LA BICYCLETTE
Version française – LA BICYCLETTE – Marco Valdo M.I. – 2021
Chanson italienne – La bicicletta – Radici nel Cemento – 2008
Nous sommes contre la guerre, nous sommes tous d’accord… mais comment traduire cela en gestes concrets ? C’est-à-dire, quels peuvent être les gestes de paix ? Pour citer le MCR (Modena City Ramblers) : « penser global, agir local », et donc quelques chansons viennent à l’esprit qui expriment bien cette « culture de la paix » : La bicicletta et M’illumino di meno des Radici nel cemento… Je sais que l’idée est un peu tordue, mais l’essentiel serait : si les guerres sont menées pour le pétrole, l’eau… toutes les actions qui limitent l’utilisation de ces ressources vont directement dans le sens de nier la raison même de ces guerres…
DonQuijote82
Dialogue Maïeutique
Voici, Lucien l’âne mon ami, une chanson qui a comme héroïne la bicyclette et comme héros, le vélocipède et le vélo. Ce n’est certainement pas la seule question où il est question de bicyclette, de vélo, de tandem, de triporteur, si ce n’est de bike, de vtt ou que sais-je encore.
En effet, dit Lucien l’âne, il doit sans doute y en avoir un certain nombre. À propos de chanson, moi, quand j’entends le mot bicyclette, j’ai immédiatement dans mes oreilles d’âne l’air de la chanson que chantait Yves Montand, intitulée également : La Bicyclette (https://www.youtube.com/watch?v=eoHjQs6C4UY), qui racontait l’histoire d’une bande de jeunes cyclistes amoureux d’une dénommée Paulette, fille du facteur et cycliste elle aussi.
Je la connais bien cette histoire des cyclistes amoureux de Paulette, reprend Marco Valdo M.I., mais celle-ci, celle des Radici nel Cemento raconte une histoire différente ; elle entend promouvoir l’usage de la bicyclette, du vélocipède, du vélo et si amoureux il y a, c’est un amoureux de la bicyclette et pas de la Paulette. Ce sont des amis de la manivelle et leur but est de faire la révolution comme il est dit dans la chanson.
« Avec le vélo, nous allons faire la révolution.
Le vélocipède, quelle grande passion,
Le vélo libère l’esprit, le corps et l’imagination.
Avec la bénédiction de la gracieuse Grazielle,
Sainte tutélaire des amis de la manivelle, »
C’est là une grande ambition, dont l’idée sous-jacente est de diminuer l’empreinte carbonée des humains qui se déplacent.
Je veux bien, dit Lucien l’âne, mais pour moi, pour nous les ânes, cette bicyclette a pris notre place. C’est du moins ce qui ressort du fait que selon Alfred Jarry, lui-même amateur de bicyclette – c’était avant 1900, les Chinois appelaient cette machine d’avant-garde : « un âne qu’on tient par les oreilles et dont on bourre le ventre de coups de pieds pour le faire avancer ». C’est évidemment une image horrible.
Oui, dit Marco Valdo M.I., je te comprends ; je n’aimerais pas non plus qu’on me bourre le ventre de coups de pieds. Quant à l’idée que la bicyclette soit un moyen de s’opposer à la guerre, elle vaut bien l’idée contraire qu’en ont eu les stratèges. Je voudrais juste rappeler les régiments de carabiniers-cyclistes de l’armée belge qui en 1940 infligèrent quelques déboires sanglants aux envahisseurs, les estafettes de la résistance (notamment, parmi les cyclistes émérites, Gino Bartali) et bien sûr, la contribution de la bicyclette à la guerre de guérilla vietnamienne. Cela dit, la bicyclette considérée dans ses usages quotidiens est une bonne fille.
Par ailleurs, dit Lucien l’âne, j’ai entendu dire qu’en Chine et sans doute, dans d’autres pays asiatiques, dans certaines grandes agglomérations, il y a des embouteillages cyclistes. Mais paix à son âme à cette honorable mécanique et tissons le linceul de ce vieux monde mécanisé, motorisé, pneumatisé, gonflé et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Avec cette ligne essentielle et élégante,
Belle et séduisante, elle n’est qu’à moi ;
Toujours plus attirante, je ne résiste pas,
La posséder est une émotion intense et exaltante.
Depuis que je l’ai rencontrée, j’ai beaucoup changé
Ma vie s’est améliorée, je ne suis plus jamais déprimé.
Chaque jour qui passe, j’ai une grande envie de sauter
D’un bond en selle et de commencer à pédaler, pédaler, pédaler…
Avec sa mécanique simple et parfaite,
Vole, vole, vole la bicyclette.
La petite vieille fait ses courses sur son vélo,
Elle vole, vole, vole sur sa bicyclette.
Avec son klaxon, son petit miroir et son drapeau,
Elle vole, vole, vole sur sa bicyclette.
Avec son panier, sa pompe et sa sonnette,
Elle
vole, vole, vole la
bicyclette.
Elle survole le trafic, elle survole le smog.
J’économise, je m’amuse et je me fais du bien,
Je ne peux m’en passer, c’est ma drogue
Si le voyage est long, je la charge sur le train.
On fait des kilomètres et on ne se fatigue pas.
Avec un chariot au cul, on transporte n’importe quoi ;
Et puis, je la monte chez moi par l’ascenseur,
Je l’accroche au mur et je l’astique pendant des heures.
Je navigue, je pédale sans hâte,
Je
glisse et je flotte, sur ma
bicyclette !
Selon moi, c’est un joyau de technique banale,
Le génie de l’humanité dans le coup de pédale,
Une plume au chapeau de l’ingénierie,
Un infaillible dispositif d’horlogerie.
On va sur la place au centre-ville ou à la plage,
Elle m’emmène au travail, au parc, chez l’épicier.
Avec le vent dans les cheveux, un sourire sur le visage,
Toujours sur la route ensemble, hiver comme été,
À pédaler, pédaler, pédaler…
Pour un monde plus propre, c’est l’unique recette
Vole, vole, vole la bicyclette.
contre la culture de consommation « use et jette »
Vole, vole, vole la bicyclette.
Pour être heureux comme avant, faites comme moi
Vole, vole, vole la bicyclette.
Roulez en rond ou allez tout droit.
Vole, vole, vole la bicyclette.
Pour survoler le trafic, pour survoler le stress,
Pour survoler l’asphalte, la terre ou les pavés,
Il n’existe pas de moyen de transport plus adapté
Et bon pour l’esprit et même pour les fesses.
Si je rencontre une montée et que l’affaire se durcit
Je me réjouis de la descente, avant même que ce soit fini,
Je dis faisons place au bonheur, bannissons la paresse,
Tous en selle pour pédaler entre amis !
Je navigue, je pédale sans hâte,
Je glisse et je flotte, sur ma bicyclette !
Le vélocipède, quelle grande invention,
Avec le vélo, nous allons faire la révolution.
Le vélocipède, quelle grande passion,
Le vélo libère l’esprit, le corps et l’imagination.
Avec la bénédiction de la gracieuse Grazielle,
Sainte tutélaire des amis de la manivelle,
Moins d’essence, moins de taxe à payer.
Beaucoup de pâtes et dans l’effort, se muscler.
Le vélocipède, quelle grande invention,
Il stimule l’endorphine, il active la circulation.
Le vélocipède, quelle grande passion,
Finies les amendes et les contraventions.
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