COURS, COURS, HOMME
Version française — COURS, COURS, HOMME — Marco Valdo M.I. — 2022
d’après la version italienne CORRI CORRI UOMO de Stanislava
d’une
chanson tchèque — Utíkej,
utíkej, člověče —
Lenka
Lichtenberg
— 2022
Chanson — Texte : Anna Hanna Friesová — 1942-45 / Musique : Lenka Lichtenberg
Thieves
of Dreams/ Zloději snů. Songs of Theresienstadt’s Secret Poetess
— Voleurs de Rêves.
Chansons d’une poétesse secrète de Theresienstadt.
LA COURSE
Alexandre Deneïka - ca.1930
Pour son album " Thieves of Dreams " — « VOLEURS DE RÊVES », enregistré très soigneusement avec dix-huit musiciens, Lenka Lichtenberg (voix, piano, synthé) s’est plongée dans la Tchécoslovaquie et l’histoire de sa famille en déportation : « Lorsque ma mère Jana Renée e Friesova est décédée en 2016, je rangeais son bureau à Prague et j’ai découvert deux petits carnets. Ils étaient remplis de poèmes que ma grand-mère, Anna Hana Friesova (1901-1987), avait écrits dans le camp de concentration de Theresienstadt. […] Devant mes yeux, il y avait les pages déchirées avec les rêves écrits à la main par ma grand-mère et ses cauchemars dans le camp, des histoires qu’elle ne m’a jamais racontées. Je me suis donc embarquée dans une recherche visant à partager ses écrits de « l’enfer sur terre », pour citer Primo Levi, et à faire revivre sa voix de la meilleure façon qui soit : en musique, dans un projet couvrant huit décennies et trois générations ». Les seize titres témoignent d’une sensibilité mélodique particulière et ont été composés et arrangés par Lenka Lichtenberg elle-même, parfois en collaboration avec d’autres musiciens, et sont en mesure de restituer à l’auditeur une texture affective dense qui invite à se plonger dans le livret bien édité, qui contient à la fois la copie des pages écrites à la main par Anna Hana Friesova et la traduction des textes en anglais, précédée d’une introduction autobiographique touchante et documentée écrite par Lenka Lichtenberg et intitulée Thieves of Dreams — « VOLEURS DE RÊVES ».
Cours,
cours, cours, homme !
Qui fuit gagne à la fin.
La route qui mène loin,
Passe pas loin de l’homme.
Cours,
cours, cours,
Cours, cours, cours…
Fuis tes mots et les trahisons, cours,
Une course pour toujours,
Ce n’est pas courir, c’est juste lenteur,
Tu ne peux échapper à toi-même et à ton cœur.
Quand
dans ta dernière joie, tu fuiras,
La vitesse tu apprendras.
Lacéré, pieds nus, fatigué à l’extrême,
Tu tourneras sur toi-même.
Cours, cours, cours,
Cours, cours, cours…
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