franco Rusnati
(Sull'aria di "E quei briganti neri")
Accompagné par Ezio CupponeEt d'un groupe d'ouvriers de la Breda Fucine



En 1979, l'ouvrier de l'industrie métallique Franco Rusnati est délégué syndical FIOM de la Breda Sidérurgica de Sesto San Giovanni ; et 1979 c'est l'année du contrat (convention collective) ouvrier de l'industrie métallique et des élections politiques qui, après le cas Moro, marquèrent une virtuelle défaite de PCI de saint Enrico Berlinguer. Du site resistenze.org, qui avec les frères et camarades du Deposito – Canti di Lotta (Dépôt – Chants de Lutte) publie le texte de cette chanson, nous lisons : « Comme on sait, pendant les élections en Italie la 'lutte des classes' est mise officiellement « au frigo ». Les contrats (conventions collectives) sont congelés et la lutte de classes fait place à la confrontation pacifique à travers le décompte des bulletins de vote. Les résultats obtenus par la lutte syndicale sont au dessous des demandes avancées dans les plate-formes et les syndicats cherchent à mettre à dos des ouvriers de Fiat la faute des maigres résultats atteints dans les négociations. Comme il se passe toujours dans ces cas, dans les assemblées d'usine, le débat est animé. Les bilans et les jugements sur les responsabilités s'opposent. La lutte forme les fronts et détermine les alliances. Le PCI et les partis parlementaires font bloc à l'appui des thèses de CGIL-CISL-UIL (front syndical). Les groupes extraparlementaires présents dans l'usine, avec toutefois des tons différents, font des choix semblables à ceux des syndicats. Comment les ouvriers ont-ils pu approuver un contrat qui ne répond pas à leurs exigences ? Commentse sont exprimés les divers secteurs de travailleurs ? Sur ceci, éclairent les tracts qui suivent. Entre temps, les partis font le bilan des résultats électoraux et naturellement personne n'a perdu ! Par contre les travailleurs, au retour des congés, découvrent des augmentations généralisées des prix. »


Comme « il n'y a pas de luttes sans chansons », pendant les grèves de cet année à Sesto San Giovanni, le Syndicat Unitaire Ouvriers de l'industrie mécanique décide de presser un disque, un autoproduit, contenant deux chansons syndicales du délégué ouvrier Gianfranco Rusnati, pour tous Franco, de Bussero. Le disque s'appelle, simplement, « Ouvriers de la Breda de Sesto » et y participe, en accompagnant à la guitare, Ezio Cuppone. Dans un site qui contient Sesto San Giovanni de Gang, il est juste d'accueillir deux chansons qui proviennent authentiquement des ouvriers de Sesto, sans médiation d'art. [RV]



Patrons, vous voulez nous effrayer
Créant les crises pour ne rien céder ;
Mais c'est une vieille histoire, plus personne ne la croit,
Vous êtes la ruine de tous les pays.
Mais c'est une vieille histoire, plus personne ne vous croit,
Vous êtes la ruine de tous les pays.

Désormais même parmi on a mûri
Nous avons formé un seul syndicat uni;
C'est une lutte de classes contre les exploiteurs
Les travailleurs vont unis
C'est une lutte de classes contre les exploiteurs
Les travailleurs vont unis

Les mensonges que vous avez racontés
Sont des produits qui n'ont plus de marché ;
Nous sommes des travailleurs de forge et de fonderie
Vous, vous ruinez l'économie.
Nous sommes des travailleurs de forge et de fonderie
Vous, vous ruinez l'économie.

Banderoles et affiches préparées
Cloches et sonnailles bien accordées;
Nous sommes tous sur un rang nous vous ferons devenir fous
Nous, nous résisterons une minute en plus que vous.
Nous sommes tous sur un rang nous vous ferons devenir fous
Nous, nous résisterons une minute en plus que vous

C'est maintenant que commence la bataille
Pour extirper toute cette patronaille ;
Nous, nous ne voulons pas de guerre, ni croix ni honneurs
Les travailleurs veulent juste ce qui est juste
Nous, nous ne voulons pas de guerre, ni croix ni honneurs
Les travailleurs veulent juste ce qui est juste

Nous, nous ne voulons pas de guerre, ni croix ni honneurs

Les travailleurs veulent juste ce qui est juste

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