Le
Rêve de Guillaume sur papier
Après
Dachau Express, voici un autre livre de Marco Valdo M.I. :
c’est le premier tome des Histoires d’Allemagne ;
il s’intitule Le Rêve de Guillaume et couvre les années 1900 à
1919.
Ce
qu’il faut absolument dire ici, ce qui mérite d’être dit et
souligné ici, c’est que sans les Chansons contre la Guerre
(C.C.G.), cette édition papier n’aurait sans doute jamais existé
puisque toutes les chansons et tous les textes (ou presque) qui y
figurent viennent en droite ligne des C.C.G. Ils y ont été conçus
et ils y ont grandi ; l’auteur y a aussi appris à les faire.
Au
final, il y a 29 chansons pour 20 années. Il y en a 9 qui sont des
versions françaises de chansons allemandes, proposées ici par Marco
Valdo M.I. ;
pour certaines, il a même fallu faire la version française
expressément afin de pouvoir les insérer dans le livre.
On
y trouvera donc :
1900
– L’Été à Pékin ; 1901 – Else du Mont des Oliviers ; 1902 –
Canotiers et Casques à Pointe ; 1903 – Les Pragois étaient allés
à Sankt Pauli ;
1904 – Une grande Grève ; 1905 – La belle Canonnière ; 1906 –
U 1, et cætera ; 1907 – Rappaport au Rapport ! ;
1908 – Une Tradition familiale ; 1909 – Un, deux, trois, quatre,
cinq, six Jours ; 1910 – La Grosse Berta ; 1911 – Guillaume
dessine des Bateaux ; 1912 – La Havel était lasse ; 1912 – Le
Crabe et le Kangourou ; 1913 – Le Monument ; 1914 – Boue, Bombe,
Bruit et Brouillard ; 1915 – Casques à Pointe et Casques d’Acier
; 1915 – Lili Marlène ; 1916 – À la Prochaine ! ; 1916 –
Chant des Soldats ; 1916 – Danse macabre 1916 ; 1917 – Alerte au
Gaz ! Gaaz ! Gaaaz ! ; 1917 – Danse macabre en Flandres ; 1918 –
La Der des Ders ; 1918 – La Légende du Soldat mort ; 1919 – Mon
Michel ; 1919 – Achats ; 1919 – Guerre à la Guerre ; 1919 – La
Paix.
Republier
ce qui existe déjà dans les C.C.G. et sur au moins, deux blogs
(Canzones et Histoires d’Allemagne) peut sembler paradoxal, mais il
n’en est rien. Il y a diverses raisons à cela.
La
première, c’est la demande de plusieurs amis qui souhaitaient
pouvoir trouver ces Chansons contre la Guerre (en langue française)
sur papier ; essentiellement par commodité de lecture. Les écrans
lassent l’œil.
La
deuxième, c’est le souhait de l’auteur de voir son travail
présenté sous une autre forme ; peut-être aussi, son envie de
faire des livres et le fait que j’aime les livres.
La
troisième est une opportunité de l’évolution ; tout comme
Internet avait permis la création et le développement (notamment)
des Chansons contre la Guerre (et d’un milliard d’autres sites,
blogs…), les nouvelles formes d’édition sont apparues qui
permettaient de publier des livres sans disposer de grands moyens
financiers et pour tout dire, sans moyen. C’est une forme d’édition
libre qui naissait. Concrètement, je suis mon propre éditeur, mais
également, celui qui écrit les textes, les compose, les met en
page, les corrige ; il n’y a que les imprimer que je ne fais pas.
Ce travail artisanal se rapproche assez de celui du peintre, du
sculpteur. Évidemment, tout ceci n’est possible que parce qu’un
imprimeur peut – grâce à des nouvelles techniques – proposer
une impression à la demande, un exemplaire à la fois et à un prix
raisonnable à l’exemplaire. Ainsi, chaque personne qui le souhaite
peut publier un livre (mais il faut évidemment pouvoir faire,
c’est-à-dire concevoir et écrire un livre, ce qui est un autre
sujet), mais aussi peut commander directement son exemplaire du Rêve
de Guillaume à l’imprimeur et régler son dû à l'imprimeur.
Une
des conséquences de cette manière de faire est qu’il ne se
trouvera pas des paquets de ce livre sur les étals des libraires,
sauf si un libraire particulièrement enthousiaste décide de le
faire dans sa librairie.
On
me demande souvent si je fais ces livres pour gagner de l’argent…
Avec ce système de vente à l’exemplaire, c’est à peu près
impossible ; mais en fait, comme disait mon grand-père, ce n’est
pas le but du jeu ; traduction : on s’en fout. Dès lors, il est
clair qu’on ne pousse pas à la consommation : lit qui veut.
Une
autre raison de cette publication est que les Histoires d’Allemagne
avaient été conçues sur une durée de plusieurs années et
apparaissaient dispersées et perdaient une bonne part de leur
vitalité en raison-même de cet éparpillement. Il convenait d’y
mettre de l’ordre et de les rassembler en un ensemble structuré.
Bonne
idée car en les regroupant, il est apparu que ces chansons jouaient
un rôle de catalyseur de la réflexion sur ce qui est actuellement
le « problème
central de l’Europe » :
l’Allemagne.
L’Allemagne
qui fut le Rêve d’Otto (von Bismarck) est déclinée ici en six
rêves qui prolongent celui du premier chancelier. Tous ces rêves
tendent vers le même but :
la Grande Allemagne.
On
commencera ici par celui de Guillaume II, qui est donc un chapitre du
déroulement du rêve allemand. Comme on sait, il se terminera par un
épouvantable désastre.
L’unification
allemande était certes un rêve et aurait pu être un rêve réussi,
s’il n’y avait une question de méthode :
la méthode militaire, l’usage de la force, l’ambition
territoriale, le nationalisme et la guerre étaient des erreurs
tragiques.
L’idée
était bonne, excellente même, mais la méthode absolument
exécrable. C’est ainsi qu’on finit par mourir pour des idées…
D’autres
volumes sont prévus. On en reparlera.
Ainsi
Parlait Marco Valdo M.I.
On peut le trouver à l'adresse :
http://www.publier-un-livre.com/fr/le-livre-en-papier/261-le-reve-de-guillaume
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire