Chanson parodique de langue française – L’élu des cons – Marco Valdo M.I. – 2017
Lucien
Lane avait écrit en son temps une chanson intitulée « Berluscon »,
comme je suis extrêmement paresseux en période d’hibernation,
amsi sommé par l’urgence de l’actualité et la nécessité de
consacrer le nouveau « Berluscon » étazunien, je me suis
empressé de reprendre le texte le Lucien Lane, lequel l’avait déjà
partiellement emprunté au dénommé Georges Brassens, ci-devant
chanteur-auteur-compositeur et à sa chanson « Le Roi des
Cons ». Ce nouveau « Berluscon », comme son
prédécesseur, a grands renforts de mensonges et de menteries, de
vantardises et d’insinuations malveillantes s’est fait élire.
Nous le nommerons Mr. Trumpe-la-Mort en attendant d’être démenti
par les faits.
Comme
je le disais l’autre jour et comme je ne suis pas moins paresseux
que tout à l’heure, je reprends – une fois n’est pas coutume –
la partie de notre dialogue maïeutique entre Lucien l’âne et
moi-même qui concerne ce Mr. Trumpe la Mort (jusqu’à preuve du
contraire) que nous avions eu en commentant le « lynchage
médiatique » du petit Barron. Cette partie – voir ci-dessous
– est reprise dans la canzone de la manière suivante :
« L’autre
jour, il a dit à tout le pays
Je serai Président avec toute ma famille ».
Je serai Président avec toute ma famille ».
Le
dialogue susmentionné disait :
« Pareillement
donc, ces jours-ci, un processus similaire s’est mis en action de
l’autre côté de l’Atlantique lorsque dans le cadre d’une
cérémonie officielle à vocation télévisuelle universelle, un
homme public [Mr Trumpe la mort] met sur l’estrade ses enfants et
petits-enfants, y compris un certain Barron qui serait mineur d’âge.
Puis,
cet homme s’étonne qu’on s’en étonne et s’indigne qu’on
s’en indigne et qu’une journaliste prenne la défense de cet
enfant ainsi exposé et otage de l’ambition et d’un orgueil mal
placé – un orgueil mal placé a ceci de commun avec un furoncle
mal placé, il suppure.
La
question qui se pose ici est de savoir à qui revient la
responsabilité de la mise en cause de l’enfant Barron de 13 ans ?
Elle
ne peut en aucun cas être attribuée à la journaliste qui a fait
remarquer cette incongruité, cette immense faute déontologique et
les dégâts que pareil traitement pourraient comporter pour cet
enfant jeté dans la cage aux lions.
En
effet, dit Lucien l’âne. Réglons d’abord cette première
question. À mon sens, et au sens de toute personne raisonnable, si
faute il y a et il y en a même plus d’une, elles sont imputables
entièrement et uniquement aux adultes « responsables »
qui ont organisé cette pratique monarchique, de surcroît hors de
propos dans une République.
On a élu Monsieur Machin, soit, même si la chose n’est pas claire et qu’elle est mise en discussion ; mais on n’a certainement pas élu sa femme, son fils, son petit-fils, son oncle, sa tante, son petit ami, son chien… Dès lors, à partir du moment où l’enfant (ici, le prénommé Barron) est mis en avant sur la scène comme une marionnette, il devient une marionnette présidentielle et cet enfant-marionnette risque de subir le sort d’une figurine de foire qu’on place comme cible au tir à pipes.
On a élu Monsieur Machin, soit, même si la chose n’est pas claire et qu’elle est mise en discussion ; mais on n’a certainement pas élu sa femme, son fils, son petit-fils, son oncle, sa tante, son petit ami, son chien… Dès lors, à partir du moment où l’enfant (ici, le prénommé Barron) est mis en avant sur la scène comme une marionnette, il devient une marionnette présidentielle et cet enfant-marionnette risque de subir le sort d’une figurine de foire qu’on place comme cible au tir à pipes.
C’est
précisément un des dangers que dénonçait la journaliste.
D’accord
avec toi, Lucien l’âne, ton raisonnement est imparable. Il s’agit
avant tout d’épargner l’enfant et il serait parfaitement
imbécile et injuste de s’en prendre à la journaliste.
De plus, s’il n’y avait pas eu cette malheureuse exposition en public, qui aurait su que Barron s’appelait Barron, si on l’avait laissé avec les enfants hors des affaires de son grand-père. À cet égard, la journaliste notait aussi l’isolement du gamin dans la Tour patriarcale et elle y voyait – à juste titre – une situation qui serait préjudiciable pour un enfant, quel que fut cet enfant.
De plus, s’il n’y avait pas eu cette malheureuse exposition en public, qui aurait su que Barron s’appelait Barron, si on l’avait laissé avec les enfants hors des affaires de son grand-père. À cet égard, la journaliste notait aussi l’isolement du gamin dans la Tour patriarcale et elle y voyait – à juste titre – une situation qui serait préjudiciable pour un enfant, quel que fut cet enfant.
Je
continue le récit : il y a comme un soupçon de
mégalomanie chez ce président dont il appert qu’il devrait être
affublé d’un titre plus conforme à ses comportements de satrape
et de monarque absolu. Peut-être y rêve-t-il ? Peut-être
va-t-il l’exiger et qui sait, vu la tournure des choses, l’obtenir
aux forceps ?
