DÉFENSE DE LA JOIE
DÉFENSE DE LA JOIE
Version française – DÉFENSE DE LA JOIE – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson italienne – Difendi l'allegria – Alessio Lega – 2011
Paroles
et
musique :
Alessio
Lega
Basée
sur un poème de Mario
Benedetti (1979)
Album:
Mala
testa
[2013]
Basée sur un poème de Mario Benedetti (1979)
Album: Mala testa [2013]
C'est
arrivé
ainsi : il
y a quelques années,
en écrivant des chansons pour son
nouvel album (« Mala testa », qui
est
sorti cette
année),
Alessio Lega a imaginé
de reprendre
un poème
de l'Uruguayen
Mario Benedetti et d'en
faire une chanson. À dire vrai, même l'original espagnol devrait
être mis en musique quelque part ; Alessio nous y
a
mis une musique,
il
faut le
dire, décidément gaie. Une de
celles
qui
entrent
dans
la
tête et font
chantonner à l'arrêt de l'autobus ou sous
la
douche, et peut-être même changer de canal quand
elle
vient en tête pendant que
passent
à
la
télévision je
ne sais quel très
triste politicien ou quelque président octogénaire qui
parle de cohésion
et de chagrins. Maintenant, il faut
dire
que Mario Benedetti était un génie ; penser à la joie comme une
tranché pour défendre de tous les(et, souvent, sournois) attaques
quotidiennes
qui lui
sont
lancées,
souvent même déguisées
en
joie
(il
suffit de penser aux
joies berlusconiennes…),
c'est,
en effet, simplement génial ; et génial, a été la transposition
italienne d'Alessio Lega, une chansonnette
qui
– dans un pays faussement
joyeux
comme l'Italie est absolument nécessaire.
Une série pyrotechnique d'images qui, subitement, cessent de l'être seulement et vont au nœud de la question dans un pays et dans un monde qui rit, rit, rit et tout ce grand rire pue la tristesse, la tragédie, la mort. Ainsi, Mario Benedetti et Alessio Lega ont vraiment creusé une belle tranché pour défendre la joie, la vraie ; il s'agirait maintenant d'aller à l'attaque, cependant ; la guerre de tranchée, comme l'enseigne l'histoire, à la fin use. Défendez la joie, par exemple, en attaquant les « caméras amies » placées partout dans les villes et dans les villages sous prétexte de la « sécurité », la chose qui plus a tué la joie dans ces temps. Juste pour donner un exemple pratique ; un autre est donné également par Alessio Lega, en introduisant, au terme de la chanson, une catégorie de personnes qui, professionnellement, devraient faire « rire ». Et ainsi, pour réaffirmer le concept, j'ai ajouté, sous le texte de la chanson, l'effigie d'un de ces très tristes artisans du rire. Un au hasard. [RV]
Une série pyrotechnique d'images qui, subitement, cessent de l'être seulement et vont au nœud de la question dans un pays et dans un monde qui rit, rit, rit et tout ce grand rire pue la tristesse, la tragédie, la mort. Ainsi, Mario Benedetti et Alessio Lega ont vraiment creusé une belle tranché pour défendre la joie, la vraie ; il s'agirait maintenant d'aller à l'attaque, cependant ; la guerre de tranchée, comme l'enseigne l'histoire, à la fin use. Défendez la joie, par exemple, en attaquant les « caméras amies » placées partout dans les villes et dans les villages sous prétexte de la « sécurité », la chose qui plus a tué la joie dans ces temps. Juste pour donner un exemple pratique ; un autre est donné également par Alessio Lega, en introduisant, au terme de la chanson, une catégorie de personnes qui, professionnellement, devraient faire « rire ». Et ainsi, pour réaffirmer le concept, j'ai ajouté, sous le texte de la chanson, l'effigie d'un de ces très tristes artisans du rire. Un au hasard. [RV]
Voici,
mon ami Lucien l'âne, une chanson d'Alessio Lega. Et, comme tu le
sais, j'ai beaucoup d'attention pour tout ce que publie Alessio Lega.
Je sais la chose curieuse de consacrer tant d'attention à un artiste
assez peu connu dans nos régions, mais que veux-tu, moi, j'aime bien
Alessio Lega. D'abord, car je l'aime bien ce chanteur, auteur,
compositeur, grand connaisseur de la chanson française qui vaille.
Ainsi, je l'aime – pour ainsi dire – en général...
Mais
enfin, Marco Valdo M.I. mon ami, tu ne peux quand même pas aimer en
général Alessio Lega, cette mauvaise tête d'anarchiste-chanteur.
Certes,
Lucien l'âne mon ami. Je te dirai ceci, concernant Alessio Lega et
même, en général : il vaut mieux une tête
d'anarchiste-chanteur qu'une gueule de maître-chanteur. Dès lors,
je te le concède : pas en général, en civil. Mais à présent,
si tu le veux, venons-en à la canzone… Elle se veut une « ode
à la joie » [[1996]],
en
moins grandiose.
Il
faut l'espérer, dit Lucien l'âne en éclatant d'un rire éclatant.
Cesse
de te moquer, Lucien l'âne mon ami, la musique de Beethoven n'est
pas si mal que ça… Même si je t'accorde que le texte de Schiller
commence vraiment à dater… Donc, je te disais qu'Alessio Lega a
fait une chanson pour défendre la joie et plus exactement, dans
laquelle il incite à défendre la joie. La joie concrète, cette
joie qui donne des couleurs à la vie quotidienne, à cette vie
unique qui est la tienne, la mienne, celle de tout le monde. C'est
une chanson en quelque sorte philosophique, une chanson épicurienne
avec la joie d'être comme principe de vie. Une vie tranquillement
défendue contre les pesanteurs et les grandiloquences , une
incitation à la sérénité volontaire.
Pour
être épicurien, ce doit l'être, si j'en crois ton commentaire.
Voyons voir tout ça, reprenons notre tâche et tissons le linceul de
ce vieux monde tristounet, triste, racorni entre l'ennui et le rire
forcé et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
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