Chanson française – La Guerre de l'Eau – Marco Valdo M.I. – 2015
L'Iran et la Californie se dessèchent déjà... Lac Amoun en Iran |
Ah,
Lucien l'âne mon ami, en ces temps de grandes migrations – quelles
qu'en soient les raisons, elles sont toujours une fuite devant un
danger ; un repli stratégique, dirait le militaire ; une
tentative de trouver un lieu où il est possible de vivre à peu près
correctement… Donc, en ces temps de migrations, qui bouleversent
l'ordre établi chez les « assis » de ce monde et même
parfois les consciences, on n'entend parler que de barrages et
d'endiguements. Comme si on pouvait arrêter la pluie.
On
le peut, ça s'est déjà vu… dit Lucien l'âne, un peu interloqué
tout de même. En usant d'un parapluie ou en mettant un toit. C'est
assez efficace…
Je
ne l'ignore pas, mais un parapluie ou un toit de la taille d'un
continent, ça me paraît difficile à
mettre en œuvre.
Ce que je voulais dire avec
ces métaphores aquatiques, c'est l'eau nous réserve de drôles de
surprises. Et
ceci m'amène à te dire que cette chanson n'est pas tombée du ciel,
mais qu'elle est sortie tout droit d'un article d'un « professeur
émérite de l'Institut des Hautes Études Internationales de
Genève » – Mohammad-Reza Djalili, paru aujourd'hui dans le quotidien
suisse Le Temps, relayant les propos d'un ex-ministre iranien de
l’Agriculture, Issa Kalantari, article dont le titre est tout un
cri d'alarme : « La
grande catastrophe iranienne, c'est maintenant »
(http://www.letemps.ch/Page/Uuid/c9c82442-4f35-11e5-81d9-3af08ac280c8/La_grande_catastrophe_iranienne_cest_maintenant),
dont je te cite une phrase d'introduction : « lacs et
cours d'eau sont asséchés et les deux tiers de la population
pourraient être contraints d'émigrer... », sachant que l'Iran
a environ 80.000.000 habitants, soit environ 55.000.000 d'émigrés
potentiels pour le seul Iran… Dans le désordre, comme autres lieux
problématiques, je citerais la Californie, la mer d'Aral, la Mer
Rouge, le Sahel….
Tout
un Kalahari, dit Lucien l'âne. Puisque le terme Kalahari dérive de
Kgalagadi, qui signifie « grande soif » en langue tswana
(de « keir », « grande soif »), ou du mot
« Khalagari », « Kgalagadi » ou « Kalagare »,
signifiant « lieu sans eau ».
En
effet, et quand on voit déjà ce que quelques centaines de milliers
de migrants provoquent comme panique et bouleversement en Europe
actuellement… Bref, on n'est qu'au début des surprises écologiques
et humaines. Le ministre iranien, parlant de l'Iran, dit : « Ce
que nous faisons avec les nappes phréatiques de notre pays prépare
un génocide ». Par ailleurs, on annonce la fonte des pôles,
des glaciers, la disparition des lacs… Voilà pourquoi j'ai fait
cette chanson, juste pour parler de ça. Quant à sa genèse et à ce
petit refrain ironique et rageur, il trottait dans ma tête dès le
départ, car c'est celui d'une chanson fort connue et appréciée
dans nos régions. Il suffit que quelqu'un l'entame dans une soirée
pour que tout le monde (ou presque) reprenne ce refrain :
« Chef, un petit verre, on a soif ! » ; le
titre de la chanson est d'ailleurs tout bêtement : « On a
soif ! ». Je l’insérerai ici prochainement, car c'est
aussi une chanson dite « du légionnaire ». Toute une
histoire !
Oh,
je la connais bien cette chanson ; elle m'a tellement cassé les
oreilles… Mais enfin, à y réfléchir, j'attends avec intérêt
tes commentaires lors de sa prochaine insertion. Pour le reste,
reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde
dispendieux, dipsomane, disparate, disgracieux et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Après
avoir marché pendant des mois,
Le
jour, la nuit, par le chaud, par le froid.
Pendant
des jours, on ne mangeait pas.
L'émigration, c'est dur, ce n'est pas la joie.
L'émigration, c'est dur, ce n'est pas la joie.
Passer
les montagnes, les rivières, les déserts,
Franchir
les mers, les murs, les frontières ;
Fuir
toujours, s'incliner et se taire
Tout accepter pour échapper à l'enfer.
Tout accepter pour échapper à l'enfer.
Chef,
un petit verre, on a soif !
Une petite guerre, on a soif !
On a soif !
On a soif !
On est des milliards sur la Terre.
On boit de l'eau, du vin, même de la bière.
Une petite guerre, on a soif !
On a soif !
On a soif !
On est des milliards sur la Terre.
On boit de l'eau, du vin, même de la bière.
Certains
survivent dans les déserts,
D'autres
vivent au bord de la mer.
Il
y a les pluies, les tempêtes, les tremblements de terre.
Des
sécheresses, des éruptions solaires,
Mille
catastrophes se préparent dans l'air.
Quand
il n'y aura plus d'eau, ce sera la guerre.
Chef,
un petit verre, on a soif !
Une petite guerre, on a soif !
On a soif !
On a soif !
Une petite guerre, on a soif !
On a soif !
On a soif !
Déjà, les gens à cause des guerres
Des
religions, des persécutions sectaires
Émigrent
en masse vers les pays d'outre-mer
Certains
même vont à l'autre bout de la Terre.
Quand
tout le monde sera au même endroit,
On
sera fort à l'étroit !
Qu'on
accueille ou pas, le flot ne s'arrête pas.
Aucune
force n'y suffira !
Chef,
un petit verre, on a soif !
Une petite guerre, on a soif !
Une petite guerre, on a soif !
Encore
une guerre, on a soif !
On a soif !
On a soif !
L'Iran
et la Californie se dessèchent déjà,
Le
Kalahari, le Gobi, le Sahara s'étendent à grands pas.
Quand
il n'y aura plus d'eau, pour les gens de là
Ce
sera mort ou l'exil, il n'y aura pas d'autre choix !
Les
pôles, les glaciers, les Alpes, l'Himalaya
Fondent
et s'assèchent tous à la fois.
Le
vrai désastre n'est pas encore là.
C'est
pour demain, quand l'eau se tarira.
Chef,
un petit verre, on a soif !
Une petite guerre, on a soif !
Encore
une guerre, on a soif !
On a soif !
On a soif !
Pour
d'autres, l'eau montera.
Et
ce sera le même effroi.
Des
villes et des régions entières
Finiront
sous la mer.
Barrages,
étiers, marais, rivières
Mais
pour que ça n'arrive pas,
On
bloquera les frontières, les détroits.
Rien
n'y fera, la grande vague déferlera.
Chef,
un petit verre, on a soif !
Une petite guerre, on a soif !
Une petite guerre, on a soif !
Encore
une guerre, on a soif !
On a soif !
On a soif !
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