LA
GENÈSE
Version
française – LA GENÈSE – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson
italienne – La Genesi – Francesco Guccini – 1973
Texte et musique de Francesco Guccini
Album: Opera Buffa
Letra y música de Francisco Gucini
Album: Opera Buffa
Composuit et harmonizavit Franciscus Guccini
E phonodisco "Opera Buffa" appellato traximus
Oh, Lucien l'âne mon ami, voilà-t-il pas que Venturi se prend pour
Ricardo, qui se prend pour Francisco, qui se prend pour Gucini, qui
se prend pour Dieu... Le voilà, notre Riccardo, notre Ventu
réécrivant la Genèse, la création du monde, paraphrasant,
parodiant ainsi Saint Guccini... Et les voilà qui partent à toute
allure vers les cieux avec le pape, le diable et son train. Tout un
charivari, un tohu-bohu, un sabbath, un carnaval, un bastringue, un
bazar, une bacchanale, une dyonisie, bref un fameux bordel, un boxon
de première bourre... Dieu, Diable, anges, démons, père, terre,
mer, mère et création... Un vrai foutoir universel. J'en ris
encore...
Mais
moi aussi, Marco Valdo M.I., mon ami, j'en ris aussi rien que de
t'avoir vu rire à le traduire.
Et
puis, Ventu en prophète biblique, il ne manquait plus que ça...
Dieu a reconnu le sien.
Faut
dire, dit Lucien l'âne en balançant ses oreilles d'un air coquin,
faut dire qu'il est bien beau ainsi et que moi qui les ai vus tous
ces gens-là à leurs débuts, car comme tu le sais, ils sont venus
au monde bien après moi... Souviens-toi, ils sont tous nés avec la
Bible et les prophètes et moi, moi, qui suis de la plus haute
Antiquité, moi qui déjà accompagnais Cro-magnon et même, Lucy...
Faut dire que Lucy, à moi Lucien, c'est ma copine... Je les entends
encore les pithèques qui me disaient quand je me disputais avec
elle : « Oh, Lucien, laisse Lucy faire ! »
Lucifer ?
Ah ! , Ah !, comme disait Bosse de nage... Excuse-moi, je
t'ai interrompu, mais vraiment elle était trop grande la
tentation... D'ailleurs, il y avait un serpent dans le coin de la
pièce qui me regardait en riant d'un œil sournois.
Je
te pardonne, ô Marco Valdo M.I., mon ami... Mais, néanmoins, ne
nous égarons pas... Reprenons... Donc, moi qui les ai vus à leurs
débuts, tous ces dieux, ces anges, ces diables et ces prophètes, je
peux dire sans me tromper et sans vous tromper, que le Ventu a le
physique de l'emploi, il a la gueule d'un prophète, les yeux d'un
démon, les manières d'un ange, la barbe de Dieu et la volubilité
d'un apôtre... Dès lors, de quoi il s'étonne...
Francisco-Francesco-François Ier,
ne pouvait mieux choisir, sauf que... Sauf que si François Ier
n'est pas le premier François Ier,
l'autre, le vrai François Ier
était
plus grand et plus majestueux, comme Riccardo, justement... Donc, si
François Ier
n'est pas
Ventu,
Ventu est Venturi, Ricardo est Riccardo, il s'agit de ne pas
confondre... En fait, on n'entre pas dans les CCG comme dans un
moulin, il faut montrer patte blanche et regarder où on met les
pieds... D'ailleurs, nous qui « Non siamo cristiani »,
nous y sommes entrés sur nos sabots noirs d'âne, sur nos pieds
somaires... Bref, pour en finir et en venir à la Genèse, ainsi va
le vieux monde et nous autres, comme le prophète des CCG, nous y
allons aussi tissant son linceul à ce vieux monde plein de fureur et
de bruits, imaginé et créé par un idiot, insensé et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien lane
UNE
TÉLÉPHONADE
de
Riccardo Venturi
Pour
comprendre cette page, il faut se reporter à un temps pas du tout
lointain. J'étais là, dans mon candide petit lit (ô Dieu, vu mes
dimensions, « petit lit » c'est façon de parler ; mais
du reste, Guccini aussi n'est certes pas un gringalet), lorsque j'ai
entendu sonner le téléphone, et j'ai répondu. « Ricardo !
