STEFAN ZWEIG
Version
française – STEFAN ZWEIG – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson
italienne – Stefan
Zweig – Paolo
Benvegnù – 2014
Moi toujours distrait et hors du temps, Je cire mes chaussures et je prépare l'infini : Cent gouttes dans un verre. |
J'ai
donné une version française (je me garderais bien, comme tu le
sais, de parler de traduction, genre qui relève de techniques et de
connaissances qui m'échappent ; ceci pour prévenir le lecteur
innocent de ce qu'il peut allègrement tout ce qui lui passerait par
la tête comme critiques et chicaner sur une chose ou l'autre –
voilà pour la version française) de cette chanson italienne
intitulée Stefan Zweig, qui eut la chance de naître « Viennois »
aux moments où Vienne avait encore en ses murs la plus belle
collection d'écrivains, de poètes, de penseurs, de philosophes, de
musiciens, d’artistes et de médecins. Le revers de l'Histoire fut
aussi que ce fut le moment où l'Autriche entrait en déliquescence
et donnait le jour à un tambour de fer blanc qui allait trublionner
le monde, chasser le Juif comme d'autres chassent le vivant et
détruisent la vie elle-même. Le péril fut conjuré, le dément et
ses hordes anéantis (provisoirement ?). Entretemps, Stefan Zweig
s'était suicidé.
Il
me semble qu'il ne fut pas le seul à fermer les yeux de dégoût…
En
effet, de mémoire et sans trop chercher, parmi ceux-là qui –
dernier geste – se sont immolés, épuisés après avoir longtemps
fait face au tsunami d'imbécillité qu'est le nazisme, je peux te
citer : Ernst Toller, Kurt Tucholsky, Klaus Mann, Joseph Roth…
Une autre façon de contrer la Bête. D'ailleurs,
ils sont toujours là comme dans l'Ode
à Kesselring :
«
à nos postes
morts et vivants avec le même engagement
peuple serré autour du monument
qui s'appelle
aujourd'hui et pour toujours
RÉSISTANCE. »
morts et vivants avec le même engagement
peuple serré autour du monument
qui s'appelle
aujourd'hui et pour toujours
RÉSISTANCE. »
Quant
à nous, Marco Valdo M.I. mon ami, dit Lucien l'âne en relevant sa
crinière, reprenons notre part de cette tâche prophylactique et
tissons le linceul de ce vieux monde encombré de guerres, malade,
raciste, nationaliste, fanatique et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Poursuivis des éclairs,
Sacrifiés à la mer,
Nous aurons des mains blanches pour sentir le Soleil.
Poursuivis des éclairs,
Sacrifiés à la mer,
Nous aurons des mains blanches pour sentir le Soleil.
Parfaits et clairs,
Comme les pas dans la neige
Et les crépuscules d'hier
Dans les récits à sonnailles.
Mais
moi moi, où ai-je été ?
Qu'il me semble n'avoir jamais vécu.
Et moi, où ai-je été ?
Qu'il me semble n'avoir jamais vécu.
Qu'il me semble n'avoir jamais vécu.
Et moi, où ai-je été ?
Qu'il me semble n'avoir jamais vécu.
Je
juge sans savoir,
Ce qui fut de moi,
De mes courses légères sur les collines ensoleillées
À la recherche perdue de mon sang imprécis,
De l'impossible amour entre sentiment et instant.
Ce qui fut de moi,
De mes courses légères sur les collines ensoleillées
À la recherche perdue de mon sang imprécis,
De l'impossible amour entre sentiment et instant.
Mais
moi moi, où ai-je été ?
Qu'il me semble n'avoir jamais vécu.
Et moi, où ai-je été ?
Qu'il me semble n'avoir jamais vécu.
Qu'il me semble n'avoir jamais vécu.
Et moi, où ai-je été ?
Qu'il me semble n'avoir jamais vécu.
Moi toujours distrait et hors du temps,
Je cire mes chaussures et je prépare l'infini :
Cent gouttes dans un verre.
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