LA MAISON
Version
française – LA MAISON – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson
italienne – La kasa – Ahmed il Lavavetri – 2014
Texte
d'Ahmed il Lavavetri
Sur l'air de La Casa de Sergio Endrigo
(1969, Bardotti - De Moraes)
Sur l'air de La Casa de Sergio Endrigo
(1969, Bardotti - De Moraes)
La
Maison de Vinícius de Moraes (auteur, écrivain, musicien...
brésilien - fr.wikipedia.org/wiki/Vinícius_de_Moraes),
traduite en 1969 en italien par Sergio Bardotti et chantée par
Sergio Endrigo, est une des plus célèbres chansons pour enfants de
l'histoire ; qui ne la connaît pas, cette maison très jolie dans la
Rue des Fous au numéro zéro, où tout manquait ? Et, au fond, cette
petite reconstruction que je me permets de soumettre à votre
attention, n'est en rien différente : il y a les enfants (ceux-là
jetés hors de la maison avec leur famille, avec bien entendu
l'intervention de forces d'ordre et de l'autorité judiciaire), il y
a le manque du toit et du cabinet (= se retrouver sur la rue), il y a
la loi rétroactive qui coupe les usages et dénié la résidence en
cas d'occupation… et il y a même le final. Un final pleinement
optimiste, cependant. [Ahmed il Lavavetri]
Il
est bien bon le cher Ahmed, mais nous, nous qui ne connaissons que le
français et qui sommes bien ignorants de ce qui se fait, se dit, se
musique en d'autres langues, nous ne connaissons pas plus le texte de
la chanson d'Endrigo que de celle de Moraes...
C'est
vrai ça..., cdit Lucien l'âne en riant de tout son cœur d'âne...
Mais grâce à toi, nous, on se soigne... Et que disent-elles ces
chansons ?
Comme
d'habitude, je n'en sais rien, mais je suis là pour le savoir et si
possible, en donner une version française... Alors, pour ton
édification personnelle et pour la mienne, au demeurant, je t'en
présente trois versions : l'originale brésilienne, la version
« enfantine » italienne et une version française... Il
doit bien en exister une espagnole et qui sait, une anglaise ou une
russe... Mais je laisse le soin à Ahmed de compléter la série...
Voilà
une bonne idée... Eh bien, allons-y...
En
premier, la version brésilienne de Vinicius de Moraes, qui doit
forcément être antérieure à 1969, et qui, jusqu'à preuve du
contraire, est la version d'origine ; quoique j'aurais tendance
à lui voir en effet des allures de comptine anonyme ou des
réminiscences de chanson enfantine. Quoique, à mon sens, il
convient d'y entendre autre chose aussi, sachant que Vinicius de
Moraes est architecte de formation et que pareille maison, par
ailleurs, pourrait bien représenter la planète vue du côté des
pauvres :
A Casa
Chanson
brésilienne A Casa – Vinicius de Moraes – s.d.
Era
uma casa
Muito engraçada
Não tinha teto
Não tinha nada
Ninguém podia
Entrar nela, não
Porque na casa
Não tinha chão
Ninguém podia
Dormir na rede
Porque na casa
Não tinha parede
Ninguém podia
Fazer pipi
Porque penico
Não tinha ali
Mas era feita
Com muito esmero
Na Rua dos Bobos
Número Zero
Muito engraçada
Não tinha teto
Não tinha nada
Ninguém podia
Entrar nela, não
Porque na casa
Não tinha chão
Ninguém podia
Dormir na rede
Porque na casa
Não tinha parede
Ninguém podia
Fazer pipi
Porque penico
Não tinha ali
Mas era feita
Com muito esmero
Na Rua dos Bobos
Número Zero
Ensuite
la version italienne de Sergio Endrigo (en fait, pas plus, pas
moins « enfantine » que les autres versions...) :
LA CASA Version italienne – Sergio Endrigo – 1969 Era una casa molto carina Senza soffitto senza cucina Non si poteva entrarci dentro Perchè non c'era il pavimento Non si poteva andare a letto Perchè in quella casa non c'era il tetto Non si poteva fare la pipì Perchè non c'era vasino lì Ma era bella, bella davvero In via dei matti numero zero Ma era bella, bella davvero In via dei matti numero zero
et
la version française que j'en fais à l'instant :
LA
MAISON
Version
française – LA MAISON – Marco Valdo M.I. – 2014
C'était
une maison très mutine
Sans
plafond et sans cuisine
On
ne pouvait y entrer
Car
il n'y avait pas de plancher
On
ne pouvait y aller au lit
Il
n'y avait pas de toit
On
ne pouvait y faire pipi
Car
des toilettes, il n'y en avait pas.
