Chanson
de langue allemande – Spürst du es nicht, wenn ich um dich weine -
Selma
Meerbaum-Eisinger – 23 décembre 1941
Poème de Selma Meerbaum-Eisinger (Černivci, 1924 – Camp de travail nazi de Michajlovka, 1942).
Selma Meerbaum-Eisinger (à gauche) et des amis (1940) |
Nombre des poésies de Selma Meerbaum-Eisinger (1924-1942) furent traduites en yiddish et mises en musique par Leibu Levin (1914-1983), poète et compositeur, lui aussi juif et originaire de la Bucovine, région des Carpates aujourd'hui partagée entre la Roumanie et l'Ukraine, mais partie de l'empire autrichien jusqu'à la Grande Guerre.
Leibu Levin, survivant à l'Holocauste, émigra ensuite en Israël.
J'ignore
si celle-ci aussi peut être attribuée au répertoire de Leibu
Levin… Elle a sûrement été mise en musique par d'autres, par
exemple Rolf Straver (1956-), compositeur néerlandais, dans son
« Ich habe keine Zeit gehabt zu Ende zu schreiben op. 34 »
entièrement basé sur les dernières poésies de Selma
Meerbaum-Eisinger.
Un
amour sans réponse, en plus de l'enfer de la persécution qui a déjà
enfermé dans un ghetto une jeune femme sensible et malheureuse,
malheureuse, sans salut, qui un an plus tard, finira ses jours, à
peine âgé de dix-huit ans, dans un camp de concentration nazi en
Ukraine… Une extraordinaire poétesse qui « n'eut pas le
temps de finir »…
N'entends-tu
pas que je pleure après toi,
Es-tu vraiment si loin ?
Tu es le plus beau, le seul, pour moi
Toi, la solitude qui me tient.
Es-tu vraiment si loin ?
Tu es le plus beau, le seul, pour moi
Toi, la solitude qui me tient.
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