dimanche 19 novembre 2017

Le matin, je m’éveille en chantant

Le matin, je m’éveille en chantant


Chanson française – Le matin, je m’éveille en chantant – Guy Béart – 1960





Comme tu le vois, Lucien l’âne mon ami, c’est une chanson de Guy Béart, qui en a écrit et chanté tellement durant ses 60 ans de chanteur, encore assez loin de Charles Trenet qui en fit 70 ou Charles Aznavour qui pourrait durer plus encore.

Avec Béart,tant c’était l’éternel retour un moment, j’ai cru qu’il resterait sur scène à jamais. Certains ont eu très peur.

D’accord, Lucien l’âne mon ami, cependant, les gens l’aimaient bien, même s’il n’arrivait pas à dételer. Finalement, une défaillance cardiaque l’a emporté. Donc, Guy Béart a eu le temps de faire de bonnes et de moins bonnes chansons. Cette fois, j’ai retrouvé celle-ci qui, à première vue, à voir son titre et son succès de ritournelle, n’aurait jamais de raison de figurer dans les Chansons contre la Guerre et pourtant, je vois deux raisons de l’y présenter : la première, c’est son goût pour l’activité moyenne, autrement dit, une faible ardeur au travail ; la seconde, on la trouve tout à la fin ; c’est même la chute finale où la chanson dit son dédain de la bombe. Vu l’année de sa composition, c’est bien à la bombe atomique qu’il est fait allusion. Quand on sait que Guy Béart était ingénieur, il devait avoir une idée des effets destructeurs d’un tel engin.

Bon, Marco Valdo M.I. mon ami, admettons. De toute façon, elle n’est pas encore tombée celle-là dont parle Guy Béart ; on a une veine de pendard. Qui sait d’ailleurs si elle tombera jamais.

En fait, Lucien l’âne mon ami, on n’en sait rien. Les paris sont ouverts. Certains ont très peur et moi, je ne parierais pas qu’elle ne le fera pas ; il y a tant de va-t-en-guerre en ce vieux monde libidineux.

Dès lors, Marco Valdo M.I. mon ami, reprenons vite notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde pervers, guerrier, militaire, atomique, nucléaire, hydrogéné et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane



Le matin, je m’éveille en chantant
Et le soir, je me couche en dansant.
Le matin, je m’éveille en chantant
Et le soir, je me couche en dansant.
Entre temps, je fais la sieste ;
Voilà tout ce qui me reste,
Ou je me fais du café,
On ne se soigne jamais assez.

La, la, la…

Le matin, je me lave en chantant
Et le soir, je me baigne en dansant.
Le matin, je me lave en chantant
Et le soir, je me baigne en dansant.
Entre temps, je me promène ;
Une activité moyenne
Me conduit à me reposer,
On ne se soigne jamais assez.

La, la, la…

Le matin, on s’embrasse en chantant
Et le soir, on s’enlace en dansant.
Le matin, on s’embrasse en chantant
Et le soir, on s’enlace en dansant.
Entre temps, on se caresse ;
Il n’y a vraiment rien qui nous presse,
On va même se recoucher,
On ne se soigne jamais assez.

La, la, la…

Le matin, je m’éveille en chantant
Et le soir, je me couche en dansant.

Le matin, je m’éveille en chantant
Et le soir, je me couche en dansant.
Jamais je ne m’intéresse
À la bombe vengeresse
Qui un jour fera tout sauter,
On ne nous soigne jamais assez.

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