APRÈS
LA PLUIE
Version
française – APRÈS LA PLUIE – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson
italienne – Dopo
la pioggia – Ratti della Sabina
d’Anton
Virgilio Savona et Gianni Rodari.
ET APRÈS LA GUERRE ? |
On
veut toujours croire que la paix est une conséquence de la guerre.
Mais ce serait bien si on avait la paix sans la guerre.
Oh,
oh, dit Lucien l’âne, voilà une chanson bien aimable. Et quelle
belle idée que la paix sans la guerre… Mais ma mémoire d’âne
me dit qu’autant que j’ai vécu et parcouru le monde – autant
dire depuis toujours ou presque, souviens-toi j’étais à Counaxa,
j’étais aux Thermopyles… Je te rassure tout de suite, mon ami
Marco Valdo M.I., j’y étais pour ainsi dire de passage… Je ne
m’en suis pas mêlé, je les ai laissé se battre et dès qu’ils
ont fait mine de s’intéresser à moi, j’ai fui et je me suis
caché en attendant qu’ils se calment… J’étais de passage à
Counaxa, qui n’est pas très éloignée de l’actuelle Bagdad,
question de situer l’affaire et de montrer que la guerre à Bagdad
n’est pas une chose nouvelle… On s’est toujours fait assassiner
dans ce coin-là, mais ce n’est pas le seul… Donc, ce rappel pour
t’indiquer que jusqu’à présent, comme je disais de mémoire
d’âne, qui est plus ancienne et plus cultivée que celle d’un
président ou d’un militaire étazunien, jusqu’à présent on a
surtout connu la guerre sans la paix.
Bien
vu, Lucien mon ami l’âne baroudeur, j’en conclus qu’on saura
faire la paix quand il n’y aura plus de guerre. Cela sans entrer
dans de longues diversions à propos de la Guerre de Cent Mille Ans,
toujours en cours. Mais, vois-tu Lucien l’âne à l’âme
poétique, il y a quelque chose qui me gêne dans cette aimable
chanson et c’est qu’on y parle de supprimer l’orage, autant
dire de faire disparaître le mauvais temps …
Peste…
ô rage, ô désespoir… en quoi cela t’attriste-t-il à ce point,
mon brave ami Marco Valdo M.I. ?
Souviens-toi,
Lucien l’âne mon ami érudit, de cette superbe chanson de Georges
Brassens, intitulée précisément L’Orage (je vais d’ailleurs la
proposer illico aux CCG) qui commence, rappelle-toi, ainsi :
Parlez-moi
de la pluie et non pas du beau temps
Le
beau temps me dégoûte et me fait grincer les dents
Le
bel azur me met en rage
Car
le plus grand amour qui me fut donné sur terre
Je
le dois au mauvais temps, je le dois à Jupiter
Il
me tomba d’un ciel d’orage …
Tu
vois bien qu’on ne pourra jamais accepter de supprimer l’orage…
et puis, moi, j’aime la pluie…
Moi
aussi dit Lucien l’âne, surtout quand elle lave le dos trop
chauffé par le soleil… Mais on ne va quand même pas en faire un
fromage…
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane (pacifiquement)
Après
la pluie, vient le beau temps,
Dans
le ciel brille l’écharpe d’Iris
Comme
un pont couvert de bannières de toutes les couleurs
Qui
font la fête au soleil.
Et
c’est si beau à regarder, là-haut
Et
de faire rouler des pensées entre le rouge et le bleu,
Malheureusement,
on le voit
Seulement
après l’orage.
Et
moi, je me demande s’il ne serait pas mieux
De
se passer de l’orage ?
Un
arc-en-ciel sans tempête
Ce
serait une vraie fête.
Peut-être
même, une fête pour toute la terre,
De
savoir faire la paix avant la guerre,
Ce
serait la fête, la plus belle des fêtes,
Savoir
faire la paix sans faire la guerre.
Peut-être
même, une fête pour toute la terre,
De
savoir faire la paix avant la guerre,
Ce
serait la fête, la plus belle des fêtes,
Savoir
faire la paix sans faire la guerre.
Savoir
faire la paix sans faire la guerre.
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