»…
« Ah…
? » « Ricardo, éveille-toi, c'est Francesco ».
Naturellement, j'ai pensé que c'était mon frère qui, notez-le,
s'appelle Francesco ; Venturi Francesco, né à Florence le 6 octobre
1955 (comme frères, nous sommes maintenant tous les deux âgés).
« Ah….es-tu à Sesto au boulot ? », je lui ai dit ; à
dire vrai, j'avais remarqué dans sa voix un certain accent espagnol,
mais je ne m'en étonne pas : ma belle-sœur, à savoir la légitime
épouse de mon frère, est argentine de naissance (Viviani María
Josefina Viviana, née à Buenos Aires le 13 mai 1957). « Ma…
Ricardo, quizás tu es sbajato… Yo soy Francisco, el tu'papa ! »
(Mais... Ricardo, c'est que tu te trompes... Je suis Francesco, ton
pape!)
J'ai
eu un instant de panique ; certes, je connaissais la passion du
Souverain Pontife pour les téléphonades, mais jamais je ne me
serais attendu à ce que Sa Sainteté téléphone précisément à
moi, qui ne passe certainement pas pour un modèle de vertu
chrétienne. « Sa… sainteté… ? » « Vraiment
yo, Ricardo ! Tu' Santità ! » (Vraiment moi, Ricardo !
Toi, Sainteté!) Me reprenant de ma stupeur, je lui ai posé la
question la plus logique à ce moment : à savoir comment le
Pape Francesco avait-il décidé de me téléphoner. « Fijuelo »,
m'a-t-il répondu, « prima de todo escùsame por el disturbo,
ma te llamo porque tu me faja un favor personal » (Mon fils, avant
tout, excuse-moi pour le dérangement, mais je t'appelle pour que tu
me fasses une faveur personnelle). « Une faveur personnelle,
Sainteté ? Et laquelle ? »
« Eccos...a
cuanto me resulta, tu seis uno de los administradores del sitio de
las Canciones contra la Guerra, es verdad? » (Voici... Il me
revient que tu es un des administrateurs du site des Chansons contre
la Guerre, est-ce exact ? ») « Certainement,
Sainteté… (là s'est allumé une espèce de petite lumière rouge
pour signaler que j'avais battu le record de ma vie dans
l'énonciation consécutive du mot « sainteté »)… mais
comment pourrais-je vous rendre service ? » « Eccos,
fijuelo, tienes que saber que yo viengo muy espesso a visitar el
sitio, y me gusta parecho... » (Voici, mon fils, il faut que tu
saches que je viens souvent visiter le site, qui me plaît
beaucoup...) À ce moment, je n’en croyais pas mes oreilles ; le
Pape qui vient sur les Ccg ? ! ? ! Putain… « Fijuelo….ce
seis ? » (Mon fils... es-tu là?) « Oui… Saint…. J' y
suis… » (Oh, dit Lucien l'âne en se roulant par terre de
rire, on dirait Lagardère... Si tu ne viens pas à Venturi... Ou
l'inverse, dit ce mécréant de Marco Valdo M.I.)
« Eccos,
dicebo, me gusta parecho y ho también enviado algunas canciones con
uno pseudónimo….Don… » (Voici, disais-je, il me plaît
beaucoup et j'ai d'ailleurs envoyé quelques chansons sous un
pseudonyme … Don...) « DonQuijote 82 ? ! ? ! ? » « Ma
no… Don… aspietta que non me recuerdo… » ( Mais non...
