MAIS À STALINGRAD : NON !
Version
française – MAIS À STALINGRAD : NON ! A – Marco Valdo
M.I. – 2015
Tu es le berger des âmes... |
15 janvier 1945 : 13 partisans de la Brigade Tom de Casale Monferrato sont assassinés. 15 janvier 2005, à soixante ans de distance, « Yo Yo Mundi » sur la loge du théâtre du XVIIIe siècle de Casale donnent vie, avec d'autres musiciens et des voix de Fabrizio Pagella et de Giuseppe Cederna, en un récital-concert, justement à cette histoire,
13 partisans, 13 musiciens sur la scène, étranges coïncidences !
« Résistance », un double cd, précieux témoignage audio et vidéo de comment pour « Yo yo mundi » la musique a toujours été et doit continuer à être : un véhicule de culture, de mémoires, de souvenirs, d'histoires et de poésie.
« Merci,
maintenant et toujours, à tous les hommes et les femmes qui ont vécu
ces années de lutte et d'espoir et qui ont lutté – au prix de
leur vie – pour libérer l'Italie du fascisme et des nazis. Merci à
tous ceux qui continuent à lutter pour les mêmes idéaux contre les
nouveaux fascismes ». Ainsi lit-on dans les premières pages du
petit livret très soigné, pendant que du lecteur cd commencent à
se répandre les premières notes du concert, qui s'ouvre sur un
fragment de la poésie « Partigia » de Primo Levi.
L'une après l'autre, les plages du cd se laissent écouter sans nul besoin de commentaires, parce que chaque mot pourrait sembler inutilement et irrémédiablement déplacé.
L'une après l'autre, les plages du cd se laissent écouter sans nul besoin de commentaires, parce que chaque mot pourrait sembler inutilement et irrémédiablement déplacé.
La musique de Yo Yo Mundi voyage en équilibre instable entre la chanson d'auteur et les ambiances liées à la musique populaire et acoustique faite d'accordéons, guitares, violons et percussions. Parmi les morceaux plus beaux du cd, on remarquera « Eurialo et Niso » ballade écrite par Massimo Bubola, « Brigade Partisane Alphaville », et « Le dernier témoin ». À signaler en outre « Mais à Stalingrad non ! » fragment, inséré dans le concert, tiré d'un vieux vinyle des « Lettres de Stalingrad » avec la voix d'Arnoldo Foà, et enfin une nouvelle version, presque rock de « Bella ciao ».
Tu es le berger des âmes, père, et dans l'ultime lettre, on dit seulement la vérité, ou bien ce qu'on considère vrai.
J'ai cherché Dieu dans chaque trou, dans chaque maison détruite, dans chaque coin, dans chaque camarade, quand j'étais dans la tranchée, et dans le ciel.
Dieu ne s'est pas montré, quand mon coeur criait après lui.
Les maisons étaient détruites, les camarades étaient trop héroïques ou aussi lâches que moi; sur la terre, ce n'était que faim et homicide et du ciel tombaient les bombes et le feu.
Seul Dieu n'y était pas. Non, père, il n'y a aucun Dieu.
Je l'écris à nouveau, et je sais que c'est une chose terrible et pour moi irréparable. Et si vraiment il doit y avoir un Dieu, c'est seulement chez vous, dans vos livres de psaumes et dans vos prières, dans les pieux mots des prêtres et des bergers, dans le son des cloches et dans le parfum de l'encens.
Mais à Stalingrad, non !
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