(avec l'aide d'un imitateur de voix animales)
Version
française – LE DÉBUT DE LA GUERRE MONDIALE EN 1914 (avec l'aide
d'un imitateur de voix animales) – 2015
Chanson
allemande – Der
Beginn des Weltkrieges 1914 (unter Zuhilfenahme eines
Tierstimmenimitators) – Einstürzende
Neubauten – 2014
Ces deux dames, ne soupçonnant rien, s'en vont promener ... |
Maintenant,
Lucien l'âne mon ami, je pense qu'elle va bien te plaire cette
canzone, qui est une authentique Canzone contre la Guerre, mais en
même temps une chanson drôle où interviennent les animaux. En
somme, c'est le début de la Guerre mondiale vu par les animaux.
En
effet, cela devrait me plaire et j'ai hâte de la découvrir.
Cependant, dis-moi Marco Valdo M.I. mon ami, parmi tous ces animaux
qui assistent au début d'une des plus grandes tueries parmi les
hommes, y a-t-il un âne ?
Malheureusement
non. Mais
depuis ton intervention ici-même, oui. Cependant,
je voudrais te rassurer en rappelant que La
Déclaration Universelle des Droits de l'Âne [[49337]]
–
et cette fois, de l'âne seul – se voulait valoir pour toutes
espèces, l'humaine y compris. Inversement, ici, les animaux qui
apparaissent et se manifestent parlent pour tous les animaux et donc,
aussi
bien pour les ânes et les humains.
Mais
en quoi est-elle contre la guerre… ? Peux-tu me le dire ?
Certainement,
Lucien l'âne mon ami. En premier lieu, il est évident qu'elle ne
contient aucune condamnation explicite de la guerre, ni des armées,
ni rien de ce genre. Cependant, elle utilise une autre voie :
elle présente ce grand moment de l'histoire de manière ridicule,
elle vise à la noyer dans l'acide comique. Elle l'évoque avec une
ironie décapante et lui signifie son mépris par les cris des
animaux. L'oie fait « zschzschGUERRE. ZschzschGUERRE… »,
approuvée par son époux le canard qui dit : « nanana
coincoin. nanana coincoin » ;
la
poule : « cotcot-GUERRE, cotcot-GUERRE » et
« kodaakSOLDAAATS… kodaak SOLDAAATS »… et pour finir
, un paon qui s'exclame « HIITLER, HIIIIITLER, HIIIIITLER ».
Je
comprends et j'apprécie beaucoup. Maintenant, reprenons notre tâche
et tissons le linceul de ce vieux monde grand faiseur de guerres,
hautement belliqueux, matamoresque et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
ATTENTION
Nous
entendons maintenant le début de la guerre mondiale en 1914
Les jours d'août 1914 sont encore inoubliables pour nous tous :
L'excitation qui saisissait alors l'humanité entière était si grande que même la faune fut saisie par elle.
Les jours d'août 1914 sont encore inoubliables pour nous tous :
L'excitation qui saisissait alors l'humanité entière était si grande que même la faune fut saisie par elle.
Il
suffisait seulement d'avoir des yeux et des oreilles.
Moi-même, j'eus l' occasion en Alsace de conforter mes observations à ce sujet.
Déjà la mi-août 1914, nous étions installés dans un petit village des Vosges ; et en plus de nous, il y avait là encore
Une oie
Une oie correcte
Une oie merveilleuse
— qui avec un canard, ainsi que je l'ai appris plus tard, eut une fille illégitime, comme j'ai pu comprendre : elle l'avait couvée et par reconnaissance, les deux furent inséparables.
Moi-même, j'eus l' occasion en Alsace de conforter mes observations à ce sujet.
Déjà la mi-août 1914, nous étions installés dans un petit village des Vosges ; et en plus de nous, il y avait là encore
Une oie
Une oie correcte
Une oie merveilleuse
— qui avec un canard, ainsi que je l'ai appris plus tard, eut une fille illégitime, comme j'ai pu comprendre : elle l'avait couvée et par reconnaissance, les deux furent inséparables.
Ainsi
: Ces deux dames, ne soupçonnant rien, s'en vont promener sur la
route,
Quand tout à coup des nuages de poussière se mettent à tourbillonner
Et derrière lesquels se profilent en rang
Des masses grises d'une armée qui se rapproche.
