mardi 1 septembre 2015

La Guerre de l'Eau

La Guerre de l'Eau


Chanson française – La Guerre de l'Eau – Marco Valdo M.I. – 2015




L'Iran et la Californie se dessèchent déjà...
Lac Amoun en Iran




Ah, Lucien l'âne mon ami, en ces temps de grandes migrations – quelles qu'en soient les raisons, elles sont toujours une fuite devant un danger ; un repli stratégique, dirait le militaire ; une tentative de trouver un lieu où il est possible de vivre à peu près correctement… Donc, en ces temps de migrations, qui bouleversent l'ordre établi chez les « assis » de ce monde et même parfois les consciences, on n'entend parler que de barrages et d'endiguements. Comme si on pouvait arrêter la pluie.


On le peut, ça s'est déjà vu… dit Lucien l'âne, un peu interloqué tout de même. En usant d'un parapluie ou en mettant un toit. C'est assez efficace…


Je ne l'ignore pas, mais un parapluie ou un toit de la taille d'un continent, ça me paraît difficile à mettre en œuvre. Ce que je voulais dire avec ces métaphores aquatiques, c'est l'eau nous réserve de drôles de surprises. Et ceci m'amène à te dire que cette chanson n'est pas tombée du ciel, mais qu'elle est sortie tout droit d'un article d'un « professeur émérite de l'Institut des Hautes Études Internationales de Genève » – Mohammad-Reza Djalili, paru aujourd'hui dans le quotidien suisse Le Temps, relayant les propos d'un ex-ministre iranien de l’Agriculture, Issa Kalantari, article dont le titre est tout un cri d'alarme : « La grande catastrophe iranienne, c'est maintenant » (http://www.letemps.ch/Page/Uuid/c9c82442-4f35-11e5-81d9-3af08ac280c8/La_grande_catastrophe_iranienne_cest_maintenant), dont je te cite une phrase d'introduction : « lacs et cours d'eau sont asséchés et les deux tiers de la population pourraient être contraints d'émigrer... », sachant que l'Iran a environ 80.000.000 habitants, soit environ 55.000.000 d'émigrés potentiels pour le seul Iran… Dans le désordre, comme autres lieux problématiques, je citerais la Californie, la mer d'Aral, la Mer Rouge, le Sahel….


Tout un Kalahari, dit Lucien l'âne. Puisque le terme Kalahari dérive de Kgalagadi, qui signifie « grande soif » en langue tswana (de « keir », « grande soif »), ou du mot « Khalagari », « Kgalagadi » ou « Kalagare », signifiant « lieu sans eau ».


En effet, et quand on voit déjà ce que quelques centaines de milliers de migrants provoquent comme panique et bouleversement en Europe actuellement… Bref, on n'est qu'au début des surprises écologiques et humaines. Le ministre iranien, parlant de l'Iran, dit : « Ce que nous faisons avec les nappes phréatiques de notre pays prépare un génocide ». Par ailleurs, on annonce la fonte des pôles, des glaciers, la disparition des lacs… Voilà pourquoi j'ai fait cette chanson, juste pour parler de ça. Quant à sa genèse et à ce petit refrain ironique et rageur, il trottait dans ma tête dès le départ, car c'est celui d'une chanson fort connue et appréciée dans nos régions. Il suffit que quelqu'un l'entame dans une soirée pour que tout le monde (ou presque) reprenne ce refrain : « Chef, un petit verre, on a soif ! » ; le titre de la chanson est d'ailleurs tout bêtement : « On a soif ! ». Je l’insérerai ici prochainement, car c'est aussi une chanson dite « du légionnaire ». Toute une histoire !


Oh, je la connais bien cette chanson ; elle m'a tellement cassé les oreilles… Mais enfin, à y réfléchir, j'attends avec intérêt tes commentaires lors de sa prochaine insertion. Pour le reste, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde dispendieux, dipsomane, disparate, disgracieux et cacochyme.



Heureusement !


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane



Après avoir marché pendant des mois,
Le jour, la nuit, par le chaud, par le froid.
Pendant des jours, on ne mangeait pas.
L'émigration, c'est dur, ce n'est pas la joie.
Passer les montagnes, les rivières, les déserts,
Franchir les mers, les murs, les frontières ;
Fuir toujours, s'incliner et se taire
Tout accepter pour échapper à l'enfer.


Chef, un petit verre, on a soif !
Une petite guerre, on a soif !
On a soif !
On a soif !

On est des milliards sur la Terre.
On boit de l'eau, du vin, même de la bière.
Certains survivent dans les déserts,
D'autres vivent au bord de la mer.
Il y a les pluies, les tempêtes, les tremblements de terre.
Des sécheresses, des éruptions solaires,
Mille catastrophes se préparent dans l'air.
Quand il n'y aura plus d'eau, ce sera la guerre.

Chef, un petit verre, on a soif !
Une petite guerre, on a soif !
On a soif !
On a soif !

Déjà, les gens à cause des guerres
Des religions, des persécutions sectaires
Émigrent en masse vers les pays d'outre-mer
Certains même vont à l'autre bout de la Terre.
Quand tout le monde sera au même endroit,
On sera fort à l'étroit !
Qu'on accueille ou pas, le flot ne s'arrête pas.
Aucune force n'y suffira !

Chef, un petit verre, on a soif !
Une petite guerre, on a soif !
Encore une guerre, on a soif !
On a soif !


L'Iran et la Californie se dessèchent déjà,
Le Kalahari, le Gobi, le Sahara s'étendent à grands pas.
Quand il n'y aura plus d'eau, pour les gens de là
Ce sera mort ou l'exil, il n'y aura pas d'autre choix !
Les pôles, les glaciers, les Alpes, l'Himalaya
Fondent et s'assèchent tous à la fois.
Le vrai désastre n'est pas encore là.
C'est pour demain, quand l'eau se tarira.

Chef, un petit verre, on a soif ! 
Une petite guerre, on a soif !
Encore une guerre, on a soif !
On a soif !

Pour d'autres, l'eau montera.
Et ce sera le même effroi.
Des villes et des régions entières
Finiront sous la mer.
Barrages, étiers, marais, rivières
Mais pour que ça n'arrive pas,
On bloquera les frontières, les détroits.
Rien n'y fera, la grande vague déferlera.

Chef, un petit verre, on a soif !
Une petite guerre, on a soif !
Encore une guerre, on a soif !
On a soif !


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