Le
Rêve de Weimar sur papier
Après
Dachau Express, qui
raconte l’histoire d’un déserteur de l’armée mussolinienne et
du Rêve de Guillaume, premier tome des Histoires d’Allemagne,
voici un autre livre de
Marco Valdo M.I. :
il s’intitule Le Rêve
de Weimar
et couvre les années 1920
à 1932,
les années où une
République a tenté de survivre aux poussées nationalistes. Elle
connut ses heures paisibles et surtout, d’énormes vicissitudes qui
la conduisirent à sa perte.
Ce
qu’il faut absolument dire ici, ce qui mérite d’être dit et
souligné ici, c’est que sans les Chansons contre la Guerre
(C.C.G.), cette édition papier n’aurait sans doute jamais existé
puisque toutes les chansons et tous les textes (ou presque) qui y
figurent viennent en droite ligne des C.C.G. Ils y ont été conçus
et ils y ont grandi ; l’auteur y a aussi appris à les faire.
Au
final, il y a 30
chansons pour 13
années. Il y en a 13
tirées des récits de « Mein Jahrhndert » de Günter
Grass et mises en chanson, une est une évocation des Bananes de
Koenigsberg d’Alexandre Vialatte et 16
qui sont des versions françaises de chansons allemandes, proposées
ici par Marco Valdo M.I. ;
pour certaines, il a
même fallu faire la version française expressément afin de pouvoir
les insérer dans le livre.
On
y trouvera donc :
1919-1936
– La Lorelei et le Svastika ; 1920
– La Locomotive
unitaire ;
1921 – Mademoiselle
Ilse ; 1922
– Peu
importe mon Nom ;
1922 – Rathenau ;
1923 – Les beaux
Billets ; 1924
– La Colombe argentée ; 1925
– Par la Radio ;
1926
– Le Bois de
l’Empereur ; 1926
– Il y a huit Ans ;
1926 – Les Tranchées ;
1927 – Année dorée
de la Danse ;
1927
– Connais-tu le Pays
où les Canons
fleurissent ?; 1927
– Voix du Charnier ;
1928 – Classe 1899 ;
1928
– Les trois
Frères de Barmbek ;
1928
– La Chanson
du Savon ; 1929
– Le vieil
Adam et la Grenouille verte ; 1929 –
Très sages Contemporains ; 1930 – Chez Diener ; 1930 –
L’autre Possibilité ; 1930 – À droite toute !; 1930 –
L’Économie libérale ; 1930 – L’Armée des Invalides ;
1931 – Nous voilà !; 1931 – Le Cœur doré de la
Bourgeoisie ; 1931 – Une Question ; 1932 – N’importe
quoi, mais quelque chose ; 1932 – La Parabole du Train ;
1932 – Le Poirier sur
la Lorelei.
Republier
ce qui existe déjà dans les C.C.G. et sur au moins, deux blogs
(Canzones et Histoires d’Allemagne) peut sembler paradoxal, mais il
n’en est rien. Il y a diverses raisons à cela.
La
première, c’est la demande de plusieurs amis qui souhaitaient
pouvoir trouver ces Chansons contre la Guerre (en langue française)
sur papier ; essentiellement par commodité de lecture. Les
écrans lassent l’œil.
La
deuxième, c’est le souhait de l’auteur de voir son travail
présenté sous une autre forme ; peut-être aussi, son envie de
faire des livres et le fait que j’aime les livres.
La
troisième est une opportunité de l’évolution ; tout comme
Internet avait permis la création et le développement (notamment)
des Chansons contre la Guerre (et d’un milliard d’autres sites,
blogs…), les nouvelles formes d’édition sont apparues qui
permettaient de publier des livres sans disposer de grands moyens
financiers et pour tout dire, sans moyen. C’est une forme d’édition
libre qui naissait. Concrètement, je suis mon propre éditeur, mais
également, celui qui écrit les textes, les compose, les met en
page, les corrige ; il n’y a que les imprimer que je ne fais
pas. Ce travail artisanal se rapproche assez de celui du peintre, du
sculpteur. Évidemment, tout ceci n’est possible que parce qu’un
imprimeur peut – grâce à des nouvelles techniques – proposer
une impression à la demande, un exemplaire à la fois et à un prix
raisonnable à l’exemplaire. Ainsi, chaque personne qui le souhaite
peut publier un livre (mais il faut évidemment pouvoir faire,
c’est-à-dire concevoir et écrire un livre, ce qui est un autre
sujet), mais aussi peut commander directement son exemplaire du Rêve
de Weimar à l’imprimeur et régler son dû à l’imprimeur.
Une
des conséquences de cette manière de faire est qu’il ne se
trouvera pas des paquets de ce livre sur les étals des libraires,
sauf si un libraire particulièrement enthousiaste décide de le
faire dans sa librairie.
On
me demande souvent si je fais ces livres pour gagner de l’argent…
Avec ce système de vente à l’exemplaire, c’est à peu près
impossible ; mais en fait, comme disait mon grand-père, ce
n’est pas le but du jeu ; traduction : on s’en fout.
Dès lors, il est clair qu’on ne pousse pas à la consommation :
lit qui veut.
Une
autre raison de cette publication est que les Histoires d’Allemagne
avaient été conçues sur une durée de plusieurs années et
apparaissaient dispersées et perdaient une bonne part de leur
vitalité en raison-même de cet éparpillement. Il convenait d’y
mettre de l’ordre et de les rassembler en un ensemble structuré.
Bonne
idée car en les regroupant, il est apparu que ces chansons jouaient
un rôle de catalyseur de la réflexion sur ce qui est actuellement
le « problème central de l’Europe » :
l’Allemagne.
L’Allemagne
qui fut le Rêve d’Otto (von Bismarck) est déclinée ici en six
rêves qui prolongent celui du premier chancelier. Tous ces rêves
tendent vers le même but : la Grande Allemagne.
On
commencera ici par celui de Guillaume II, qui est donc un chapitre du
déroulement du rêve allemand. Comme on sait, il se terminera par un
épouvantable désastre.
L’unification
allemande était certes un rêve et aurait pu être un rêve réussi,
s’il n’y avait une question de méthode :
la méthode militaire,
l’usage de la force, l’ambition territoriale, le nationalisme et
la guerre étaient des erreurs tragiques.
L’idée
était bonne, excellente même, mais la méthode absolument
exécrable. C’est ainsi qu’on finit par mourir pour des idées…
D’autres
volumes sont prévus. On en reparlera.
Ainsi
Parlait Marco Valdo M.I.
On
peut le trouver à l'adresse :
http://www.publier-un-livre.com/fr/le-livre-en-papier/261-le-reve-de-weimar
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