Don... Attends que je m'en souvienne...) « Peu importe,
Sainteté…. Nous sommes heureux de toute façon de vous avoir comme
contributeur…. Mais…. » « Eccos....si que me
gusta....però come dire...a volte sul sitio siete un po'
biriquiños...con quel percuerso là, come se llama....CCG
anticlerical...sitio escomunicado! Ma por Dios, Ricardo, si va bien
que lo so que avete tante canciones pias y religiosas, pero....vabbè
te perdono porque en fuendo siete bravos muchachos, però ora te
ruego un favorcito que no me puedes refiutar. » (Voici... Sûr
qu'il me plaît... cependant, comment dire … parfois sur votre
site vous un peu taquins avec ce parcours, comment s'appelle-t-il...
CCG anticlérical... site excommunié ! Mais par Dieu, Ricardo,
heureusement que je sais que vous avez beaucoup de chansons pieuses
et religieuses, pourtant... Allez, je te pardonne car au fond vous
êtes de bons garçons, et pour le coup, je te demande une petite
faveur que tu ne peux pas me refuser.) « Sainteté…
Dites-moi… »
« Ecco,
ho pensado que en el sitio ce estaría bien una bella canción
veterotestamentária!”» (Voilà, j'ai pensé que sur ce site
irait bien une chanson vétérotestamentaire) « Ah ! Une
chanson… sur l'Ancien Testament ? » « Exacto. La verdad
de Dios puede exprimirse anche por tramite de vuestro sitio!»
(Exact. La vérité de Dieu peut s'exprimer aussi au travers de votre
site !) « Je n'en doute pas, Sainteté… cependant… Moi, de
chanson de l'Ancien Testament, j'en connais seulement une, et je ne
sais pas si… » « Hablas de la Génesis de Francisco
Gucini...? » ( Tu parles de la Genèse de Francesco Gucini?)
« Sainteté… mais… comment connaissez-vous cette chanson ?
… » « A dir la verdad no la conosco, ho solo trovato el
título sull'Internet...pero el texto...» (À dire vrai, je ne la
connais pas, j'ai seulement trouvé son titre sur Internet... mais le
texte...)
« El
texto, Sainteté, on le trouve partout… et même la chanson sur
YouTube ! » « La verdad es que yo no me riesce muy bien
de espippolar, fijuelo... Si metto 'Gucini' no me appare nada... »
( La vérité est que moi je ne m'en sors pas bien, mon fils... Si
j'écris Gucini rien ne vient...) « Sainteté… si vous
écrivez Gucini avec un seul « c », c'est forcé que rien
ne vienne… On l'écrit avec deux « C »! » « Va
bien, va bien...però yo soy viejo y enoltres tengo que governar la
iglesia! Este es el favor que te ruego: potresti mettercela tu, que
seis administrador, questa canción que no dubito es muy divota y
santa? Tiene que serlo por fuerza, visto que su autor se llama
Francisco lui también!”» (D'accord, d'accord... mais moi, je suis
vieux et en outre, je dois gouverner l'église ! Voici la faveur
que je te demande : pourrais-tu la mettre toi, qui es
administrateur, cette chanson qui sans doute est très dévote et
très sainte ? Je pense qu'elle doit forcément l'être, vu que
son auteur s'appelle également Francisco lui aussi!) « Comment
pourrais-je refuser ? (là, j'ai émis un léger ricanement
satanique).
