Tyrolienne haineuse
Chanson française - Tyrolienne haineuse – Pierre Dac – 1956
Paroles :
Pierre Dac – 1956
Quatre
Barbus : http://www.youtube.com/watch?v=jwVpyb8xQaY
La Haine |
Voilà
une chanson que d'une certaine manière, on pourrait définir comme
un chanson de notre région et même, « la » chanson. On
pourrait même, si tant est qu'on en ait jamais l'envie, en faire un
hymne national. Cette chanson, c'est bien cette Tyrolienne haineuse…
Que
je sache, nous ne sommes pas au Tyrol et nous en sommes bien loin. De
mon pas d'âne, il me faudrait des jours pour y arriver et tu me
racontes qu'une tyrolienne pourrait être une chanson de notre
région, au point d'en faire un hymne national. Quelle est donc cette
aberration ?
Mais,
Lucien l'âne mon ami, je ne me permettrais pas pareille ineptie et
je m'en vais de mon pas d'homme te montrer en quoi cette chanson nous
concerne tant et si bien. Quoique, bien sûr, il ne te faut pas
t'inquiéter, je ne suis pas subitement devenu nationaliste, ni même
régionaliste, ni rien de ce genre. Voici donc de quoi il s'agit, je
m'envais te citer une partie des paroles de la chanson et tu pourras
par toi-même constater combien ce que je t'annonçais est exact et
pertinent. Alors, voilà :
« Nous
vivons à présent
Sous le signe affligeant
De la haine et de ses affluents.
C'est triste et déprimant !
Il y a de la haine partout.
Il y a de la haine tout autour de nous... »
Sous le signe affligeant
De la haine et de ses affluents.
C'est triste et déprimant !
Il y a de la haine partout.
Il y a de la haine tout autour de nous... »
Évidemment,
vu comme ça… Je commence à comprendre pourquoi tu as tant voulu
me faire écouter cette chanson…
Pour
la gouverne de ceux qui ne nous situent pas très bien, je vais quand
même donner une petite explication. Primo, nous vivons dans le
Hainaut… Et pour tout dire, dans le Centre, qui est une région
dont finalement, je me demande si sa caractéristique d'être au
centre de deux bassins hydrographiques celui de la Meuse et celui de
l'Escaut. Secundo : Nous sommes très riverains de l'affluent
de l'Escaut qui a donné son nom à la région : la Haine. Les
communes voisines sont respectivement : Haine-Saint-Pierre et
Haine-Saint-Paul… On parle d'ailleurs des deux Haines. Tertio :
Une série de Rieux sont les affluents de la dite-Haine et l'un deux
doit bien passer sous notre jardin. Un peu plus loin, la Trouille se
jette dans la Haine…
Ton
explication est presque parfaite… Et fait bien comprendre combien
cette chanson peut – d'une certaine façon – correspondre à mes
propos un peu farceurs du début. Mais venons-en, car je te sens
impatient, à la canzone. Quand je t'aurai précisé que son auteur
est Pierre Dac et qu'elle a fait l'objet d'une interprétation du-dit
Pierre Dac et de son comparse, Francis Blanche (une version courte)
et qu'en outre, elle a fait les beaux soirs des récitals des Quatre
Barbus (version longue), on comprendra aisément qu'il s'agit d'un
des tout grands moments de la chanson française. Elle est drôle,
tant mieux ! Elle fait dans la dérision , c'est merveilleux !
Elle ne sacrifie pas aux exigences des tartufes de l'édition
musicale et des médias, c'est tout son charme ! Et puis, en ce
qui concerne sa présence ici, la question ne me paraît ne pas
devoir se poser… C'est une énorme dénonciation de
l'anti-fraternité, de cette haine qui anime certains et qui est un
des moteurs de toutes les guerres… Bref, une dénonciation de cette
partie de l'humanité capable de détruire ses congénères ou de
les réduire à de simples objets d'exploitation…
je
suis vraiment très impatient de connaître cette Tyrolienne et de la
chanter en duo avec toi… Même si la chose ne doit pas être
facile. Je nous vois d'ici nous embrouiller dans ces mots-là (à
propos de haineux…). Ceci dit, reprenons notre tâche et tissons,
avec les Quatre Barbus, Pierre Dac, Francis Blanche et tous les
autres qui voudront nous accompagner, tissons le linceul de ce monde
haineux, haïssable, haï, haïssant et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Lorsque
sans parti pris
On établit
On établit
Le
bilan de
l'humanité
d'aujourd'hui
Bien limpide comme
Un clair de lune et lumineux comme
Bien limpide comme
Un clair de lune et lumineux comme
Un
clerc de notaire
C'est pas de sitôt que les hommes seront frères
Et que malheureusement au contraire
Nous vivons à présent
Sous le signe affligeant
De la haine et de ses affluents.
C'est triste et déprimant !
Il y a de la haine partout.
Il y a de la haine tout autour de nous,
Surtout partout où
Tout se passe par en dessous.
De mémoire de grincheux,
Jamais dans les yeux,
On ne vit tant de regards haineux.
