mardi 8 novembre 2016

Le Rêve de Weimar sur papier


Le Rêve de Weimar sur papier





Après Dachau Express, qui raconte l’histoire d’un déserteur de l’armée mussolinienne et du Rêve de Guillaume, premier tome des Histoires d’Allemagne, voici un autre livre de Marco Valdo M.I. : il s’intitule Le Rêve de Weimar et couvre les années 1920 à 1932, les années où une République a tenté de survivre aux poussées nationalistes. Elle connut ses heures paisibles et surtout, d’énormes vicissitudes qui la conduisirent à sa perte.

Ce qu’il faut absolument dire ici, ce qui mérite d’être dit et souligné ici, c’est que sans les Chansons contre la Guerre (C.C.G.), cette édition papier n’aurait sans doute jamais existé puisque toutes les chansons et tous les textes (ou presque) qui y figurent viennent en droite ligne des C.C.G. Ils y ont été conçus et ils y ont grandi ; l’auteur y a aussi appris à les faire.
Au final, il y a 30 chansons pour 13 années. Il y en a 13 tirées des récits de « Mein Jahrhndert » de Günter Grass et mises en chanson, une est une évocation des Bananes de Koenigsberg d’Alexandre Vialatte et 16 qui sont des versions françaises de chansons allemandes, proposées ici par Marco Valdo M.I. ; pour certaines, il a même fallu faire la version française expressément afin de pouvoir les insérer dans le livre.

On y trouvera donc :

1919-1936 – La Lorelei et le Svastika ; 1920 – La Locomotive unitaire ; 1921 – Mademoiselle Ilse ; 1922 – Peu importe mon Nom ; 1922 – Rathenau ; 1923 – Les beaux Billets ; 1924 – La Colombe argentée ; 1925 – Par la Radio ; 1926 – Le Bois de l’Empereur ; 1926 – Il y a huit Ans ; 1926 – Les Tranchées ; 1927 – Année dorée de la Danse ; 1927 – Connais-tu le Pays où les Canons fleurissent ?; 1927 – Voix du Charnier ; 1928 – Classe 1899 ; 1928 – Les trois Frères de Barmbek ; 1928 – La Chanson du Savon ; 1929 – Le vieil Adam et la Grenouille verte ; 1929 – Très sages Contemporains ; 1930 – Chez Diener ; 1930 – L’autre Possibilité ; 1930 – À droite toute !; 1930 – L’Économie libérale ; 1930 – L’Armée des Invalides ; 1931 – Nous voilà !; 1931 – Le Cœur doré de la Bourgeoisie ; 1931 – Une Question ; 1932 – N’importe quoi, mais quelque chose ; 1932 – La Parabole du Train ; 1932 – Le Poirier sur la Lorelei.

Republier ce qui existe déjà dans les C.C.G. et sur au moins, deux blogs (Canzones et Histoires d’Allemagne) peut sembler paradoxal, mais il n’en est rien. Il y a diverses raisons à cela.

La première, c’est la demande de plusieurs amis qui souhaitaient pouvoir trouver ces Chansons contre la Guerre (en langue française) sur papier ; essentiellement par commodité de lecture. Les écrans lassent l’œil.

La deuxième, c’est le souhait de l’auteur de voir son travail présenté sous une autre forme ; peut-être aussi, son envie de faire des livres et le fait que j’aime les livres.

La troisième est une opportunité de l’évolution ; tout comme Internet avait permis la création et le développement (notamment) des Chansons contre la Guerre (et d’un milliard d’autres sites, blogs…), les nouvelles formes d’édition sont apparues qui permettaient de publier des livres sans disposer de grands moyens financiers et pour tout dire, sans moyen. C’est une forme d’édition libre qui naissait. Concrètement, je suis mon propre éditeur, mais également, celui qui écrit les textes, les compose, les met en page, les corrige ; il n’y a que les imprimer que je ne fais pas. Ce travail artisanal se rapproche assez de celui du peintre, du sculpteur. Évidemment, tout ceci n’est possible que parce qu’un imprimeur peut – grâce à des nouvelles techniques – proposer une impression à la demande, un exemplaire à la fois et à un prix raisonnable à l’exemplaire. Ainsi, chaque personne qui le souhaite peut publier un livre (mais il faut évidemment pouvoir faire, c’est-à-dire concevoir et écrire un livre, ce qui est un autre sujet), mais aussi peut commander directement son exemplaire du Rêve de Weimar à l’imprimeur et régler son dû à l’imprimeur.
Une des conséquences de cette manière de faire est qu’il ne se trouvera pas des paquets de ce livre sur les étals des libraires, sauf si un libraire particulièrement enthousiaste décide de le faire dans sa librairie.
On me demande souvent si je fais ces livres pour gagner de l’argent… Avec ce système de vente à l’exemplaire, c’est à peu près impossible ; mais en fait, comme disait mon grand-père, ce n’est pas le but du jeu ; traduction : on s’en fout. Dès lors, il est clair qu’on ne pousse pas à la consommation : lit qui veut.

Une autre raison de cette publication est que les Histoires d’Allemagne avaient été conçues sur une durée de plusieurs années et apparaissaient dispersées et perdaient une bonne part de leur vitalité en raison-même de cet éparpillement. Il convenait d’y mettre de l’ordre et de les rassembler en un ensemble structuré.

Bonne idée car en les regroupant, il est apparu que ces chansons jouaient un rôle de catalyseur de la réflexion sur ce qui est actuellement le « problème central de l’Europe » : l’Allemagne.

L’Allemagne qui fut le Rêve d’Otto (von Bismarck) est déclinée ici en six rêves qui prolongent celui du premier chancelier. Tous ces rêves tendent vers le même but : la Grande Allemagne.
On commencera ici par celui de Guillaume II, qui est donc un chapitre du déroulement du rêve allemand. Comme on sait, il se terminera par un épouvantable désastre.
L’unification allemande était certes un rêve et aurait pu être un rêve réussi, s’il n’y avait une question de méthode : la méthode militaire, l’usage de la force, l’ambition territoriale, le nationalisme et la guerre étaient des erreurs tragiques.
L’idée était bonne, excellente même, mais la méthode absolument exécrable. C’est ainsi qu’on finit par mourir pour des idées…

D’autres volumes sont prévus. On en reparlera.



Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.


On peut le trouver à l'adresse :

http://www.publier-un-livre.com/fr/le-livre-en-papier/261-le-reve-de-weimar


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