Non
seulement je vais l'insérer, mais je veillerai même à faire une
belle traduction en castillan ! » « Lo sapevo che en
fuendo seis muy bueno de animo, fijuelo...! Y vista la importancia
dogmática que esta canción debe haber, teniendo cuenta delle tue
capacidades linguísticas, porque no la traduces también en los
idiomas bíblicos?...” » (Je le savais qu'au fond, tu étais
de bonne composition, mon fils !...Et vu l'importance dogmatique
de cette chanson, tenant compte de tes capacités linguistiques,
pourquoi tu ne la traduirais pas dans les langues
bibliques?)« Sainteté… en latin et grec ancien, je pourrais
essayer… mais traduire 'télévision' en hébreu biblique me semble
un peu ardu… » « Yo soy seguro que ce la farais...Adios
fijuelo y gracias! Attiendo la canción sul sitio con ansia...! »
(Moi, je suis certain que tu y arriveras... Au revoir mon fils et
merci ! J'attends la chanson sur le site avec impatience...!) Et
il a raccroché. Que dire ? Il m'a fallu une petite minute pour
remettre ; et le mieux est que ce distrait de Papa le meilleur des 3%
des autres papes de la même bande, a oublié aussi de masquer le
numéro de son portable.
Ainsi
j'ai aussi le numéro du portable du Papa, que je vendrai au plus
offrant (du genre la revue populaire « Ci Facciamo I Cazzi
Vostri ») en me mettant à l'abri pour toute la vie.
Entretemps, j'obéis volontiers à l'aimable demande du Souverain
Pontife, et j'insère cette célèbre chanson de Francisco Gucini,
qui parle justement de la Création du Monde. « Bereshìt
triche Elohìm » et « hashamàyim veèt haèrets ».
Puis, ce sera mes oignons de traduire « télévision » en
hébreu biblique (en latin, on trouve), et même « petites
boîtes de Simmenthal »… ; mais une promesse est une
promesse. Pour l'instant, cependant, voilà le texte en italien, et
Sa volonté soit ainsi faite ; cependant, à y repenser, ce
Guccini-là en sait toujours plus que le diable. À moi c'est le Pape
qui a téléphoné, d'accord, mais à lui directement, le Père
Éternel. Ach so ! [R.V.]
Une
chanson beaucoup plus… plus… sérieuse et plus engagée,
j'oserais dire très engagée ; une chanson qui m'a été inspirée…
ça ne m'arrive pas souvent, cependant cette chanson m'a été
inspirée directement d'en haut.
J'étais
là, dans mon candide petit lit, et j'ai entendu une voix qui disait
: « Francesco ! » Je dis : « Quoi…, qui c'est ? »
Je dis « Ohé ? » Elle dit… « réveille-toi, je
suis ton Dieu ». Et alors ainsi, de cette façon sollicité,
j'ai pensé …… faire un opéra colossal et mettre en musique
l'Ancien Testament. Pour l'instant, j'ai réussi à faire seulement
la Genèse… qui est la vraie histoire de la création du monde.
Pour
comprendre notre histoire
Il faut se reporter à un temps lointain.
Il y avait un vieux à la barbe blanche
Lui, sa barbe et le reste étaient pleins de rien
Vous comprendrez aisément
Que tout seul, ce vieux devait s'ennuyer
Il faut ajouter qu'inexplicablement
Personne n'avait inventé la télé.
« Be', pas grave », pensa le vieillard
« Un de ces jours, je vais le faire.
Cela semble impossible, mais modestie à part
Pour ce genre d'affaire, Dieu sait y faire. »
Il faut se reporter à un temps lointain.
Il y avait un vieux à la barbe blanche
Lui, sa barbe et le reste étaient pleins de rien
Vous comprendrez aisément
Que tout seul, ce vieux devait s'ennuyer
Il faut ajouter qu'inexplicablement
Personne n'avait inventé la télé.
« Be', pas grave », pensa le vieillard
« Un de ces jours, je vais le faire.
Cela semble impossible, mais modestie à part
Pour ce genre d'affaire, Dieu sait y faire. »
Dixit.
Puis, il toucha un fil dénudé
Il fut secoué et se mit à gronder.
Pour la télé, c'était râpé
Mais l'Univers venait d'être créé !
« Comme je suis bon à tout faire
Je t'ai créé l'Univers !
Il ne me semble pas mal
Je suis vraiment un type génial !
Silence Lucifer, ne me fais pas d'ombre !
Ne jette pas toujours le doute !