Ah y en a t-y, y en a-t-y
De cette haine qui
Sous les esprits qui
Perdent le sens de la fraternité et ainsi
Suit l'altruisme aussi
Hélas hélas, l'altruisme est foutu
Et c'est couruIl n'y a pas plus d'altruiste
Que de beurre au cru
Il n'y a plus que de la haine
Si bien que dans le pays
Bientôt tout le monde sera haï
L'haï l'haï l'haï ti
L'haï l'haï l'haï ho
L'haï l'haï l'haï ti
L'haï l'haï l'haï ti
Mais là où la chose se complique
Et devient tragique
C'est que la haine devient pour chacun
Une espèce de besoin
Que d'authentiques sagouins
Entretiennent de près comme de loin
Il y a de la haine de toutes les nuances
De la haine standard ou de circonstancesIl y a de la haine de mouton pour les haineux de salon
Et de la grosse laine de confection
Mais de toutes les façons :
Il y a trop de haine ; oui, il y a trop de haine
Et il y a trop de haineuxÇa tourne au scabreux
Et au scandaleux
Car certains haineux
En arrivent même entre euxÀ se traiter de tête de haineux
C'est un cercle vicieux
Car quand un haineux
Hait un autre haineux
Celui qui hait est aussi
Par l'autre haï
De même que celui
Qui est haï haïssant
Celui dont il est haï
Chaque haï donc est
Un haï qui hait
Ce qui fait qu'en fin de compte
On peut voir comme ça
L'haï ici et l'haï là.
L'haï l'haï l'haï ti
L'haï l'haï l'haï ho
L'haï l'haï l'haï ti
L'haï l'haï l'haï ti
Et voilà, c'est comme ça !
Oh bien sûr, il n'y a pas
Non, il n'y a pas de quoi
En signe de joie
Se passer les paupières à la crème de chester
Avec une tringle à rideau de fer.
Il ne reste plus qu'une seule chose à faire
C'est de rassembler par toute la terre
Tous les hommes généreux
Qui d'un cœur valeureux
Haïssent la haine et les haineux
C'est ce qu'il y a de mieux !
Hardi donc allons-y
Roulez tambours
Et sonnez trom-
-pettes et hélicons
Sus à ceux qui suent
La haine par tous les pores
Et qui se font un sport
De haïr de plus en plus fort.
À bas la haine et les haineux !
Ainsi que ceux
Qui hurlent avec eux
Assez de haine, assez de gens
Qui passent leur tempsÀ haïr bêtement.
Si nous tenons, bientôt nous
En viendrons sûrement à bout.
La confiance alors
Mettra le monde d'accord
Et l'on sera content
C'est pas de sitôt que les hommes seront frères
Et que malheureusement au contraire
Nous vivons à présent
Sous le signe affligeant
De la haine et de ses affluents.
C'est triste et déprimant !
Il y a de la haine partout.
Il y a de la haine tout autour de nous,
Surtout partout où
Tout se passe par en dessous.
De mémoire de grincheux,
Jamais dans les yeux,
On ne vit tant de regards haineux.
Ah y en a t-y, y en a-t-y
De cette haine qui
Sous les esprits qui
Perdent le sens de la fraternité et ainsi
Suit l'altruisme aussi
Hélas hélas, l'altruisme est foutu
Et c'est couruIl n'y a pas plus d'altruiste
Que de beurre au cru
Il n'y a plus que de la haine
Si bien que dans le pays
Bientôt tout le monde sera haï
L'haï l'haï l'haï ti
L'haï l'haï l'haï ho
L'haï l'haï l'haï ti
L'haï l'haï l'haï ti
Mais là où la chose se complique
Et devient tragique
C'est que la haine devient pour chacun
Une espèce de besoin
Que d'authentiques sagouins
Entretiennent de près comme de loin
Il y a de la haine de toutes les nuances
De la haine standard ou de circonstancesIl y a de la haine de mouton pour les haineux de salon
Et de la grosse laine de confection
Mais de toutes les façons :
Il y a trop de haine ; oui, il y a trop de haine
Et il y a trop de haineuxÇa tourne au scabreux
Et au scandaleux
Car certains haineux
En arrivent même entre euxÀ se traiter de tête de haineux
C'est un cercle vicieux
Car quand un haineux
Hait un autre haineux
Celui qui hait est aussi
Par l'autre haï
De même que celui
Qui est haï haïssant
Celui dont il est haï
Chaque haï donc est
Un haï qui hait
Ce qui fait qu'en fin de compte
On peut voir comme ça
L'haï ici et l'haï là.
L'haï l'haï l'haï ti
L'haï l'haï l'haï ho
L'haï l'haï l'haï ti
L'haï l'haï l'haï ti
Et voilà, c'est comme ça !
Oh bien sûr, il n'y a pas
Non, il n'y a pas de quoi
En signe de joie
Se passer les paupières à la crème de chester
Avec une tringle à rideau de fer.
Il ne reste plus qu'une seule chose à faire
C'est de rassembler par toute la terre
Tous les hommes généreux
Qui d'un cœur valeureux
Haïssent la haine et les haineux
C'est ce qu'il y a de mieux !
Hardi donc allons-y
Roulez tambours
Et sonnez trom-
-pettes et hélicons
Sus à ceux qui suent
La haine par tous les pores
Et qui se font un sport
De haïr de plus en plus fort.
À bas la haine et les haineux !
Ainsi que ceux
Qui hurlent avec eux
Assez de haine, assez de gens
Qui passent leur tempsÀ haïr bêtement.
Si nous tenons, bientôt nous
En viendrons sûrement à bout.
La confiance alors
Mettra le monde d'accord
Et l'on sera content
De
voir
alors
Les hommes d'à présent
Devenir de plus en plus confiants.
Haine par ci,
Haine par là.
Ah !, y en a-t-y
Les hommes d'à présent
Devenir de plus en plus confiants.
Haine par ci,
Haine par là.
Ah !, y en a-t-y
De
la
haine ici-Bas.
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