Oh,
dit Lucien l’âne en riant, j’ai quelques propositions :
dans un premier temps, Ras, Rais, Roi, Koning, Koenig, Dux, Duce,
Conducator.
Puis,
dans quelques semaines, car les choses vont vite : Kaiser ou
mieux encore, Empereur ou Imperator.
De
ce fait, Lucien l’âne mon ami, tout qui se trouve sous la houlette
du berger immobilier est en quelque sorte devenu, comme dans
l’entourage des rois de France, un oint du Seigneur.
En
l’occurrence, de ce que j’ai entendu de cette Cour relookée, il
y en a tant à oindre, qu’on s’y trouve dans la nécessité
impérative d’accélérer la réalisation des oléoducs en
construction.
Oindre
et adouber, ce sont là des pratiques féodales et franchement,
moyenâgeuses tout comme serait une pratique ancienne de faire la
guerre au pays voisin, mettons pour une histoire de mur mitoyen.
Toutes ces pratiques me paraissent assez déplacées dans un pays
qui, au départ (1776) et dans sa Constitution (1787), s’est
construit contre ce genre de pratique. »
Tout
cela est bien beau et j’aimerais quand même savoir ce que dit la
chanson, dit Lucien l’âne. Je l’imagine aisément et je suis par
avance d’accord que ce gros lourd étazunien est assez comparable à
bien des égards à Berluscon. Mais j’aimerais que tu commentes un
peu ton texte.
J’y
viens à l’instant. Elle commence ma chanson avec l’élection
boiteuse du magnat de l’immobilier, le nommé Mr Trumpe la Mort.
Elle lui fait savoir qu’une entourloupe ne fait pas le printemps.
Avec un Président qui délire, les Zétazunis sont mal, mais nous
aussi, car il ne faudrait pas oublier qu’il pourrait se muer en une
sorte de Dr Folamour et qu’on en prendrait tous sur la tête.
Ensuite,
elle dit successivement qu’on n’entend pas le soutenir, qu’on
ne le croit pas, qu’on ne l’apprécie pas, que sa mégalomanie
nous laisse froids, que tout patriarche monarchisant qu’il est, il
n’aura pas droit au sacre des rois et des empereurs, que les femmes
exècrent ce vieux bouc, que le monde entier se moque de lui, qu’on
a destitué certains de ses prédécesseurs (pour moins que ça), que
face à des juges intègres, il est foutu et pour conclure, comme
disait ma grand-mère que « Ce n’est pas à 75 ans qu’on
devient parachutiste ».
Alors
là, ça m’a l’air fort de café. Regardons-la et puis reprenons
notre vraie tâche qui est de tisser le linceul de ce vieux monde
« plein de rumeur et de fureur - absurde » et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Ils
sont mal les Zétazunis
Ils
sont mal les Zétazunis
Avec
un Président qui délire
Avec
un Président qui délire
Il
y a peu de chances qu’on
Soutienne
l’élu des cons.
Il
peut bien mentir ce malin
Il
peut bien mentir ce malin
Du
soir jusqu’au petit matin
Du
soir jusqu’au petit matin
Il
y a peu de chances qu’on
Qu’on
croie l’élu des cons.
Je
tu il elle nous vous ils
Je
tu il elle nous vous ils
Il
nous prend pour des imbéciles
Il
nous prend pour des imbéciles
Il
y a peu de chances qu’on
Apprécie
l’élu des cons.
Il
se prend pour le plus grand
Il
se prend pour le plus grand
Des
Présidents de tous les temps
Des
Présidents de tous les temps
Il
y a peu de chances qu’on
Dépasse
l’élu des cons.
L’autre
jour, il a dit à tout le pays
L’autre
jour, il a dit à tout le pays
Je
serai Président avec toute ma famille
Je
serai Président avec toute ma famille
Il
y a peu de chances qu’on
Consacre
l’élu des cons.
Président,
roi, puis demain, empereur
Président,
roi, puis demain, empereur
Mr
Trumpe la Mort a tout d’un dictateur
Mr
Trumpe la Mort a tout d’un dictateur
Il
y a peu de chances qu’on
Couronne
l’élu des cons.
Les
femmes des Zétazunis
Les
femmes des Zétazunis
Congédient
ce vieux Papi
Congédient
ce vieux Papi
Il
y a peu de chances qu’elles
Adulent
l’élu des cons.
Les
autres peuples de la Terre
Les
autres peuples de la Terre
De
rire roulent par terre
De
rire roulent par terre
Il
y a peu de chances qu’on
Exporte
l’élu des cons.
Que
ça c’est vu dans le passé
Que
ça c’est vu dans le passé
Richard
Nixon fut expulsé
Bill
Clinton fut expulsé
Il
y a toutes les chances qu’on
Liquide
l’élu des cons
Quand
du pouvoir d’État, il abuse
Quand
du pouvoir d’État, il abuse
Si
des juges intègrent l’accusent
Si
des juges intègres l’accusent
Il
y a beaucoup de chances qu’on
Condamne
l’élu des cons
À
force d’avaler du viagra
À
force d’avaler du viagra
En
épectase, un soir il mourra
En
épectase, un soir il mourra
Il
y a toutes les chances qu’on
Enterre
l’élu des cons.
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