mercredi 6 avril 2016

ET POURTANT, IL SOUFFLE

ET POURTANT, IL SOUFFLE

Version française – ET POURTANT, IL SOUFFLE – Marco Valdo M.I. – 2016
Chanson italienne – Eppure soffiaPierangelo Bertoli – 1976





ÉOLE SOUFFLE ENCORE ET TOUJOURS 






Pour le commentaire, voir LE FLEUVE PÔ de Ricky Gianco.

L’eau se remplit d’écume et le ciel, de brumes ;
La lèpre chimique détruit la vie dans les fleuves.
Mortellement malades, les oiseaux volent avec peine.
L’intérêt glacé a condamné les portes de la vie.
Une île entière a trouvé dans la mer une tombe.
Le faux progrès a voulu tester une bombe ;
Puis, la pluie, qui devrait désaltérer la terre vivante,
Lui apporte par contre la mort radioactive.

Et pourtant, le vent souffle encore là-haut,
Il vaporise l’eau à la proue des bateaux,
Il susurre des chansons aux feuilles,
Il embrasse les fleurs, mais jamais ne les cueille.

Un jour, l’argent a découvert la guerre mondiale,
Il a mis sa marque putride sur l’instinct bestial.
Il a tué, brûlé, détruit en une ronde triste,
Il a enveloppé d’un noir linceul toute la terre
Et vite caché la clé d’inventions secrètes.
Ainsi se couvriront de boue même les planètes,
Se pollueront les étoiles, ira la guerre parmi les soleils.
Ils appellent erreurs leurs crimes contre la vie.

Et pourtant, le vent souffle encore là-haut,
Il vaporise l’eau à la proue des bateaux,
Il susurre des chansons aux feuilles,
Il embrasse les fleurs, mais jamais ne les cueille.
Et pourtant, il effleure les campagnes,
Il caresse les flancs des montagnes,
Il ébouriffe les cheveux des femmes ;
Avec les oiseaux, il court à perdre haleine.
Et pourtant, le vent souffle encore là-haut ! ! !



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