Le Joueur De Pipeau
Chanson française – Hugues Aufray – 1966https://www.youtube.com/watch?v=s_bvblMl23w
Les petits enfants en chemise de nuit Cherchèrent le vent et le pipeau dans la nuit |
Voici
donc la chanson dont je t'avais parlé à propos du Charmeur
de Rats [[48281]]
. Elle est plus accessible, notamment par les enfants et d'ailleurs,
elle est illustrée ici par un dessin animé. Mais, elle n'a pas du
tout la portée de la version allemande. Elle irait même à
l'encontre de celle-ci.
Que
veux-tu dire ?, Marco Valdo M.I. mon ami. Elle dirait donc blanc
où la version d'Hannes Wader
dirait
noir, ou rouge, ou bleu… Que sais-je ? Une autre tonalité,
une autre couleur ? Un autre sens…
Exactement.
Ce Joueur de Pipeau, je te le dis tout de suite, est très conforme à
la version traditionnelle. Le vagabond est définitivement le
méchant, il va tuer les enfants pour se venger. C'est le message que
la bonne société, celle qui se voit comme la bonne société, la
société des bonnes gens, ces gens de quelque part, de ces gens
atteints de respectabilité et d'une inguérissable avidité qui
remettent toujours sur d'autres leurs propres turpitudes… On voit
bien où mène cette condamnation de l'étranger, de celui venu
d'ailleurs, de celui qui n'a pas pignon sur rue…
Oh,
Marco Valdo M.I. mon ami, ne m'en dis pas plus, je vois très bien de
quoi il retourne. Reprenons notre tâche qui n'est certes pas de
jouer du pipeau ou de dératiser les villes, mais bien de tisser le
linceul de ce vieux monde respectable, conscient de sa haute valeur,
considérable et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Un
étranger est arrivé un beau soir
De son pipeau, il tirait des sons bizarres
Ses cheveux longs
Lui donnaient l'air d'un vagabond
En ce temps-là
La ville était envahie
Par tous les rats
Venant du fond du pays
Privés de pain
Les habitants mouraient de faim
Le musicien leur dit
"Si vous le voulez,
Je peux sur l'heure
Du fléau vous délivrer"
Pour mille écus
Le marché fût bientôt conclu
Devant l'église, il joua de son pipeau
Comme le berger qui rassemble son troupeau
Et de partout, les rats sortirent de leur trou
Et tous ces rats qui le suivaient dans la rue,
Chemin faisant, ils étaient cent mille et plus
Ils arrivèrent à la rivière
Et s'y noyèrent
"C'est un sorcier !" s'écrièrent les bourgeois
Et déjà chacun le désignait du doigt
À coups de pierres
Et sans parjures, ils le chassèrent
Tout le village dormait paisiblement
Lorsque soudain, on entendit dans le vent
Un doux refrain
Que les enfants connaissaient bien..
Les petits enfants en chemise de nuit
Cherchèrent le vent et le pipeau dans la nuit
Ils arrivèrent à la rivière
Et s'y noyèrent.
De son pipeau, il tirait des sons bizarres
Ses cheveux longs
Lui donnaient l'air d'un vagabond
En ce temps-là
La ville était envahie
Par tous les rats
Venant du fond du pays
Privés de pain
Les habitants mouraient de faim
Le musicien leur dit
"Si vous le voulez,
Je peux sur l'heure
Du fléau vous délivrer"
Pour mille écus
Le marché fût bientôt conclu
Devant l'église, il joua de son pipeau
Comme le berger qui rassemble son troupeau
Et de partout, les rats sortirent de leur trou
Et tous ces rats qui le suivaient dans la rue,
Chemin faisant, ils étaient cent mille et plus
Ils arrivèrent à la rivière
Et s'y noyèrent
"C'est un sorcier !" s'écrièrent les bourgeois
Et déjà chacun le désignait du doigt
À coups de pierres
Et sans parjures, ils le chassèrent
Tout le village dormait paisiblement
Lorsque soudain, on entendit dans le vent
Un doux refrain
Que les enfants connaissaient bien..
Les petits enfants en chemise de nuit
Cherchèrent le vent et le pipeau dans la nuit
Ils arrivèrent à la rivière
Et s'y noyèrent.
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