Quand tout à coup des nuages de poussière se mettent à tourbillonner
Et derrière lesquels se profilent en rang
Des masses grises d'une armée qui se rapproche.
L'oie,
dont la vigilance est bien connue depuis le Capitole, est aussi dans
ce cas la première qui remarqua le chahut, car elle fit demi-tour
immédiatement, vînt jeter l'alarme dans la basse-cour
:
« zschzschGUERRE. ZschzschGUERRE… » ; le canard placide cancane derrière elle, disant « nanana coincoin. nanana coincoin ».
Ils alertent le chien de garde : « zschzschGUERRE guerre
KRIIIGKRIIIGOU ! »
« OÙ ? Woua ? Où Woù ? »
« zschzschGUERRE. ZschzschGUERRE… » ; le canard placide cancane derrière elle, disant « nanana coincoin. nanana coincoin ».
Ils alertent le chien de garde : « zschzschGUERRE guerre
KRIIIGKRIIIGOU ! »
« OÙ ? Woua ? Où Woù ? »
Arrive
la famille des poulets, la poule, une dame très curieuse et plus
âgée qui veut vérifier la chose de ses propres yeux. Alors, elle
saute sur le mur, avec un effort (par suite de son
obésité) :« cotcot-GUERRE, cotcot-GUERRE »
Elle est maintenant en haut et elle voit maintenant aussi ce qui arrive :
Et correctement, elle énonce : « kodaakSOLDAAATS… kodaakSOLDAAATS »
Le coq, son époux, beaucoup plus jeune qu'elle, qui en outre se dit, toutefois en tant que son mari
Très rigoureux, il se dit :
Soldats, c'est une notion fort large, mais « Quelle sorte de soldats, quelle sorte de soldats ? ? »
Avec facilité, il saute sur le mur et lève les yeux à sa manière et constate
« IIINFANTRIIIIE ! ! ! ! IIINFANTRIIIIE ! ! ! ! »
Elle est maintenant en haut et elle voit maintenant aussi ce qui arrive :
Et correctement, elle énonce : « kodaakSOLDAAATS… kodaakSOLDAAATS »
Le coq, son époux, beaucoup plus jeune qu'elle, qui en outre se dit, toutefois en tant que son mari
Très rigoureux, il se dit :
Soldats, c'est une notion fort large, mais « Quelle sorte de soldats, quelle sorte de soldats ? ? »
Avec facilité, il saute sur le mur et lève les yeux à sa manière et constate
« IIINFANTRIIIIE ! ! ! ! IIINFANTRIIIIE ! ! ! ! »
Alors,
s'approche également le dindon pépère, il demande au coq qui est
encore là en haut :
« CAVALERIE là-bas ?»
« CAVALERIE là-bas ?»
Et maintenant, la cavalerie passe vraiment ; sur un air de musique
CAVALERIE ! ! ! ! CAVALERIE ! ! ! !
« CAVALERIE là-bas ?»
« CAVALERIE là-bas ?»
Et maintenant, la cavalerie passe vraiment ; sur un air de musique
CAVALERIE ! ! ! ! CAVALERIE ! ! ! !
L'oie
arrive près du mouton : « GUERRE… « Bêêê -
bêêê » : le mouton stupide n'y croit pas ! Maintenant
nous aussi, nous n'y avions en partie pas cru…
Voici la vache, la vache vorace – elle ne peut manquer d'en dire aussi quelque chose, comme elle entendait subitement la musique :
« MUUUH-SIK ! MUUUUH-SIK »
Voici la vache, la vache vorace – elle ne peut manquer d'en dire aussi quelque chose, comme elle entendait subitement la musique :
« MUUUH-SIK ! MUUUUH-SIK »
Et
comme l'artillerie lourde défilait devant lui, le porc l'apprécia
entretemps tellement disant : « Couiik Artillerie,
Couiiik Artelleriiiie »
Mais le paroxysme sera atteint par le fait qu'un paon historique qui avait déjà participé à celle de 1870, sauta sur la plus haute colonne de l'entrée et de là-bas en haut, il reconnut son Excellence le Generalfeldmarschall Graf Нäsе 1ег et de manière plus amusante encore lorsqu'il passa à cheval.
Le
paon lui présenta les honneurs d'une roue grotesque en paonnant
:
« HIITLER, HIIIIITLER, HIIIIITLER »
« HIITLER, HIIIIITLER, HIIIIITLER »