jeudi 3 décembre 2015

APRÈS LA PLUIE

APRÈS LA PLUIE

Version française – APRÈS LA PLUIE – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson italienne – Dopo la pioggia – Ratti della Sabina
d’Anton Virgilio Savona et Gianni Rodari.




ET APRÈS LA GUERRE ? 




On veut toujours croire que la paix est une conséquence de la guerre. Mais ce serait bien si on avait la paix sans la guerre.

Oh, oh, dit Lucien l’âne, voilà une chanson bien aimable. Et quelle belle idée que la paix sans la guerre… Mais ma mémoire d’âne me dit qu’autant que j’ai vécu et parcouru le monde – autant dire depuis toujours ou presque, souviens-toi j’étais à Counaxa, j’étais aux Thermopyles… Je te rassure tout de suite, mon ami Marco Valdo M.I., j’y étais pour ainsi dire de passage… Je ne m’en suis pas mêlé, je les ai laissé se battre et dès qu’ils ont fait mine de s’intéresser à moi, j’ai fui et je me suis caché en attendant qu’ils se calment… J’étais de passage à Counaxa, qui n’est pas très éloignée de l’actuelle Bagdad, question de situer l’affaire et de montrer que la guerre à Bagdad n’est pas une chose nouvelle… On s’est toujours fait assassiner dans ce coin-là, mais ce n’est pas le seul… Donc, ce rappel pour t’indiquer que jusqu’à présent, comme je disais de mémoire d’âne, qui est plus ancienne et plus cultivée que celle d’un président ou d’un militaire étazunien, jusqu’à présent on a surtout connu la guerre sans la paix.

Bien vu, Lucien mon ami l’âne baroudeur, j’en conclus qu’on saura faire la paix quand il n’y aura plus de guerre. Cela sans entrer dans de longues diversions à propos de la Guerre de Cent Mille Ans, toujours en cours. Mais, vois-tu Lucien l’âne à l’âme poétique, il y a quelque chose qui me gêne dans cette aimable chanson et c’est qu’on y parle de supprimer l’orage, autant dire de faire disparaître le mauvais temps …

Peste… ô rage, ô désespoir… en quoi cela t’attriste-t-il à ce point, mon brave ami Marco Valdo M.I. ?

Souviens-toi, Lucien l’âne mon ami érudit, de cette superbe chanson de Georges Brassens, intitulée précisément L’Orage (je vais d’ailleurs la proposer illico aux CCG) qui commence, rappelle-toi, ainsi :
Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps
Le beau temps me dégoûte et me fait grincer les dents
Le bel azur me met en rage
Car le plus grand amour qui me fut donné sur terre
Je le dois au mauvais temps, je le dois à Jupiter
Il me tomba d’un ciel d’orage …

Tu vois bien qu’on ne pourra jamais accepter de supprimer l’orage… et puis, moi, j’aime la pluie…

Moi aussi dit Lucien l’âne, surtout quand elle lave le dos trop chauffé par le soleil… Mais on ne va quand même pas en faire un fromage…

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane (pacifiquement)



Après la pluie, vient le beau temps,
Dans le ciel brille l’écharpe d’Iris
Comme un pont couvert de bannières de toutes les couleurs
Qui font la fête au soleil.

Et c’est si beau à regarder, là-haut
Et de faire rouler des pensées entre le rouge et le bleu,
Malheureusement, on le voit
Seulement après l’orage.

Et moi, je me demande s’il ne serait pas mieux
De se passer de l’orage ?
Un arc-en-ciel sans tempête
Ce serait une vraie fête.
Peut-être même, une fête pour toute la terre,
De savoir faire la paix avant la guerre,
Ce serait la fête, la plus belle des fêtes,
Savoir faire la paix sans faire la guerre.

Peut-être même, une fête pour toute la terre,
De savoir faire la paix avant la guerre,
Ce serait la fête, la plus belle des fêtes,
Savoir faire la paix sans faire la guerre.
Savoir faire la paix sans faire la guerre.

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