Eh bien oui, je l'admets, ce sera un peu sombre
Mais ne dis plus qu'on n'y voit goutte !
Il fut secoué et se mit à gronder.
Pour la télé, c'était râpé
Mais l'Univers venait d'être créé !
« Comme je suis bon à tout faire
Je t'ai créé l'Univers !
Il ne me semble pas mal
Je suis vraiment un type génial !
Silence Lucifer, ne me fais pas d'ombre !
Ne jette pas toujours le doute !
Eh bien oui, je l'admets, ce sera un peu sombre
Mais ne dis plus qu'on n'y voit goutte !
« Ce
sont des gros mots que je ne supporte pas ! » dit le vieillard
à Lucifer, « et puis, s'il y a une chose que je ne peux pas
supporter, ce sont les critiques ; fais-le toi-même l'Univers,
si tu en es capable ! dit le vieux qui était de Modène par sa mère.
« Je parle clair : pain au pain, vin au vin, et même, vin
saint au vin saint. Je suis bon et brave mais s'ils me collent cinq
siècles, je t'envoie en enfer aussi vrai que je suis Dieu ! »
Puis survolant les marais stagnants
Et les mers de cet univers méconnu
Alors qu'il se pensait soi-même pensant
Il se sentit un peu perdu, au milieu de ce noir.
Il heurta des jambes un amoncellement
Puis, une tragique chute un soir
Sur l'Himalaya lui claqua les ligaments.
Le coup lui fit quand même un peu mal.
Il fit crouler un gigantesque continent
En l'effleurant de sa sandale
Il fut content qu'il n'y eut pas encore de gens
Qui lui auraient reproché ce mouvement.
Quand
le noir le mit sous pression
Il dit tendant le bras droit
« Diable d'ange, tu avais raison !
Qu'on installe une centrale, que la lumière soit !
Commutateurs, transformateurs
Barrages hydro-électriques et isolateurs
Turbines, dynamos et transistors
Pour mille installations de projecteurs
Aubes et boréales aurores
Jours, crépuscules, tropiques, équateur
Faites ça bien, je ne regarde pas aux frais
À la fin du mois, je règle vite fait! »
Il dit tendant le bras droit
« Diable d'ange, tu avais raison !
Qu'on installe une centrale, que la lumière soit !
Commutateurs, transformateurs
Barrages hydro-électriques et isolateurs
Turbines, dynamos et transistors
Pour mille installations de projecteurs
Aubes et boréales aurores
Jours, crépuscules, tropiques, équateur
Faites ça bien, je ne regarde pas aux frais
À la fin du mois, je règle vite fait! »
Lucifer,
toi, tu n'a pas à savoir comment je m'en sors à la fin du mois.
Mais quelle corruption ? Une main lave l'autre, comme on dit ;
tu voudrais que dans ma position, je ne connaisse personne ?
Cependant entretemps, les gars, allez y doucement car la facture,
c'est à moi qu'on l'apporte. Vous m'avez laissé la lumière allumée
au pôle six mois, six mois, si, six mois ! Heureusement, il y
faisait froid ! Les surgelés, je dois bien les garder quelque part.
Maintenant tenez-vous la éteinte six mois comme… et puis ces
gars-là, comment on les appelle ces gamins qui vont avec cette
chose… l'auréole, on l'appelle ? Non non, pas-m pies menga, non
non non, garçons, ces choses là… je vous invente le péché
d'orgueil et je vous coince tous ah, maintenant, je vous le dis… Il
faut les gagner… vous, à part le fait que vous ne m'adorez pas
assez. Non non non… Lucifer… c'est inutile que tu t'excuses :
adorer signifie ne jamais dire : « Ça me déplaît » !
Tiens le toi pour dit !
