CARNAVAL
ET CARÊME
Version
française – LE
COMBAT ENTRE CARNAVAL ET CARÊME – 2018
d’une
chanson polonaise –Wojna
postu z karnawałem – Jacek
Kaczmarski
– 1992
Texte
et
musique :
Jacek Kaczmarski
De son album homonyme inspiré du tableau de Pieter Brueghel (ou Bruegel) l'Ancien
Texte tiré de http://www.kaczmarski.art.pl/index.php
De son album homonyme inspiré du tableau de Pieter Brueghel (ou Bruegel) l'Ancien
Texte tiré de http://www.kaczmarski.art.pl/index.php
Dialogue
maïeutique
L’autre
jour, dit Marco Valdo M.I., on parlait de Jérôme Bosch qui était
le protagoniste d’une chanson polonaise, écrite et interprétée
par Jacek Kaczmarski. Comme elle m’avait beaucoup plu, je me suis
intéressé à d’autres chansons du même avec cette condition
complémentaire qu’elles soient traduites dans une langue que je
maîtrise plus ou moins ; en l’occurrence, l’italien. La
chance veut que dans les Chansons contre la Guerre, il y ait un
contributeur polonais de grande qualité qui ouvre le spectre des CCG
sur le monde inexploré de la chanson polonaise contemporaine (ou
presque) et même au-delà, vers d’autres langues et cultures
slaves.
En
effet, dit Lucien l’âne, c’est une grande chance.
Mais
en plus d’amener des chansons dans ces langues que je ne connais
absolument pas, il en fait de très remarquables versions italiennes.
Riccardo Venturi le fait aussi, mais il y a tellement de chansons
dans tellement de langues qu’on n’est jamais trop à collaborer,
ni trop à proposer de nouvelles chansons, ni trop à en proposer des
versions dans l’une ou l’autre langue. Moi, comme tu le sais, je
m’en tiens au français et à quelques langues proches – italien,
espagnol, allemand, qui servent en quelque sorte de ponts qui
permettent le passage depuis les autres langues. Dès lors, il est
évident que les contributions de Krzysztof Wrona sont précieuses et
en tout cas également, il me paraît juste et nécessaire (ou
l’inverse) de connaître et de faire connaître Jacek Kaczmarski.
Mais,
dit Lucien l’âne, il est mort il y a quinze ans.
Raison
de plus, reprend Marco Valdo M.I., car il est d’une grande
originalité. Je prends l’exemple de cette chanson et de celle que
j’ai traduite précédemment : MAÎTRE
HIERONYMUS VAN AKEN DE BOIS-LE-DUC, DIT JÉRÔME BOSCH,
qui découlent du fait que Jacek
Kaczmarski est
fort intéressé par la peinture et qu’il a fait diverses chansons
autour du travail des peintres. C’est pas banal et
démontre une certaine ambition qui dépasse les frontières
habituelles de la chanson.
Cette
fois, il s’agit de la description d’un tableau de Pieter Brueghel
l’Ancien, intitulé « Het gevecht tussen carnaval en
vasten »,
daté
de 1559. Il n’est pas le seul à
avoir abordé
ce sujet, notamment
des peintres issus de l’atelier de Jérôme Bosch. Tout cela
m’intéresse encore plus du fait que Pieter Brueghel est un
contemporain
de Till, qui – comme tu le sais – est le héros de
la Légende écrite par Charles de Coster, une légende que je mets
en chansons.
Oh,
dit Lucien l’âne, décrire des tableaux en chansons est
certainement une riche idée, mais étrange. Enfin, pas si étrange
que ça quand on y réfléchit puisque les tableaux racontent et
scénarisent des histoires.
C’est,
Lucien l’âne mon ami, précisément le cas de celui de Brueghel
qui met en scène, à la façon des allégories, les deux moments
antagonistes du monde que sont le Carême (ou le dénuement imposé)
et le Carnaval (la profusion – un moment – reconquise) et par ce
biais, il fait resurgir les contrastes qui meublent nos sociétés.
Et par contraste justement, on voit apparaître la situation
difficile du peintre dans un monde corseté par les églises et les
croyances. Comme dans certaines peintures antérieures, le vrai
sujet, le véritable endroit d’expression du peintre était dans
tout ce qui était accessoire au sujet principal imposé, au sujet
obligé – la Vierge, la Crucifixion, etc. : les personnages
secondaires, le paysage, le décor ou alors, même quand il peint les
personnages centraux, le peintre dévie quelque peu son art et les
représente en introduisant de subtiles nuances dans leur allure,
leur costume, leur posture, etc.
En
somme, dit Lucien l’âne, l’art est codé et comme pour la
musique et les chansons, il suffit de décoder. Quant à nous,
reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde
inculte, vénal, dogmatique, corseté et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Vieillards
et ou
jeunots même
Vieillards
et ou
jeunots même
Vieillards
et ou
jeunots même
Vieillards
et ou
jeunots même
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