GÉRONIMO
Version française — GÉRONIMO — Marco Valdo M.I. — 2022
Chanson italienne — Geronimo — U.N.O. [Unidentified Noisy Object] — 2007
GÉRONIMO
Andy Warhol — 1986
Dialogue Maïeutique
Lucien l’âne mon ami, connais-tu le pays où les Indiens vécurent ? Te souvient-il de Géronimo, ainsi dénommé du nom de Saint Jérôme par les militaires hispanisants du Mexique ? Je l’espère en tout cas, même si je n’imagine pas un instant (quoique…) que tu l’aies véhiculé sur ton dos dans les montagnes attiques. Comment aurait-il traversé l’Atlantique ?
Oui, Marco Valdo M.I. mon ami, je connais Géronimo, même s’il vivait dans la lointaine Amérique. Enfin, je le connais de réputation ; je ne l’ai jamais personnellement rencontré. Alors, ce que j’en sais, je le sais par des échos qui ont rebondi sur l’océan.
Je pense aussi, Lucien l’âne mon ami, que tu n’ignores rien de la fête d’Halloween qui est la fête des morts, celle des enfants (petits et grands) masqués et celle des bonbons ; elle nous est revenue, elle aussi, en surfant sur les vagues océaniques.
Évidemment, Marco Valdo M.I. mon ami, comme moi, je circule sur mes quatre pieds, je rencontre les gens et lors de ces soirs d’Halloween, il m’arrive de croiser ces masques qui s’efforcent de faire peur. À la vérité, ce n’est rien d’autre que beaucoup de bruit pour rien.
Fort bien, reprend Marco Valdo M.I., et maintenant, écoute bien ce que je vais te raconter, car cela te permettra de comprendre la chanson et ses mystères. Donc, on raconte là-bas en Amérique que Géronimo fut enterré au cimetière du camp militaire étazunien de Fort Still en Oklahoma. C’était au début du siècle dernier en 1909. Quelques années plus tard, une société secrète — c’est une manie des universitaires de là-bas, en l’occurrence, les Skull & Bones (Les Crânes et les Os) de l’Université de Yale, ont profané sa tombe et volé ses os et son crâne et servent d’emblème à leur confrérie. Parmi ces joyeux lurons de l’époque, il se trouvait un certain Prescott Bush, père et grand-père des Bush père et fils qui furent de successifs présidents des États-Unis. C’est ce que raconte la deuxième strophe :
« C’est la tête du président américain,
C’est la nuit d’Halloween
Petit-fils de Prescott qui profana le tombeau
Dans la nuit d’Halloween
Et qui vola le crâne du grand Géronimo. »
Dans la chanson, c’est Géronimo en personne, du moins son fantôme, qui furieux d’être ainsi manipulé, ça, c’est la strophe 3 :
« L’homme blanc nous humilie en utilisant ma tête.
…
Comme marchepied dans sa macabre fête.
…
Sa puissante armée qui fait trembler la Terre
…
N’arrêtera pas de Geronimo la colère. »
s’en vient reprendre ses os et son crâne et se venger ainsi de l’humiliation subie :
« Ce n’est pas un homme, c’est un esprit qui crâne
…
Un esprit revenu parmi les vivants reprendre son crâne. »
Oh, dit Lucien l’âne, comme on sait, la vengeance est un plat qui se mange froid et les nuits de novembre peuvent être très froides. Pour ce qui me concerne, revenons à notre métier et tissons le linceul de ce vieux monde farceur, tricheur, superstitieux, présidentiel et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
C’est la nuit d’Halloween ;
Qui est cet homme déguisé en Indien ?
C’est la nuit d’Halloween ;
À qui appartient la tête qu’il tient dans sa main ?
C’est la nuit d’Halloween ;
Ce n’est pas un homme, c’est un esprit qui crâne
Dans la nuit d’Halloween,
Un esprit revenu parmi les vivants reprendre son crâne.
C’est la nuit d’Halloween ;
Geronimo a un scalp qui pend à sa main.
C’est la nuit d’Halloween ;
C’est la tête du président américain,
C’est la nuit d’Halloween ;
Petit-fils de Prescott qui profana le tombeau
Dans la nuit d’Halloween
Et qui vola le crâne du grand Géronimo.
Silencieux est le pas du puma :
À son passage, le lièvre ne se réveille pas.
C’est le vent sur son cou qui souffle,
C’est
le tonnerre qui
frappe.
C’est la nuit d’Halloween ;
L’homme blanc nous humilie en utilisant ma tête.
C’est la nuit d’Halloween ;
Comme marchepied dans sa macabre fête.
C’est la nuit d’Halloween ;
Sa puissante armée qui fait trembler la Terre
Dans la nuit d’Halloween
N’arrêtera pas de Geronimo la colère.
Silencieux
est le
pas du puma :
À son passage, le lièvre ne se réveille pas.
C’est le vent sur son cou qui souffle,
C’est le tonnerre qui frappe.
« Par les rochers au pas du puma,
Je trace ma voie,
Même le lièvre ne se réveille pas
Au silence de mon pas.
Mais quand je frapperai,
Avec la force du tonnerre, je frapperai ;
Comme la foudre à l’aube, je frapperai ! »
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