ALLONS LÀ-BAS, MA JOLIE
Version française — ALLONS LÀ-BAS, MA JOLIE — Marco Valdo M.I. — 2022
d’après la traduction italienne de Gian Piero Testa — POEMA — 2013
d’une chanson grecque — ΠΟΙΗΜΑ — Katerina Gogou / Κατερίνα Γώγου — 1978
voir en appendice dans : Με κόκκινο
ALLONS LÀ-BAS, MA JOLIE
Où,
rose pâle, les sommets brillent.
Carl Rottmann – 1841 (Paysage de Laconie)
Mirtò Tasiou, dont les pensées occupent ce poème dramatique, est la fille, vivante, de Catherine Gogou. Sa présence de fille dans l’œuvre de sa mère est importante, et cette importance grandit et se révèle à moi au fur et à mesure que je m’enfonce dans le labyrinthe dans lequel cette femme, à la fois fragile et courageuse, s’est perdue. La clé principale de ce site bien méritant nous oblige souvent à choisir là où les textes sont les plus marqués par le feu de la lutte, dont, cependant, l’aspiration à l’humanité et le bonheur de la tendresse sont les préalables pour ceux qui rêvent d’un monde humain et ne plient pas. Nous avons jusqu’à présent, forcément, connu une Catherine Gogou qui passe et repasse la râpe sur ses propres blessures et celles de la société : maintenant, l’évocation de sa petite fille me donne l’occasion — que j’espérais — de montrer un autre visage. Je l’ai souhaité, non seulement pour que nos visiteurs le sachent, mais aussi parce que la chanson dans laquelle ces vers ont été transformés dans l’album « Su e giù per via Patissia » parvient à toucher les cordes les plus tendres de chacun. Le mérite en revient à un excellent compositeur, Panos Hatsimihas, qui l’interprète également. Écoutez-la, s’il vous plaît. (GPT)
Allons là-bas, ma jolie,
Où, rose pâle, les sommets brillent.
Allons là où nues, les filles
Sur des chevaux sauvages galopent ;
Où leurs cheveux ondulent
Et dessus, flamboient
Les fleurs de pêcher et les étoiles rouges.
Là-bas même,
Au bout de la branche du cerisier
Où le prince philistin extasié
Te voit dans son rêve…
Avec Pégase, tu souriras.
Un diamant sur ton cou en jacinthe,
Tu brilleras, éblouissante,
Ah, ma vierge Mirtò, plus jamais ah…
Personne ne t’a jamais aimé autant
Que Catherine aima son enfant.
J’entends seule la pluie,
J’écoute le silence
Sur ma terre brûlée.
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