Vous,
voilà, je vous donne… Tous les dix actes d'adoration, je vous
donne un bon ; tous les dix bons, vous envoyez la carte comme le
6 janvier (Ah, oui ! C'est la Beffana... Une vraie laide
celle-là... le pendant féminin du père Fouettard, dit l'âne
Lucien d'un air subtil)… parce que j'ai… puis j'ai une tout autre
idée en tête, pour le m… faisons
l'Auréolissime,
c'est une fête qui me semble très belle… Plutôt Lucifer, ne fais
pas semblant… Viens ici, mon garçon. Comme il est… on m'a dit
que tu as imprimé un livre : le petit livre rouge de tes pensées…
oh, la belle chose : le petit livre rouge des pensées de Lucifer.
Les gars, ça me plaît… mais qu'est-ce que ça veut dire de
gauche, de gauche… Ne suis-je pas social-démocrate moi aussi ? En
avant au centre contre les extrémismes opposés ! Ah, mais… Non
non, nous n'y sommes pas, pas du tout. Ici, d'abord, s'il y a un qui
peut penser, c'est moi… et ne charriez pas mon fils, ce baba, avec
tous les sacrifices que j'ai faits ; pour moi, il finira mal. Ah
me, me a tal deg, finisce male.
Et attention toi et lui, j'ai des solutions pour vous qui ne vous
plairont pas, par Dieu. Et ne me regardez pas de travers car ici par
Dieu, je dis ce que je veux, quand et comme il me semble ! »
La
lumière faite, on y vit plus clair
Une boule tournait dans l'éther.
Il pensa, elle est bien étrange celle-là
Et secouant la tête, qui ne fait rien, ne se trompe pas.
Lucifer rit en clignant des yeux,
Quand lui et les anges furent entre eux.
« Regardez quelle affaire ! On voit qu'il est vieux !
Il lui a fait les pôles tout écrasés ! »
« Pour remplir ce beau décor
Je veux y mettre un tas de plantes.
Allez, Lucifer, fais un effort
Outils, graines, engrais, fientes
Une boule tournait dans l'éther.
Il pensa, elle est bien étrange celle-là
Et secouant la tête, qui ne fait rien, ne se trompe pas.
Lucifer rit en clignant des yeux,
Quand lui et les anges furent entre eux.
« Regardez quelle affaire ! On voit qu'il est vieux !
Il lui a fait les pôles tout écrasés ! »
« Pour remplir ce beau décor
Je veux y mettre un tas de plantes.
Allez, Lucifer, fais un effort
Outils, graines, engrais, fientes
Je
veux un jardin plein d'arbres tropicaux
Et je le veux peupler d'animaux !
Mais que fait ce chien que j'ai à peine conçu ?
Quel Judas ! Il m'a mordu !
Et je le veux peupler d'animaux !
Mais que fait ce chien que j'ai à peine conçu ?
Quel Judas ! Il m'a mordu !
Plutôt,
faites-le voir par un vétérinaire, je ne voudrais pas avoir déjà
créé la rage… Qu'est-ce que je n'ai pas encore créé ? Je le
savais : l'homme , je ne l'ai pas créé ! Merci, vous me faites
toujours faire tout, c'est toujours à moi de faire. Ici, s'il n'y a
pas moi pour penser à tout...D'accord, personne n'est parfait...Si,
je le sais que je suis l'Être très parfait, Créateur et Seigneur.
Merci ! Maintenant, je te transforme en serpent comme ça tu
apprendras, rampe donc ! Ouste ! » Et ils rapportèrent au
vieux ce qu'il en restait : il y avait… un peu de fromage, deux
petites boîtes de Simmenthal… Il les rangea et puis…
Il
prit un peu d'argile dans un pot
Il fit la chair, il fit les os
Il cracha dessus, il y eut un grand bruit
Et voilà, l'homme est né ainsi.
C'était un vendredi 13 de l'an zéro du Paradis !
Il fit la chair, il fit les os
Il cracha dessus, il y eut un grand bruit
Et voilà, l'homme est né ainsi.
C'était un vendredi 13 de l'an zéro du Paradis !
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