Mais
elle était belle, vraiment belle
Rue
des Fous numéro zéro
Mais
elle était belle, vraiment belle
Rue
des Fous numéro zéro
Il ne te reste plus qu'à me faire connaître la version française de la Kasa d'Ahmed Il Lavavetri...Et puis, nous reprendrons notre tâche qui est de tisser le linceul de ce vieux monde assez délabré, moralement en ruines, catastrophique, assez assassin et cacochyme. Heureusement ! Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
C'était
une très jolie maison, et
Hier matin, ils m'en ont expulsé
Je ne pourrai plus y retourner,
En un tournemain, ils m'ont évacué.
Ils l'ont fermée avec un cadenas,
Ils ont scellé jusqu'au toit,
Je ne peux même pas faire ma grande,
Et si je fais sur la rue, ils me collent une amende.
Hier matin, ils m'en ont expulsé
Je ne pourrai plus y retourner,
En un tournemain, ils m'ont évacué.
Ils l'ont fermée avec un cadenas,
Ils ont scellé jusqu'au toit,
Je ne peux même pas faire ma grande,
Et si je fais sur la rue, ils me collent une amende.
Elle
était belle, vraiment belle,
Et je payais le loyer en noir,
Elle était belle, vraiment belle,
Et je payais le loyer en noir.
Et je payais le loyer en noir,
Elle était belle, vraiment belle,
Et je payais le loyer en noir.
C'était une très jolie
maison ,
Un peu clandestine, son occupation
J'y habitais depuis vingt ans à peine,
Ils m'ont évacué sans retenue.
Je ne pouvais déjà plus rien faire,
Le gaz et le courant étaient coupés
Je ne pouvais même plus chier
Le compteur d'eau était fermé
Un peu clandestine, son occupation
J'y habitais depuis vingt ans à peine,
Ils m'ont évacué sans retenue.
Je ne pouvais déjà plus rien faire,
Le gaz et le courant étaient coupés
Je ne pouvais même plus chier
Le compteur d'eau était fermé
Elle
était belle, vraiment belle,
Et je payais le loyer en noir,
Elle était belle, vraiment belle,
Et je payais le loyer en noir.
Et je payais le loyer en noir,
Elle était belle, vraiment belle,
Et je payais le loyer en noir.
C'était une très jolie, maison
Libre depuis des années, une trentaine,
Une propriété un peu communale
Une proie pour la spéculation.
Ce matin, le cadenas a sauté,
L'immeuble est à nouveau occupé
On a tous copieusement arrosé ça
En compissant la raie de ces cons-là
Libre depuis des années, une trentaine,
Une propriété un peu communale
Une proie pour la spéculation.
Ce matin, le cadenas a sauté,
L'immeuble est à nouveau occupé
On a tous copieusement arrosé ça
En compissant la raie de ces cons-là
Elle
est belle, toujours aussi belle,
Et je ne paye même plus de loyer.
Elle est belle, toujours aussi belle,
Et je ne paye même plus de loyer.
Et je ne paye même plus de loyer.
Elle est belle, toujours aussi belle,
Et je ne paye même plus de loyer.
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